Toutes mes réponses sur les forums
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Vente à la galerie Daniel Maghen
Mise en vente de ces esquisses originales (42 x 30 cm) de Kriss et Thorgal à la Galerie Daniel Maghen.
Source : Galerie Daniel Maghen
Vente aux enchères chez ArtcurialMise en vente le 21 juin de cette planche originale de l’ « Ile des Mers gelées » chez Artcurial.
« Encre de Chine, crayon de papier, grattage et gouache correctrice sur papier pour la planche 9 de cet album publié en 1980 aux éditions du Lombard. Prépublié en 1978 dans le Journal Tintin n°16. Petites salissures marginales. Traces d’adhésif ancienne marge inférieure. Petit manque marge droite. Traces d’adhésif ancien formant des lignes verticales traversant la 1ère case et les marges. 47 × 36 cm «
Source : Artcurial
Sirene a écrit
Bonjour, quelle est l’opinion des membres écrivant des commentaires dans une autre langue (évidemment l’anglais pour ma part) ?
Autorisé? Indésirable? Pas pratique? Pas du tout un problème ?Grâce aux services de traduction automatique, je suis capable de lire et de comprendre presque tous les commentaires et de participer à cet excellent forum Thorgal. Mais j’ai hésité à ajouter des commentaires car le peu de français que j’ai appris une fois ne me permet pas de discuter de choses comme l’ère viking, la qualité du papier ou les navires de mer…
Bienvenue Sirene
Tu peux bien sûr écrire en anglais autant que tu veux dans le forum. Il n’y a pas d’espace réservé à l’anglais, donc tu peux t’exprimer partout. Avec les traducteurs automatiques, on se comprend facilement. Quoique, avec les interventions en polonais, une langue très imagée, le traducteur nous apporte parfois des surprises.
Article sur Sydönia dans ActuaBDPremier retour (sans spoiler) dans la presse numérique sur le tome 10 de la Jeunesse : chez ActuaBD, l’album Sydönia est apprécié, et en particulier son scénariste Yann dont « les dialogues sont tout en verve ». Je me réjouis de lire cet excellent « successeur du Midas belge du scénario » !
« On polémique souvent à propos la continuation des grandes séries, de cette facilité des éditeurs avides de « faire de l’argent » et c’est quelquefois fondé. Mais c’est faire bon marché des sentiments des fans qui veulent que leur série se prolonge et qui, fidèles et constants, plébiscitent sur la durée ces rendez-vous avec leur série préférée. Thorgal est sans conteste une série qui figure parmi celles qui se transmettent le plus harmonieusement aux nouvelles générations, même les auteurs doivent sauter haut pour être à la hauteur des créateurs d’origine, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski. C’est le cas pourtant pour le tandem Yann-Surzhenko qui nous livrent avec « Sydönia » un album réussi qui vivifie le mythe de l’Enfant des étoiles.
Cela tient surtout grâce au scénario de Yann, qui met en scène une séparation -momentanée- du jeune Thorgal à peine sorti de l’adolescence mais déjà un redoutable guerrier et un fin tacticien, avec la belle Aaricia. Il est entraîné par Sveynn à la barbe fourchue -son ambitieux frère de sang- dans une conquête du pouvoir qui ne l’enthousiasme pas. Son cœur est auprès d’Aaricia et il aspire à la retrouver. Mais les dieux, le destin et la magie s’en mêlent, en particulier quand ils prennent la forme d’une flygia, un esprit attaché à la lignée de Dent Bleue assassiné par Sveynn, et quand la jeune Sydönia, une enfant précoce dans le registre du cynisme et de la cruauté, convoite également le trône, on comprend que l’on tient là un écheveau d’aventures qui n’est pas prêt à se dénouer de sitôt !
Les séquences s’enchaînent sans dépareiller, les inventions font rebondir l’intrigue à chaque page et les dialogues sont tout en verve. Yann est incontestablement le meilleur successeur de Jean Van Hamme : on a l’impression que la flygia du « Midas belge du scénario » lui tient la plume…
Quant à Roman Surzhenko, il tient solidement la barre du dessin. Il n’a pas la virtuosité d’un Rosinski, certes, mais il « fait le job » avec une belle efficacité produisant quelquefois de belles images. Tout au plus peut-on lui reprocher une approche trop fonctionnelle des décors et des matières qui mériteraient quelquefois une once d’intention artistique. La remarque vaut aussi pour la coloriste Elvire De Cock qui gagnerait à éclaircir sa palette et à soigner les « belles images ».
Il n’en reste pas moins que la Jeunesse de Thorgal est une des séries du moment les plus réussies qui donnent envie à relire l’ensemble de la collection, et ce n’est pas un mince compliment. »
D. Pasamonik
Source : ActuaBD
ArjunaArjuna, premier album paru en 2022 pour Mathieu Mariolle, nous plonge dans les légendes de l’Inde du XIXème siècle. Laurence Baldetti a dessiné les 96 pages de ce one-shot paru chez Glénat en ce mois de juin. On peut en découvrir les 10 premières planches sur le site de l’éditeur Glénat.
« La prophétie doit s’accomplir.
Inde, XIXe. Tandis que l’occupant anglais cherche à tout prix à séculariser ce pays aux multiples croyances et divinités, la population locale craint l’arrivée d’un enfant qui pourrait bien être la réincarnation du puissant démon Ravana. Dans ce contexte, l’autochtone Arjuna, une belle jeune femme qui met ses pouvoirs singuliers à disposition du plus offrant, se voit chargée de ramener la fille délurée d’un colonel britannique au Royaume-Uni. Mais leur périple maritime va conduire les deux femmes dans l’antre des pirates indépendantistes menés par le commandant Kanhoji. Une révélation inattendue va alors sceller leur destin. Se pourrait-il que cette jeune anglaise porte en son sein l’enfant tant redouté ? Bientôt, Arjuna, Kanhoji et un prêtre excommunié vont former un groupe uni autour d’une même cause : protéger la mère et donner une chance à cet enfant de vivre. Commence alors une longue route semée d’embûches à travers l’Inde coloniale… Mathieu Mariolle au scénario (Nautilus, La Voie du Sabre, Far Cry… ) et Laurence Baldetti au dessin (La Quête d’Ewilan… ) revisitent le folklore et le bestiaire fantastique indiens au fil d’une fresque envoûtante aux décors flamboyants, riche en aventures spectaculaires, combats titanesques et suspense débridé ! »
Source : Editions Glénat
Pennybridge a écrit
Il y a Far cry – Les larmes d’Esperanza qui sort, de Mathieu Mariolle. Quelqu’un en a parlé?Non, tu étais le premier à l’annoncer, Penny. Et je n’ai pas encore eu l’occasion de le feuilleter…
Mise aux enchères le 19 juin de cette dédicace de 1984Belle dédicace de Grzegorz Rosinski en 1984 sur la page de garde de « La Magicienne trahie ». En vente chez BD Enchères le 19-06-2022 via l’Hôtel Drouot.
Source : Hôtel Drouot
Sortie dans 2 semainesSur sa page FB, Le Lombard partage quelques belles vignettes de l’album « Sydönia ».
Plus que 2 semaines avant de le découvrir
Source : FB du Lombard
Dessins de Sioban à 4 mainsAvec Paul Teng, Grzegorz Rosinski présente le dessin finalisé à son fils et à sa petite-fille.
Les deux dessins réalisés conjointement par Paul et Grzegorz à Haarlem seront bientôt vendus aux enchères pour soutenir les victimes de la guerre en Ukraine.
Le journal Haarlems Weekblad nous apporte des informations sur cette vente aux enchères exceptionnelle.
(Traduction automatique du texte en néerlandais)
Des œuvres d’art uniques créées au festival Stripdagen sont mises aux enchères pour l’Ukraine.
Les deux maîtres de la série fantastique « La Complainte des Landes perdues », Grzegorz Rosinski et Paul Teng, ont créé deux œuvres d’art grandeur nature en direct pendant les Stripdagen à Haarlem. Les œuvres seront bientôt en vente sur le site d’enchères Catawiki et pourront être vues dans le Naaiatelier Haarlem, un nouvel espace d’exposition à Spaarnwouderstraat 124.
Le produit des deux dessins uniques est destiné à l’aide médicale aux victimes de la guerre en Ukraine, le pays voisin de la famille Rosinski. Gregorz Rosinski, le premier dessinateur de la bande susmentionnée et de celle de ‘Thorgal’, est originaire de Pologne, où il existe une grande solidarité avec le pays voisin ravagé par la guerre. La campagne de bienfaisance est donc une initiative de la famille Rosinski.
La Fondation polonaise Folkowisko fournit une aide humanitaire à l’Ukraine. La fondation fait don de livres en ukrainien aux écoles polonaises où étudient les enfants des réfugiés ukrainiens. Son objectif est l’aide au développement humanitaire, culturel et éducatif, et la lutte contre l’exclusion sociale dans les zones de conflit à travers le monde. Après tout, la fonction du soutien est double : non seulement offrir une évasion aux horreurs de la réalité, mais aussi essayer de les rendre plus supportables. Ce projet permettra d’atteindre les deux.
La première œuvre réalisée le lundi de Pentecôte est celle de Sioban, la courageuse fille du roi, dessinée à leur manière par les deux artistes. Côte à côte, sur le même papier, en même temps. Une expérience unique, selon le rotterdamois Paul Teng. « Un quatre-mains sur papier, en fait. »
Le dessin du personnage Sioban de la série de bandes dessinées n’est pas la seule œuvre qui sera mise aux enchères. Les dessinateurs ont vite appris et ils se sont emparés de la deuxième feuille de papier pour représenter une scène de l’un des scénarios de « La Complainte des Landes perdues » qi montre les personnages Sioban et Seamus.
Les œuvres d’art nouvellement créées peuvent être vues jusqu’à la fin de la vente aux enchères dans le tout nouvel espace d’exposition Naaiatelier Haarlem. L’exposition des originaux de « La Complainte des Landes perdues » par les cinq dessinateurs de la série peut être vue jusqu’au 19 juin dans le nouvel espace d’exposition de Haarlem. Le site Web du Stripdagen annoncera le début et la fin de la vente aux enchères. Consultez http://www.stripdagenhaarlem.nl
Source : Haarlems Weekblad
Exposition sur la Complainte en vidéoVisite virtuelle de l’exposition consacrée à la Complainte des Landes perdues au Naaiatelier à Haarlem.
Source : FB Naaiatelier Haarlem
- Ce sujet a été modifié le il y a 3 ans par Tjahzi.
Photos de SérignanRetour en photos sur le festival BD de Sérignan où Fred Vignaux était l’invité d’honneur le week-end dernier.
Vernissage de l’exposition consacrée aux planches et couvertures de Fred
Traditionnelle séance de dédicaces
Elvire De Cock, la comparse de Fred Vignaux et de Roman Surzhenko
Remise des prix par le président du festival
Ça paie d’être président
De chouettes rencontres !
Sources images : FB du festival BD de Sérignan – FB de la Ville de Sérignan – Journal Midi Libre
Interview à Sérignan pour Ligne ClaireFred Vignaux a répondu aux questions de Jean-Laurent Truc pour Ligne Claire. Il nous en dit un peu plus sur son style de dessin, l’avancement du tome 40 de Thorgal et le projet du tome 41.
- Ce sujet a été modifié le il y a 3 ans par Tjahzi.
Stripdagen HaarlemLokocha, sans me déplacer, je te rapporte plein d’images de Haarlem !
L’évènement a été bien suivi aux Pays-Bas, c’est un plaisir de partager les photos, vidéo et article de presse dont je mentionne les sources.
Voici d’abord un article du site Haarlem105.nl en traduction automatique.
Artistes de bande dessinée travaillant ensemble lors d’une campagne de charité pour l’Ukraine : « Copie unique »
Lors des Haarlem Comic Strip Days, deux maîtres de la bande dessinée fantastique ont dessiné un personnage de bandes dessinées « en direct ». La copie sera mise aux enchères en ligne cette semaine et les bénéfices iront à l’aide médicale aux victimes de la guerre en Ukraine.
« Un quatre-mains sur papier », c’est ainsi que le célèbre dessinateur hollandais Paul Teng considère l’action qu’il a entreprise aujourd’hui avec le maître polonais de la bande dessinée Gregorz Rosiński. Le terme fait référence à une pièce pour piano jouée par deux pianistes. Le fait que deux dessinateurs dessinent sur une seule feuille de papier est unique, de sorte que la vente aux enchères devrait générer beaucoup d’argent.
Le thème de l’édition anniversaire reportée du festival de la bande dessinée à Haarlem est la fantaisie. Ce genre de bande dessinée a émergé entre les deux guerres mondiales. Souvent, dans les histoires fantastiques, comme dans Les Chroniques de Narnia, la guerre est présente. Le fait qu’une guerre se déroule en Europe à proximité était une raison de plus pour organiser la campagne de bienfaisance.
Le personnage de dessin animé que Rosiński et Teng ont dessiné aujourd’hui est Sioban. Les deux artistes participent à la série « La Complainte des Landes perdues », dans laquelle Sioban joue le rôle principal.
Des planches de la série « La Complainte des Landes perdues » sont exposées dans l’espace d’exposition Sewing Atelier dans la Spaarnwouderstraat à Haarlem. Le dessin « en direct » du lundi après-midi a été filmé avec Paul Teng et Gregorz Rosiński aux crayons. La vidéo peut être visionnée via le site Web du Stripdagen Haarlem . Là, il sera annoncé quand et comment la vente aux enchères aura lieu.
Avec une vidéo en complément, juste pour le plaisir des images animées pour ceux qui ne comprennent pas le néerlandais.
Source : Haarlem105
Il y a aussi 3 extraits en vidéo de l’entretien avec les auteurs sur la page Facebook de l’organisateur du festival :
https://www.facebook.com/StripdagenHRLM
Et de nombreuses photos provenant de l’exposition organisée par Naaiatelier Haarlem, avec dessins en direct des auteurs.
Sources images : Naaiatelier Haarlem & Natasja van Loon
Festival BD de Sérignan du 3 au 5 juin 2022Le festival BD de Sérignan, c’est ce week-end ! Un bel article de Ligne Claire présente Fred Vignaux, Thorgal et les Vikings, les invités d’honneur de cette année.
« Les trois coups pour le Festival BD de Sérignan 2022, c’est aujourd’hui, le 3 juin puis suite le samedi 4 juin et fin le dimanche 5 au soir. Les Vikings vont être les rois de la fête 2022 car ils sont le thème de cette édition et reviennent en force sur le front de la BD certes avec Thorgal signé par Fred Vignaux qui signe l’affiche mais aussi par exemple avec la très bonne série Sigrig ou Jylland chez Anspach. A noter que les auteurs de Non-Retour, Olivier Mangin et Jean-Laurent Truc au scénario, bien que n’étant pas Vikings, seront présents en dédicace à Sérignan. Il y aura aussi le Prix de la ville.
Comme le précise avec force le communiqué de Sérignan, les Vikings, terribles hommes roux du nord, ont toujours nourri les œuvres de fictions. On se rappelle du duo infernal de Kirk Douglas et Tony Curtis dans le film de Richard Fleisher tourné en 1958 qui a marqué des générations, plus récemment la série du même nom a connu un succès énorme au niveau international. Dans la bande dessinée, on a forcément en tête les gags de Goscinny, sous le crayon d’Uderzo dans Astérix chez les Normand et La Grande traversée, sans oublier outre-atlantique Hägar Dünor ou encore le Thor de Marvel et jusqu’au Pacifique avec le Vindland Saga de Makoto Yukimura.
Ces envahisseurs sans peur qui ont nourri tant de terreur dans leurs nombreuses sagas, le 27è festival BD de Sérignan a décidé de s’embarquer avec le plus célèbre de ces représentants. C’est le dessinateur Fred Vignaux qui a réalisé l’illustration de l’affiche. A la proue d’un drakkar siège Thorgal. Pas n’importe lequel des Vikings, le plus célèbre du 9ème art créé en 1977 dans le journal Tintin, par Jean Van Hamme au scénario et Grzegorz Rosiński au dessin. Viking atypique, alors qu’il est un guerrier hors pair, il est doublé d’un humanisme qui lui fait fuir la violence des hommes. Fred Vignaux a repris le flambeau de cette série avec superbe, il prépare actuellement son 4ème opus qui sera le 40ème tome de la série.
Une exposition Thorgal et la Mythologie lui est consacrée du 05 avril au 18 juin 2022 à la médiathèque S. Beckett, vernissage le 03 juin à 18h en ouverture du Festival. »
Source : Ligne Claire
Béatrice Tillier absente à HaarlemLokocha a écrit
je ne pourrai malheureusement pas y être , mais si un gentil forumer se rend à Haarlem, pourrait il faire plein de photos, pour les mettre ici même, et me permettre de les mettre sur page FB consacrée à la Complainte…Désolé, c’est aussi trop loin pour moi… De son côté, Béatrice Tillier, touchée par le covid, ne pourra pas rejoindre les autres auteurs de la Complainte à Haarlem :
Source : Blog de Béatrice
Mise en couleur par Bérengère MarquebreucqBérengère Marquebreucq, la coloriste de Paul Teng dans le cycle des Sudenne, nous partage quelques cases du prochain tome de la Complainte.
Source : FB de Bérengère
L'escape game en librairieUn peu honteux de la manière dont je me suis procuré mon escape game Thorgal (voir ICI), je me suis rendu dans les librairies autour de chez moi pour voir comment le livre y est distribué. Eh bien, grosse déception !
Des quatre librairies, une seule disposait de l’escape game. Et encore, il m’a fallu du temps pour le trouver !
J’ai débuté par mon petit libraire traditionnel, le Point Virgule, auquel je ne donne plus des années au vu du peu de fréquentation de son commerce. Il présente le meilleur de la BD, mais il ne peut évidemment pas suivre avec toutes les nouveautés qui sortent chaque année. Comme il ne connait pas l’escape game Thorgal, on regarde ensemble sur internet, et il me dit qu’il peut le commander pour moi. Je lui dis que je veux juste le feuilleter, alors il me propose de le commander et si je le ne veux pas, il le gardera. Je refuse et un peu honteux, j’attrape le dernier Van Hamme que je lui achète illico.
Alors là, ce n’est pas du tout chez mon libraire, même si c’est bien l’album que je lui ai acheté. Sur mon chemin, je me suis arrêté chez Cora où le rayon BD est immense. Regardez la mise en place du dernier tome de la Fortune des Winczlav !
Malheureusement, l’escape game Thorgal y est inconnu, tout comme les autres escape game de chez Mango. Même topo chez Carrefour, où le rayon librairie y est plus restreint. Dans ces deux supermarchés, on me propose aussi de le commander, mais à ce rythme-là, j’en aurai bientôt une pile à dédicacer à la maison.
Je termine ma tournée par une librairie-papeterie Club où je fais parfois de belles découvertes côté bédés. Cette fois encore, je fais le tour complet des rayons, mais rien. Je m’adresse à nouveau au vendeur, qui trouve dans sa base de données que l’escape game est bien en magasin. Enfin une bonne nouvelle !
On part ensemble à sa recherche, parce que le vendeur ne sait pas plus que moi où il est rangé. Au bout de quelques minutes, on en retrouve une pile au rayon livres de jeux. C’est logique, même si je trouve ça bien moins vendeur que de le présenter aux fans au milieu des bédés.
Ne croyez pas que les livres étaient présentés comme ça, ils étaient sur une seule pile. Mais pour la photo, j’ai viré les autres livres de jeux du premier niveau, et j’y ai étalé tous les escape game Thorgal, ça donne mieux, non ? Et le pire, c’est que j’ai laissé cette belle présentation en repartant !
De passage dans le Cora de mon coin, regardez comment Jean Van Hamme y est reçu avec son dernier album !
Les Damnés de l'or brunEn passant devant cette BD, j’ai été intrigué par la préface de Jean Van Hamme qui y est annoncée. Alcante et Francis Vallès sont les complices de Jean Van Hamme dans la série Rani. Cette nouvelle série, Les damnés de l’or brun, s’attaque au mythe du délicieux chocolat. Je vous partage la préface de Jean Van Hamme, vous reconnaitrez son style d’écriture.
Référence : Les Damnés de l’or brun, éditions Glénat
Ventes aux enchères chez Daniel MaghenVente aux enchères ce 20 juin chez Maghen de cette planche d’Au-delà des Ombres avec un encrage incroyable.
Au-delà des Ombres (T.5), Le Lombard 1983
Planche originale n°30, prépubliée dans Le Journal de Tintin n° 368 du 28 septembre 1982.
Encre de Chine sur papier
36 × 47,1 cm
Estimation : 25 000 – 30 000 EUR
Source : Daniel Maghen Enchères
L’année dernière, cette autre planche du même album a remporté un vif succès à la vente.
Au-delà des Ombres (T.5), Le Lombard 1983
Planche originale n° 32, prépubliée dans le Journal de Tintin n° 371 du 19 octobre 1982
Signée. Encre de Chine sur papier
36,2 × 46,8 cm
Résultat : 41 600 EUR
Source : Daniel Maghen Enchères
Thorgal-BD a écrit
Merci Tjahzi pour ce reportage très intéressant sur notre nouvelle coloriste ! Si tu es d’accord, je le présenterai en accueil du site, en juin.Bien sûr, je suis d’accord, et tu pourras le compléter quelque peu avec l’info que j’ai reçue entretemps du Lombard (oui, oui, je me fais passer pour toi au Lombard afin d’obtenir des infos, ça marche toujours bien !
)
Le Lombard a écrit
Roman Surzhenko souhaitait se concentrer sur le storyboard et le N&B, et a demandé lui-même à ce que l’on cherche un nouveau coloriste. Elvire De Cock étant une grande fan de Thorgal et travaillant dans le même atelier que Fred Vignaux, c’était la personne parfaite pour reprendre les couleurs de la Jeunesse de Thorgal !
Retour sur la première aventure du livreAvez-vous reconnu le nouvel arrivant dans ma bibliothèque ? Oui, là, juste après le 29bis, accompagnant les albums de Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski. C’est bien lui, l’escape game Thorgal !
Bon d’accord, vous avez remarqué les coins de l’album déjà défoncés, mais ce n’est pas ma faute, enfin si, un peu…
Impatient de découvrir le livre, comme je ne le trouvais pas les premiers jours en librairie, je l’ai commandé chez Amazon. Erreur de débutant, on ne m’y reprendra plus ! En le voyant arriver, impossible qu’une mince enveloppe cartonnée comme celle-là protège un livre rigide. Et même pas de renfort intérieur autour des coins de l’album ! Moi qui achète des BD d’occasion via internet à des particuliers, je peux dire qu’Amazon en apprendrait beaucoup d’eux sur la manière de protéger l’envoi d’un livre.
Passons… de toute façon, un livre, ça doit vivre… (ça te rappelle une autre discussion, Stéph ?
) Et venons-en à la qualité de l’album, digne des tirages de luxe de Thorgal, avec un pelliculage doux et des images brillantes en couverture. Les pages intérieures sont imprimées sur un papier résistant, avec un rendu mat, comme dans les premiers Thorgal, et un beau liseré imprimé rappelant le travail de Piotr Rosinski dans les éditions haut de gamme de la série. Mais que vois-je au dos de l’album ? Un site thorgal.fr qu’on m’aurait caché depuis tout ce temps ?
Avant de me lancer dans la première aventure, j’ai lu tout ce qu’il y avait autour. Enfin non, quand même pas les indices et solutions des épreuves, ce n’est pas mon genre.
Mais plutôt l’introduction, le sommaire, la présentation des héros, tout ça est fort bien fait. Tiens, je me demande s’il n’y a pas une inversion entre les pages de bloc-notes et les dernières pages avec la table des matières qui sont devenues détachables. J’avais lu quelque part que les fiches de Jolan sont aussi imprimables, mais je ne sais plus où… parce que même si je veux que le livre soit utilisé, je n’ai pas envie de le découper ou le scribouiller dans tous les sens. C’est sûr qu’on a besoin de noter plein de choses pendant l’aventure, mais j’aurais eu encore plus besoin de papier calque. L’envie était très forte d’écrire directement dans les pages du livre, et pourtant je me suis retenu !
Alors venons-en à cette première aventure, la seule que j’ai vécue pour l’instant dans l’album. J’ai donc commencé par le labyrinthe d’Ogotaï, en incarnant Thorgal qui doit libérer sa belle en moins d’une heure. Eh bien, vous savez quoi ? Quand je suis arrivé au sommet de la pyramide, Aaricia s’était envolée avec Ogotaï depuis belle lurette ! Après une longue introspection, j’en ai déduit que ce n’était pas mon niveau de débutant en escape game qui était en cause, mais plutôt le perfide auteur qui m’avait bien eu !
Car oui, la première énigme est abordable, et là tous les espoirs sont permis pour la suite. Mais si je place cette première étape au niveau 2 de difficulté, c’est au niveau 10 que je place l’étape suivante ! Impossible de réussir l’épreuve, au point de laisser tomber en soirée et d’y revenir le lendemain. Tiens, en passant, regardez bien sur la photo au bas de l’album, le coin plié veut dire que vous devez tourner la page pour trouver la suite de l’énigme, un détail très important.
Avant de revenir sur cette étape qui m’a fait douter de mes capacités à arriver au terme de l’aventure, je voudrais aborder les dessins d’Adrien Tardy. Bien aérés, ils allègent les pages, rendant la lecture fort agréable. Ils sont très différents, mais en même temps complémentaires de ceux de Grzegorz Rosinski qui sont reproduits ici dans une qualité optimale. Je reprocherais juste un manque de relief dans certaines scènes, relief que Grzegorz nous faisait si bien ressentir avec ses ombrages. Par exemple, dans cette scène qui m’a tant fait suer, je doutais de la réalité de certains canaux d’eau : étaient-ils réellement creusés, ou était-ce des trompe-l’œil ? Merci aussi pour les objets présents : j’ai essayé d’utiliser la fourche pour déplacer les dalles, renverser les stèles, enlever les pierres éparses, mais rien n’y a fait…
Après cette seconde tentative infructueuse, j’ai dû me résoudre à me servir des indices qui me faisaient de l’œil dans la partie orangée de l’album.
Les indices sont bien détaillés, je les ai lus chacun à leur tour jusqu’à comprendre ce qui me bloque : indice 1 ok, indice 2 ok, indice 3 ok, indice 4 ok. Mais alors, j’avais déjà compris tout ça ! Pourtant, je ne voyais toujours pas comment sortir de cette salle… Alors je me suis rabattu sur les indices de la salle voisine, tout en étant dépité d’en arriver là. Pourtant le premier indice me dit de revenir dans la salle précédente et d’explorer la pyramide. Mais je ne fais que ça, c’est à devenir fou !
Au comble du désespoir, j’ouvre la partie rouge du livre pour me résoudre à lire la solution de cette salle maudite !
Et là, je comprends que je cherchais la page suivante du livre par tous les moyens, et que ce n’était pas ce qu’il fallait trouver. Au lieu d’additionner, soustraire, multiplier ou diviser les chiffres dans tous les sens, j’ai relu les mots importants de la déesse-sans-nom : « Il y a différents chemins, Thorgal… et tu dois les emprunter un à un. » Enfin, c’est clair ! Mais il aura fallu pour cela avoir recours aux pages d’indices et de solutions, quelle honte !
Quoique, ça m’aura permis de découvrir cette partie annexe de l’album, ma foi fort agréable à lire. J’ai encore eu besoin une seule fois des indices : afin de comprendre le jeu des papillons dans le séjour des ombres. Pour en revenir aux textes qui accompagnent les différentes énigmes, on sent que tous les mots sont bien pesés, j’imagine la difficulté de l’auteur de ne pas pouvoir en dire plus malgré l’envie…
Le reste de mon parcours s’est passé sans encombre. Dans le séjour des morts et la cité des Xinjins, j’ai utilisé une pochette plastifiée transparente que j’ai posée sur le livre et sur laquelle j’écrivais, entourais, barrais des éléments au feutre indélébile. Le crayon et la feuille m’ont aussi été bien utiles pour traverser les différentes épreuves. Car oui, je suis arrivé au bout, même si entretemps, Ogotaï a eu tout le loisir de faire le tour de son royaume en compagnie de ma tendre Aaricia… Encore une remarque de conception qui ne m’a pas gêné pour mon parcours, mais qui me semble poser problème, sauf si je n’ai pas tout compris dans les couleurs des marges des pages. Déjà, faire la différence entre du bordeaux et du marron n’est pas simple dans le livre, mais je crois qu’il y a eu inversion pour certaines pages. Exemple en image :
Le récit du labyrinthe d’Ogotaï a une bordure marron ; celui de la colère du devin suit une bordure bordeaux (qui s’approche très fort du marron foncé). Mais là, dans l’exemple que je présente, la page 13 est bordeaux, et les pages 23, 37 et 45 devraient être couleur marron. Y a-t-il des variantes claires et foncées du marron ? Après avoir résolu tes énigmes tordues, cher Stéphane, je me suis demandé si tu en avais encore placé une dans la couleur des marges !
Mais je ne t’en veux pas, et je me suis promis dans les prochains jours de me placer dans la peau de Kriss de Valnor pour le deuxième parcours ! L’envie de retourner vivre des aventures thorgaliennes est bien présente, je suis d’ailleurs très content que 3 parcours différents soient proposés dans le livre. Allez, encore une dernière image, juste pour le plaisir des yeux, avec une énorme référence à Thorgal.com, et ce magnifique portrait de Thorgal, justement en vente aux enchères ces jours-ci.
La coloriste Elvire De CockEt place à la nouvelle coloriste, Elvire De Cock !
Petite présentation : Elvire est une illustratrice et coloriste belge qui travaille à Montreuil dans le même atelier que Fred Vignaux. Et pourtant, c’est avec Roman Surzhenko qu’elle a collaboré pour rejoindre la famille des auteurs de Thorgal.
Habituellement, Roman met lui-même en couleur ses dessins dans la Jeunesse de Thorgal. On pourra donc découvrir fin juin les changements apportés par la touche d’Elvire dans le 10ème tome de cette série, Sydönia.
Si vous souhaitez découvrir ses talents d’illustratrice, Elvire est bien présente sur les réseaux sociaux :
- sur Instagram : https://www.instagram.com/elviredecock
- sur Twitter : https://twitter.com/elviredecock
- sur Facebook : https://www.facebook.com/elvire.decock
C’est là que j’ai pioché quelques vignettes de la Jeunesse de Thorgal qu’Elvire a partagées :
Voici les albums BD sur lesquels Elvire a travaillé dernièrement :
Les Frères Rubinstein chez Delcourt avec Luc Brunschwig au scénario et Etienne Le Roux ainsi que Loïc Chevallier au dessin
Ladies with guns chez Dargaud avec Olivier Bocquet au scénario et Anlor au dessin
Vente du portrait de Thorgal chez DrouotQui ne connait pas ce magnifique portrait de Thorgal ?
Il sera mis en vente le 9 juin chez Huberty & Breyne. En voici la description :
Encre de Chine sur papier pour ce dessin utilisé comme couverture de toutes les intégrales parues chez France-Loisirs en 2013. 23 x 17,8 cm.
Ce portrait a également été publié en ex-libris (tirage à 100 exemplaires) par la librairie Raspoutine en 2010. Il est depuis reproduit sur le faux billet souvenir de 0 euro tiré à 5000 exemplaires par Euro Banknote Memory en 2018. Estimation : 6000 – 8000 €.Source : Hôtel Drouot
Kaboom! #62 – Jean Dufaux, au fil des motsA l’heure où les auteurs de la Complainte des Landes perdues se retrouvent pour un festival BD et une expo consacrée à la série (voir info ICI) avec la participation exceptionnelle de Grzegorz Rosinski, la dernière émission de Kaboom! arrive à point nommé pour une rencontre avec Jean Dufaux, le scénariste inspiré de la Complainte depuis 30 ans. Il est également l’auteur de nombreuses séries que j’ai déjà relues tant de fois avec plaisir, comme Jessica Blandy, Giacomo C., Djinn, Murena, et bien d’autres… Jean Dufaux a, avec Jean Van Hamme, rempli une part très importante de ma bibliothèque.
- Ce sujet a été modifié le il y a 3 ans par Tjahzi.
Comme je viens de le signaler ici dans le sujet consacré à la Complainte des Landes perdues, Grzegorz Rosinski sera présent à Haarlem (Amsterdam) les 4 et 5 juin pour présenter l’exposition consacrée à la Complainte, en présence des autres auteurs de la saga.
Les auteurs de la Complainte présents à Haarlem (NL) du 4 au 5 juinL’équipe de la Complainte des Landes perdues sera présente au festival BD de Haarlem (Amsterdam) aux Pays-Bas du 4 au 5 juin 2022 : Jean Dufaux, Grzegorz Rosinski, Béatrice Tillier et Paul Teng.
Une exposition reprenant de nombreuses planches originales de la Complainte sera présentée du 3 au 19 juin pour ce « Stripdagen Haarlem 2022 ».
Source : Haarlemupdates
Ex-libris tome 5Pas encore de date pour la sortie du tome 5, mais déjà une présentation du superbe ex-libris qui l’accompagnera.
Source : FB de PolishComicArt
Et comment se fait-il que tu vives dans un trou perdu alors que tu vas devoir assumer une énorme tournée de dédicaces à travers le pays et même au-delà des frontières ? hmm ?
Sans preuve de quoi que ce soit, on parle un peu dans le vide, donc patience, on verra par la suite ce qui se passera…
Salut Muff, c’est bizarre parce que de mon côté, je vois bien le livre disponible sur le site de la Fnac :
https://livre.fnac.com/a16122471/Stephane-Hardy-Escape-Game-Thorgal
Entretien – 4 (fin)Et voilà, on arrive au terme de cet entretien avec Stéph, notre nouvel auteur dans l’univers thorgalien. Pour ceux qui nous liront jusqu’au bout, vous découvrirez que cette première expérience lui a donné envie de poursuivre sur sa lancée !
Et déjà, je vous souhaite beaucoup de plaisir à vous immerger dans cet escape game Thorgal
Les trois histoires qui composent l’escape book croisent les scénarios de Jean Van Hamme. Ton idée était que cela reste canon avec l’univers thorgalien ?
Oui, complètement. Avoir une connaissance encyclopédique de la série, c’est à la fois totalement absurde et pleinement assumé. Pendant 20 ans, je me suis plongé dans les histoires, les personnages, les méthodes, chaque ligne de scénario. Chaque élément de mes histoires est à la place qui me semble être la sienne. Les fans jugeront, leur avis m’est précieux.
Par contre, comme je l’ai dit, j’ai dû resserrer le texte autour de l’essentiel. Je n’ai pas pu exprimer tout ce que j’aurais voulu dire, notamment dans les moments où l’émotion avait sa place. Un escape game est comme un film. C’est un temps d’action et de réflexion qui exige une certaine efficacité. La tension ne doit pas retomber car on joue aussi contre la montre !
L’un des points essentiels, quand on souhaite insérer une aventure entre deux histoires écrites par quelqu’un d’autre, est que cela se fasse sans heurt, tout naturellement. Mes trois récits utilisent des personnages que je n’ai pas créés, mais ils ne modifient rien. Ni leur parcours, ni leur personnalité. Qui peut prétendre pouvoir faire mieux que Jean Van Hamme ? Je peux quand même dire qu’en cherchant bien, on trouve un petit élément dans l’une des histoires qui sort un peu de la ligne originelle. Je laisse les lecteurs le trouver, c’est une petite énigme de plus.
Comment as-tu choisi les titres les trois aventures ?
Oh, je me rends compte que je ne les ai pas tous cités…
Il était important pour moi que ces histoires aient des titres « à la Thorgal ». Le titre doit à la fois refléter le contenu du livre et délivrer un certain mystère, une tension. L’histoire située au pays Qâ s’appelle « Le labyrinthe d’Ogotaï », celle avec Kriss est « La colère du devin » et l’histoire à jouer en duo est « Le vaisseau perdu ». Je voulais que ces titres s’inscrivent dans la tradition de la série, j’espère que les lecteurs et les lectrices les trouveront appropriés. Et intrigants, attractifs.
On parle de l’intégration à l’univers thorgalien, mais j’espère aussi réussir à intéresser les non-lecteurs de la série. Le chapitre qui présente les personnages et les albums, à la fin du livre, participe à cette envie. J’ai essayé d’adapter les textes pour ceux qui ne connaissent pas du tout cet univers, avec quelques paragraphes d’introduction qui plongent les joueurs au plus vite dans la mêlée.
Comment se fera la promotion du livre ? On a déjà une idée des dates de la tournée pour les séances de dédicaces de l’auteur ?
[Rires] Encore une question coquine ! Je ne suis pas sûr que Mango organise des tournées promotionnelles pour ses auteurs. La promotion de l’album s’annonce très sage. J’avais quelques idées mais ça n’a pas pu se faire, alors le site Thorgal.com sera l’organe promotionnel n°1 ! Il y aura une « page compagnon » en ligne avec une ou deux énigmes, des ateliers, des infos.
J’espère que l’album aura un peu de visibilité dans les salles de jeu, je ne sais pas. Le côté commercial m’échappe un peu, par rapport au reste. Je n’ai pas trop d’idées sur la question.
Je trouverais très sympa d’aller dédicacer des albums dans des festivals, ce serait marrant. Je dessinerais des bonhommes avec des casques à cornes.
Arrivé au terme de ce long travail de conception et d’écriture, est-ce que le résultat final te satisfait ?
Oui, ce premier projet a été une formidable expérience. Avec des hauts et des bas, un vrai combat dans le bon sens du terme. Il semblait tellement improbable que je puisse scénariser un jour une histoire de Thorgal.
J’ai promis des choses aux gens qui m’ont fait confiance. J’espère avoir rempli mon contrat auprès d’eux.
Du côté des illustrations, on découvre en couverture Thorgal et Kriss de Valnor dessinés par Grzegorz Rosinski. Tu as utilisé beaucoup d’images provenant des albums ?
J’adore Grzegorz Rosinski. Profondément. J’ai eu la chance de le côtoyer pendant quelques années. J’ai pensé à lui tout au long du projet en me disant, il faut que ça lui fasse plaisir, il faut qu’il trouve ça bien ! J’ai fureté dans les albums à la recherche d’images qui seraient de bonnes illustrations pour les situations que j’inventais. Au final, les images viennent de 13 albums différents. Ça va de « L’île des mers gelées », le tome 2, jusqu’à « La forteresse invisible », le tome 19. Lorsque c’était possible, j’ai utilisé des images issues des albums pour les énigmes elles-mêmes, en les détournant de leur fonction première. Les fans pourront s’amuser à chercher de quels albums viennent ces illustrations. C’est une grande chance d’avoir eu l’accord des ayant droits pour un tel détournement.
Un autre illustrateur, Adrien Tardy, est mentionné en couverture du livre. Quel a été son rôle dans la réalisation de l’escape book ?
Pour la plupart des énigmes, il était nécessaire de créer des visuels spécifiques avec de belles illustrations en pleine page. Mon éditrice m’a proposé de travailler avec Adrien Tardy, qui est devenu mon camarade créatif sur ce projet. Adrien a un style radicalement différent de celui de Grzegorz. C’était voulu, afin de ne pas mettre en concurrence deux dessins qui seraient à la fois proches et foncièrement différents. L’autre avantage, avec Adrien, c’est qu’il maîtrise les codes de l’escape book puisqu’il en a réalisé plusieurs pour Mango. Il savait comment organiser les pages, comment mettre en valeur ou au contraire cacher les éléments, comment éviter les mises en page qui fonctionneraient sur un écran mais pas dans un livre. Son expertise a été hyper importante.
Je lui ai proposé d’ajouter des textures, du grain, du tissu. J’avais besoin que ses images aient un côté minéral, qu’on puisse les toucher du doigt. Il s’est efforcé de le faire pour répondre à mes attentes.
Tiens, j’ai une anecdote que je pense intéressante pour démontrer l’implication d’Adrien. Pour choisir les couleurs que l’on retrouve dans l’escape game, il s’est basé sur les cases emblématiques des albums de Grzegorz. Les teintes violettes du vaisseau viennent de « L’île des mers gelées », par exemple (l’ancienne version, avec les couleurs originelles).
Comment as-tu collaboré avec Adrien ?
J’avoue avoir été assez directif. Pour chaque énigme, j’ai réalisé une esquisse très poussée. Visuellement, on dirait des dessins d’enfant de 8 ans. C’est la honte. Mais ça m’a permis de montrer ce que je recherchais. Généralement, j’ai accompagné cela d’un texte décrivant l’ambiance, et d’une liste des illustrations pouvant servir d’inspiration, dans les albums.
A chaque fois qu’Adrien m’envoyait un nouveau dessin, c’était Noël.
Trouvera-t-on des dessins inédits de Rosinski ?
Argh, tu es cruel ! [Rires] J’ai l’impression qu’on touche à l’inaccessible. Ça aurait été le rêve absolu. Tiens, si j’ai deux rêves en matière d’édition, ce serait d’éditer un album dans l’univers de Thorgal – c’est fait ! – et d’avoir une couverture réalisée par Grzegorz Rosinski. J’ai franchi les montagnes qui me séparaient du premier. Pour le second, il faut grimper sur l’Olympe !
Outre Adrien Tardy, quels étaient les autres intervenants dans le projet ?
Je pense avoir cité tout le monde. La maquette a pas mal évolué au cours des derniers mois, sous l’impulsion de la famille Rosinski qui a jeté un œil attentif à cet album au cours des étapes finales.
J’ai beaucoup de reconnaissance envers Élise, l’éditrice qui est venue me chercher. Elle a montré d’emblée une confiance qui m’a fait du bien. Elle a lu tout ce que j’ai écrit, y compris mon livre dont vous êtes le héros.
As-tu pu garder le contrôle sur ton projet ?
Après une phase d’adaptation, le cahier des charges imposé par Mango m’a convenu. Il était normal que j’adapte mon projet au style de la collection. Par la suite, j’ai dû retoucher ou changer plusieurs énigmes en fonction des retours que me faisaient les spécialistes qui les testaient. Ça ne m’a pas vraiment frustré. J’avais besoin d’être piloté pour ne pas proposer quelque chose d’injouable.
Du côté de l’univers Thorgal, clairement, on m’a laissé carte blanche. Personne n’est intervenu à aucun moment pour me demander de modifier ou retirer ce que je proposais. J’ai retrouvé la liberté dont je jouis lorsque je réalise le site Thorgal.com.
Cela semble idyllique… Rien de ce que tu souhaitais n’a dû passer à la trappe ?
Pas grand-chose en fait. L’album atteint un équilibre entre mes attentes et celles de la collection dans laquelle il s’inscrit. Est-ce qu’il y a des regrets ? Peut-être de n’avoir pas davantage joué sur le côté viking du personnage, aucune des trois histoires ne navigue dans cette direction.
Si j’ai un souhait désormais, c’est que l’album arrive dans la boîte aux lettres de Jean Van Hamme et de Grzegorz Rosinski. Mon second souhait serait qu’ils le trouvent correct. Ah, et attends, on a droit à trois souhaits normalement ! Mince, je n’ai plus d’idées.
Quelle expérience positive retires-tu de tout cela ?
Je voulais savoir si c’était possible. Être auteur, c’était envisageable, mais mes projets se tournaient systématiquement vers Thorgal. C’est une série patrimoniale, mythique. Je me suis battu pour ça. Quand les choses sont faciles, on n’apprend rien, on ne progresse pas. J’ai aimé mener cette bataille.
Et quels sont tes autres projets Thorgal en cours ?
Je ne ferai pas que du Thorgal ! Mon plus gros projet sort en fin d’année 2022. Il s’agit d’un jeu de rôle qui ouvre une toute nouvelle collection chez Mango. J’avais depuis longtemps en tête un concept qui me paraît innovant. C’est un jeu de rôle complètement clé en main ; on ouvre la boîte, on sort le matériel et on peut jouer immédiatement. En général, un jeu de rôle demande beaucoup de préparation et d’implication. Le pari sera différent avec cette gamme.
Je l’avoue, au départ je voulais situer mon projet dans un univers BD et gratter du côté du Lombard… Un vrai monomaniaque ! Tu imagines, jouer avec des amis dans le monde de Thorgal, croiser Pied-d’arbre et la gardienne des clés en résolvant des énigmes et en combattant des Vikings ? Ça aurait été cool. Mais là ce sera très différent. J’ai écrit deux histoires de science-fiction au sein d’un univers original. Une aventure multijoueur et une autre qui se joue en solo ou en duo. J’ai trouvé un illustrateur extraordinaire qui a fait un boulot incroyable. Ça s’appelle « La chute de l’étoile mourante ». Un an et demi de préparation, le travail d’écriture a été d’une complexité sidérante et j’ai été gravement malade pendant sa réalisation, alors… je crois que j’en suis encore plus fier que de mon escape book !
Pour revenir à ta question, je continue de travailler sur mes quatre scénarios de Thorgal, pour aller au bout de mes idées, et j’ai toujours envie de réaliser un livre d’énigmes, même si ces projets ne sortent jamais de mon bureau. Je dois aussi commencer à écrire un nouveau jeu de rôle dans la gamme dont je viens de parler. Mais surtout, j’ai un nouveau projet d’édition qui sort peu avant Noël. C’est un concept sur lequel je travaille depuis trois ans et pour lequel j’ai trouvé un éditeur partenaire enthousiaste. Et ce sera du Thorgal ! Je ne peux pas en dire plus mais promis, on en parle bientôt.
Stéphane, je te remercie pour cette plongée dans ton univers créatif. J’espère que les membres du forum auront trouvé réponse à leurs nombreuses questions. Il ne leur reste plus qu’à se lancer dans l’escape game Thorgal !
Merci à toi Tjahzi, ainsi qu’à tous les gens qui ont posé des questions et ont voulu en savoir plus sur ce projet. On se retrouve pour le prochain ?
Avec plaisir ! En attendant, nous aurons certainement l’occasion de te croiser sur Thorgal.com.
Cabaret Vert en août 2022 à Charleville-MézièresFred et Thorgal enchaînent les affiches des festivals cette année !
Le Cabaret Vert, c’est d’abord un festival musical qui se déroule dans les Ardennes, sur un concept très sympa qui y associe entre autres un festival BD où l’on peut retrouver régulièrement Fred Vignaux.
Un concours permet même de gagner un pass de 5 jours au festival : https://cabaretvert.com/concours-bd
Source : FB du Cabaret Vert
Entretien – 3Thorgal-BD a écrit
Le temps, le temps, pas tant que ça ! L’album sort vendredi ! Roh la pression.Roh la pression !
Mais nous voilà enfin au coeur du sujet avec cette troisième partie de l’interview !
Stéphane, tu nous as parlé de la genèse de cet escape game. Mais au fait, quand as-tu commencé sa rédaction ? Et par quelles étapes es-tu passé ?
Les premières prises de contact avec les éditions Mango datent d’octobre 2019. J’ai pris le temps d’observer et analyser la « méthode Mango » en épluchant plusieurs albums de leur gamme, pour définir quelles sont les attentes de l’éditeur. En février 2020, je suis allé les voir avec trois propositions de scénarios pour qu’ils puissent choisir l’histoire qui leur semblerait la plus prometteuse. J’ai exposé les trois projets, en présentant les forces de chacun d’entre eux. Et ils m’ont dit que les trois scénarios leur plaisaient tout autant ! Au lieu d’un seul tome de 48 pages, on est parti sur l’idée de réaliser un gros recueil cartonné de 128 pages. Le défi d’écriture était multiplié par trois. Chouette !
J’ai signé le contrat en juin. Il m’a ensuite fallu un an pour écrire les trois histoires, imaginer l’ensemble des énigmes, tester, faire tester, ajuster. Jusqu’à l’été 2021. Le livre est alors parti en validation auprès des ayant droits. Après toute une série d’ajustements graphiques, il a pu être validé pour sa parution en mai 2022. Vous le voyez, le temps de l’édition est un temps plutôt long ! Mais je suis ravi. L’album est beau, et surtout, surtout, il est là.
Quels sont les défis que tu as dû relever pour écrire cet escape book ?
Le livre ne contient pas énormément de textes. Il a fallu que je me modère. Au départ, j’avais tendance à placer beaucoup plus de texte, davantage d’éléments d’ambiance, du jeu de rôle, des références à l’univers de Thorgal. Mais le format « escape book » de la collection ne fonctionne pas de cette manière. Il faut que ce soit tendu, rapide, efficace, pour que les joueurs ressentent la tension du moment et aillent à l’essentiel. Les éditeurs m’ont accompagné au cours de cette démarche d’écriture particulière qui m’a obligé à faire des concessions.
La conception des énigmes est un autre défi d’écriture. Je me suis beaucoup documenté pour tenter de cerner ce qui fait que des adultes ont envie de jouer. C’était intéressant, à la fois pour développer des compétences personnelles et professionnelles. J’ai aussi décortiqué différents escape books pour établir une typologie des énigmes. Fouille, labyrinthe, logique, mathématiques, codes, etc. Je voulais m’assurer qu’il y ait de la variété et que des joueurs plus chevronnés que moi y trouvent aussi leur intérêt. A partir de tous ces éléments, j’ai imaginé des énigmes que j’ai essayé de rendre originales et amusantes. Elles ont été testées pendant des semaines pour équilibrer la difficulté.
J’ai choisi trois cheminements différents, afin que chaque histoire propose une aventure aux contours uniques dans le livre. Mais pour toutes ces étapes, à chaque instant, les histoires que je voulais écrire pour Thorgal et sa famille restaient fondatrices, au cœur de chaque mécanique. Je partais de la scène que je voulais raconter et des personnages qui s’y trouvaient, et j’en faisais émerger une énigme. Thorgal n’est pas plaqué sur un corpus d’énigmes, c’est tout le contraire. C’était un travail complexe et passionnant.
Ton travail est donc très respectueux du mythe thorgalien. Les auteurs et éditeur de Thorgal ont-ils été consultés ?
J’aurais adoré travailler au plus près de Grzegorz Rosinski et Jean Van Hamme, pour ce projet comme pour d’autres, mais ça n’a pas été le cas. C’est un peu un regret, j’aurais sûrement pu les solliciter. Je n’ai pas osé, sûrement par peur d’un refus ou d’un manque d’intérêt. Ce n’est pas facile de se sentir légitime, alors je suis resté discret.
Mon interlocuteur a été l’éditeur Mango, tout au long de la réalisation de l’album, avec Élise dans un premier temps puis avec Ophélie, mes éditrices. J’ai aussi beaucoup échangé avec Mélanie et Rémi, les directeurs de collection. Le Lombard a été consulté, bien sûr, et la famille Rosinski a donné son avis et validé le projet. Les ayant droits ont fait évoluer la maquette au cours des derniers mois, le livre est devenu encore plus beau grâce à leurs interventions.
Alors pourquoi ne pas l’éditer directement au Lombard ? Et au fond, quel est l’apport de Mango, un éditeur plutôt orienté « bien-être » que « vikings sanguinaires » ?
Ah ! La question coquine. J’aurais adoré travailler avec Le Lombard, réaliser un album avec la maquette de la série Thorgal. Avoir un dos d’album identique à celui des BD, pour pouvoir le ranger au même endroit dans la bibliothèque ! Toutes mes propositions en format livre avaient cette ambition. Il y a eu un album hors-série, il y a quelques années, qui présentait joliment la collection des Mondes de Thorgal. Mon projet initial s’orientait vers la création d’une collection de hors-série sur ce modèle, avec du livre d’énigmes, de l’escape book, du livre dont vous êtes le héros et quelques autres idées que j’ai dans les cartons. Je suis partenaire du Lombard depuis plus de 10 ans. Tous les projets que j’ai présentés depuis plusieurs années, je souhaitais les faire avec eux. Pour l’instant ce n’est pas d’actualité mais je reste persuadé que c’est possible.
D’un autre côté, l’éditeur Mango a pu m’apporter son savoir-faire. Au moment de nos premiers contacts en 2019, cela faisait déjà trois ans que Mango s’était lancé dans le livre-jeu. Aujourd’hui, leur gamme s’est encore élargie, les jeux sont devenus un élément important de leur catalogue. C’est complètement dans l’air du temps. L’univers ludique est tout aussi dynamique et porteur que celui de la BD. J’ai même le sentiment qu’ils peuvent être complémentaires. Mango, je leur suis extrêmement reconnaissant d’avoir cru en ce projet et en ma capacité à le mener. Depuis que nous travaillons ensemble, ils ont montré une grande confiance en moi, une grande envie de travailler ensemble alors que je n’avais pas encore de références, d’ouvrages publiés. Ça compte beaucoup. Avant même d’avoir terminé ce premier projet, je leur ai proposé de nouveaux concepts, de nouvelles idées qui leur ont plu. Ce premier livre-jeu ne sera pas le dernier.
Le livre est-il une adaptation des bandes dessinées, ou plutôt un scénario original ? Les trois histoires pourraient-elles s’intégrer entre les différents récits de Thorgal ?
Dès le départ, il était clair pour moi que les histoires que j’allais raconter se dérouleraient à l’époque des aventures scénarisées par Van Hamme et illustrées par Rosinski. C’est ce que je recherche, je crois que c’est aussi ce que recherchent beaucoup de fans de Thorgal. Je ne me suis pas tellement posé la question, en fait, c’était évident pour moi.
Pour la première histoire, j’ai eu envie de repartir au pays Qâ, au sein du plus célèbre cycle d’albums de la série. Je me suis demandé ce que Thorgal avait fait entre le moment où il est entré dans la pyramide avec Tjall, et celui où il a rejoint Aaricia et Ogotaï tout là-haut. Le labyrinthe d’Ogotaï est un lieu de fantasme et de folie, tout peut arriver. Alors, puisque tout peut arriver, j’ai souhaité que Thorgal voyage dans l’espace et le temps. Il va retrouver différents temps forts de son parcours, en se lançant à la recherche d’indices qui lui seront remis par quelques-uns des plus fameux personnages de la série. J’espère que les fans seront à la fois surpris et contents à chaque fois qu’une nouvelle scène apparaîtra.
Retrouve-t-on d’autres personnages de légende dans la deuxième histoire ?
Pour la deuxième histoire, j’ai eu envie de changer complètement de point de vue et de style. Le héros de cette histoire est donc Kriss de Valnor ! J’ai trouvé intéressant que l’une des aventures propose une héroïne et un parcours complètement décalés. Kriss doit pénétrer dans des galeries occupées par une secte d’illuminés qui s’apprêtent à sacrifier son ami Sigwald-le-brûlé. Cette histoire est plus linéaire que les deux autres mais elle a plusieurs fins, car Kriss va profiter de sa visite pour tenter de trouver et voler les trésors de la secte. Le joueur a donc un objectif principal et plusieurs objectifs secondaires. On peut finir l’aventure sans avoir tout trouvé !
Dans la saga Thorgal, cette histoire prend place avant l’album « Les archers », avant notre première rencontre avec Kriss et Sigwald. Le ton est très différent de celui des deux autres aventures car Kriss est un personnage au profil très particulier. C’est amusant de jouer avec elle, avec son côté immoral et pragmatique.
La troisième histoire adopte-t-elle encore un autre point de vue ?
En fait, la troisième histoire est celle que j’ai écrite en premier. Je me suis inspiré de l’une des propositions de scénarios que j’avais présentées au Lombard en 2018. J’avais écrit quatre synopsis formant un cycle d’aventures se passant dans le présent de la série. Le deuxième tome de ce cycle réunissait Thorgal et son fils Jolan, dans une histoire qui leur permettait de se retrouver, de vivre un temps fort ensemble. Je ne vais pas tout raconter mais, dans les grandes lignes, le père et le fils étaient confrontés à un problème si grave qu’ils étaient contraints de retourner dans l’île des mers gelées, dans le vaisseau de leurs ancêtres, pour y chercher une technologie indispensable à leur survie. Évidemment, une fois entrés dans le vaisseau, les ennuis ne faisaient que commencer ! Je trouvais très amusant de faire resurgir ce vaisseau pris dans les glaces, dans un tout nouveau contexte. Et puis, écrire de la science-fiction, c’est le pied !
Tu as donc recyclé ton scénario dans cette dernière partie d’escape game…
Pour cet escape book, j’ai eu envie de ressortir cette histoire mais avec une temporalité différente, puisque je souhaitais retourner à « l’époque Van Hamme ». J’ai transporté le récit à l’époque où la famille de Thorgal revient chez les Vikings du nord, disons vers l’album « Le maître des montagnes ». Jolan y est donc un très jeune enfant. Thorgal n’a pas de cheveux blancs ! Ils entrent dans le vaisseau pour des raisons intimes, une sorte de quête familiale. Mais après toutes ces années, il n’y a presque plus d’énergie. Le vaisseau se referme et devient un piège mortel…
C’est donc une histoire qui se joue obligatoirement à deux. Père et fils. Les deux personnages se quittent et se rejoignent régulièrement tout au long du périple. Ils doivent coopérer pour survivre dans un environnement hostile avant que les systèmes de survie ne s’éteignent.
Andrzej ochal a écrit
Surzhenko est pour l’attaque contre l’Ukraine
Merci Tjahzi, il y a presque 4000 personnes dans le groupe et il y a 2-3 nouveaux messages chaque jour. Une source incroyable de connaissances pour moi est ce site Web de Thorgal BD. Merci beaucoup à l’administrateur de cette page.
J’invite tout le monde au groupe Facebook à propos de notre bande dessinée adorée Thorgal ❤️🏹
Le monde de Thorgal-Thorgal’s World
meilleures salutations 😉
Je suis triste de toutes les conséquences de cette guerre…
malgré tout, bonne continuation avec « Thorgal’s World » :
Andrzej Ochal a écrit
Sydönia będzie ostatnim albumem Surżenko. « Sydönia sera le dernier album de Surzhenko. »
Merci Andrzej pour cette information importante !
En connais-tu les raisons ?
J’en profite pour te féliciter pour ton groupe Facebook consacré à Thorgal. C’est le plus vivant et le plus intéressant !
Thorgal-BD est bien le plus passionné de Thorgal que je connaisse !
Par contre, je ne suis pas du tout journaliste, mais comme les échanges entre Stéph et moi se font par écrit, on a le temps de rédiger correctement cet entretien.
J’ai peut-être une explication, mais c’est à vérifier… Roman mène de front les albums de la Jeunesse de Thorgal et ceux de la Jeunesse de Durango, ce qui doit lui prendre beaucoup de temps. Il avait déjà bénéficié de l’aide d’un coloriste quand il a dessiné le 6ème tome de Kriss, l’Ile des Enfants perdus. Il faut dire qu’à ce moment-là, il dessinait les 3 séries parallèles !
Entretien – 2Thorgal-BD a écrit
Mais oui ?!? Mais que fait Tjahzi, bon sang ! Il nous lâche en plein suspense…J’arrive, j’arrive…
Voici la suite de l’interview, là où vous saurez tout sur l’auteur
Et dans la prochaine séquence, nous découvrirons comment le livre-jeu a été conçu.
Stéphane, bien peu te connaissent alors que tu t’occupes du site Thorgal.com depuis tant d’années. Qui se cache sous le pseudo Thorgal-BD ?
Ah… Les habitués du site Thorgal savent que je parle peu de moi. Il faut sûrement avoir écumé longuement le forum pour en extirper quelques infos. Mmh… Disons que je travaille dans le milieu de l’éducation et de la formation. À la fois pour l’école primaire et à l’Université. Je réalise aussi des sites Internets et des logiciels, mais c’est devenu une activité secondaire parce qu’à un moment, il faut bien choisir !
Je vis pile au centre de la France, loin de tout et loin de rien. Les pieds dans l’herbe et la tête dans les nuages.
Mon nom apparaît en couverture de l’album, c’est à la fois une fierté et une forme d’inquiétude, pour quelqu’un qui est resté dans l’ombre pendant deux décennies. Vous ne me trouverez pas sur Facebook ou Instagram… Cet escape book ne va pas changer les bonnes habitudes [rires] ! Je ne vais pas me dévoiler particulièrement, ni me cacher non plus. Je m’engage désormais dans une démarche d’auteur. Je ne cacherai pas ma participation à mes futurs projets.
Ta passion pour Thorgal est déjà ancienne. Il parait que tu es tombé dans la marmite thorgalienne quand tu étais petit !
Ça, je peux le raconter, des journalistes ont réussi à m’arracher l’info à plusieurs reprises. Vous allez voir, c’est presque une relation intime, mystique [rires] !
J’ai failli mourir quand j’étais petit. Il me semble que c’était en septembre 1984. Hospitalisé plusieurs semaines, beaucoup de souffrance, un mauvais moment que je n’ai jamais oublié. Ma maîtresse de CM1 – que je venais de rejoindre – et celle de CE2 – que je venais de quitter – m’ont rendu visite. C’était une chouette surprise pendant ces moments difficiles. Les maîtresses d’école, c’est toujours chouette. Elles avaient choisi pour moi des nouveautés BD qu’elles ne connaissaient pas mais qui leur semblaient intéressantes pour un gamin de 9 ans. Avec de l’aventure et de l’action. L’une des deux m’a offert le tome 3 de la série Brunelle et Colin, « La nuit de la bête ». L’autre avait le tome 6 de Thorgal, fraîchement paru, « La chute de Brek Zarith ». C’était mon tout premier contact avec le monde de Thorgal et avec ce type de bande dessinée réaliste, plus adulte, plus complexe que ce que je lisais alors.
Les jours qui ont suivi, l’album a participé à mon rétablissement, il a fait partie des petites choses qui m’ont aidé à traverser ces semaines d’inquiétude et de souffrance.
Heureux que tu en sois sorti indemne ! Cette lecture fut une révélation pour toi ?
Pas vraiment ! Ou plutôt si, avec Brunelle et Colin. J’ai adoré cette série réalisée par Génin, Convard et Bourgeon, des grands noms. L’héroïne était belle, le héros amusant, les histoires prenantes. C’est resté une série particulière pour moi. Thorgal, par contre, je n’ai pas tout compris. Ce tome 6 est le dernier d’un cycle de trois albums dont je n’avais pas les clés. Il y avait beaucoup de morts, des gens peints en bleu, un méchant abominable… Dans les années 80, les gamins ne regardaient pas Buffy contre les vampires en jouant à Call of Duty. C’était plutôt Pac-Man et Les mystérieuses cités d’or. Je n’étais pas encore à l’entrée du bon wagon.
Mais j’ai lu et relu l’album de nombreuses fois en tissant avec lui des liens particuliers, qui en font mon tome préféré aujourd’hui. La princesse Aaricia était si belle et si forte. Thorgal était si charismatique, si valeureux. Au collège, j’ai emprunté tous les albums à la bibliothèque, dans le désordre le plus parfait.
Quelle relation entretiens-tu avec Thorgal depuis tout ce temps ?
C’est une série qui ne me quitte pas depuis près de 40 ans. J’ai utilisé les premiers salaires de mes boulots d’étudiant pour m’offrir les albums et les lire enfin dans l’ordre. C’est sûrement à ce moment-là que j’ai ressenti un déclic. Lorsque j’ai eu envie d’avoir une bibliothèque, Thorgal s’est imposé immédiatement, avec Gaston Lagaffe et deux ou trois autres héros incontournables. Comme une suite naturelle de mon parcours d’enfance.
Cette redécouverte chronologique, cet accès quotidien à la relecture, ça a joué aussi. J’ai commencé à étudier le dessin de Rosinski avec application, mais son travail est tellement hors norme qu’on comprend vite les limites de ce qu’on peut obtenir ! La seconde révélation est venue quand j’ai compris, notamment grâce aux autres séries qu’il scénarisait, que Jean Van Hamme est un génie de l’écriture grand public. J’ai essayé de décrypter son travail, de l’analyser et d’en faire émerger des grands principes, des fondamentaux. C’est une troisième relecture, en fait, tout aussi passionnante.
Cette passion qui ne t’a jamais quitté t’a finalement amené à gérer le site officiel Thorgal.com, ce n’est pas rien !
En 1999, j’ai eu envie de créer un site Internet axé sur la BD, à une époque où il n’y avait pas encore une profusion de sources. Là aussi, tout naturellement, Thorgal s’est installé dans le projet. Il a pris de l’ampleur, occupé l’espace, donné du sens. En 2002, j’ai cessé d’alimenter ce premier site pour lancer Thorgal-BD, un projet en ligne entièrement dédié à la série et à ses auteurs. Le site s’est développé sans cesse. Un forum en 2004, une refonte en 2008… En 2010, j’ai été contacté par l’éditeur Le Lombard, qui s’intéressait à mes travaux. J’ai commencé à fréquenter les gens qui font Thorgal tout autant que ceux qui le lisent. J’ai aussi eu la chance d’approcher la famille Rosinski, par l’intermédiaire de la fille de Grzegorz, Zofia, une personne formidablement attachante. Tout comme son père, pour qui j’ai beaucoup d’affection même si on se voit très peu.
Quelle place ce site entièrement dédié à Thorgal a-t-il pris dans ta vie ?
Certainement beaucoup trop de place ! Il représente des milliers d’heures de travail, de documentation, d’écriture, de codage, d’illustration, d’entretien. Au fil du temps, je ne cache pas qu’il y a eu des hauts et des bas dans ma motivation, l’investissement personnel étant resté très important en continu. On est arrivé à plus d’un demi-million de visiteurs annuels vers 2013. La communauté est restée active, dynamique, passionnée, malgré le départ de Jean Van Hamme. En 2014, Le Lombard m’a proposé de fusionner mon projet et le leur, au sein d’un site officiel dont on souhaitait me confier les clés. Thorgal.com est issu de tout cela, d’un cheminement lent et méticuleux.
Oui… Thorgal.com m’a beaucoup pris et m’a beaucoup donné. Je n’ai aucun regret, je n’en ai jamais. Mais, ces dernières années, j’ai eu envie de donner davantage de sens à cet investissement personnel. Je connais Thorgal dans ses moindres détails. Est-ce qu’être un « expert thorgalien » signifie quelque chose ? J’ai souhaité vérifier cela en ouvrant une nouvelle voie qui s’incarne aujourd’hui dans ce livre.
- Ce sujet a été modifié le il y a 3 ans et 1 mois par Tjahzi.
Thorgal-BD a écrit
Un peu surpris de ne pas y trouver la signature de Rosinski.Elle a peut-être été coupée au moment du cadrage de l’image ?
Recherche couverture tome 14Recherches de Paul Teng pour la couverture de La Complainte des Landes Perdues tome 14 consacrée à Aylissa, la cousine maudite de Sioban.
Source : Twitter d’Yves Schlirf
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