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Largo Winch – 23 & suivants – Giacometti et Francq
Mots-clés : Eric Giacometti, La Frontière de la Nuit, Largo Winch, Philippe Francq, tome 23
Ce sujet a 37 réponses, 9 participants et a été mis à jour par Thorgal-BD, il y a 9 mois et 2 semaines.
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Depuis déjà 2 tomes, Largo Winch n’est plus scénarisé par Jean Van Hamme, mais par Eric Giacometti. Toujours dessinés par Philippe Francq, les tomes 21 (L’Etoile du Matin) et 22 (Les Voiles écarlates) ont eu droit à leur propre sujet ici :
http://www.thorgal.com/sujet/largo-winch-21-letoile-du-matin
http://www.thorgal.com/sujet/largo-winch-22-les-voiles-ecarlates
Je pense qu’il est temps de rassembler dans un même sujet les albums qui vont suivre à partir du tome 23. Car nous nous trouvons quand même dans la partie du forum consacrée à Jean Van Hamme, pas à Largo Winch.
Comme nous l’avons fait pour les repreneurs de XIII (http://www.thorgal.com/sujet/xiii-la-suite-par-sente-et-jigounov), je propose donc que les nouveaux albums de Largo Winch par Giacometti et Francq soient tous présentés dans ce sujet-ci par la suite.
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Tome 23 – La Frontière de la Nuit
En cette période troublée, Philippe Francq nous fait un superbe cadeau en partageant avec nous les 15 premières planches crayonnées du nouvel album, La Frontière de la Nuit. C’est ICI sur le site de Dupuis. Tous les deux jours, une nouvelle planche apparait.
Voici le message envoyé par Philippe Francq à ses lecteurs :
Chères lectrices et chers lecteurs,
En ces temps inhabituels on aimerait tous se retrouver quelques mois plus tard, en famille ou en vacances et… libres. Malheureusement, nous le savons tous, il nous faudra prendre notre mal en patience.
Malgré tout, dès aujourd’hui et dans la mesure de mes petits moyens je vous propose tous les deux jours de vous évader en vous plongeant dans un futur encore lointain.
Novembre 2021, et sortie du Largo n°23.Sans plus attendre, Eric Giacometti et moi vous offrons la lecture, en avant-première, et au crayon, des 15 premières pages du prochain Largo, La Frontière de la Nuit.
Toutefois une petite explication s’impose avant que vous montiez dans notre machine temporelle à la découverte de cette nouvelle aventure.
Car, ici, c’est encore de temps qu’il s’agit.
Dans ce récit, en première page, on commence par la fin.
Pour ceux d’entre-vous qui s’en souviennent, exactement comme dans Le Groupe W, le deuxième album de la série, où toute l’histoire est un flash back.
Ayant pour habitude de travailler les séquences dans un ordre chronologique, vous en déduirez que je n’ai pas encore dessiné cette première page.
Nous vous livrons donc ce récit en commençant par la page 2.Bonne découverte.
Prenez soin de vous et de vos proches.
Amicalement,Philippe Francq
Premières planches crayonnées du tome 23Voici donc les premières planches crayonnées partagées par Philippe Francq. D’autres suivront de jour en jour…
Planche 2 (à voir ici en grand)
Planche 3 (à voir ici en grand)
Planche 4 (à voir ici en grand)
Source: Editions Dupuis
Entretien dans le journal Le SoirPhilippe Francq explique les raisons de ce partage inhabituel dans le journal Le Soir :
L’esprit n’aime pas tourner en rond. Pour l’aider à s’évader, les auteurs de Largo Winch, le dessinateur belge Philippe Francq et le scénariste français Eric Giacometti, ont décidé de poster les premières pages de leur prochain album sur Instagram. Le message des auteurs est d’apporter au public une bulle de liberté en des temps où chacun est invité à se tenir à l’écart des autres. Philippe Francq sait de quoi il parle, quand il s’attelle à la création d’un nouvel album, il doit se contraindre lui-même à un an de confinement artistique.
« Depuis la nouvelle année, je vivais déjà confiné », nous dit Philippe Francq. « C’est le propre du boulot d’auteur de BD. Je peux témoigner en ces temps difficiles que ce n’est pas bon pour le corps humain de rester immobile à la maison 24 heures par jour. Il faut se forcer à faire des pompes, des tractions, écouter la radio pour ne pas s’enfermer dans la solitude. L’isolement, c’est très dur. Moi, j’ai la chance, psychologiquement, d’avoir un but à atteindre chaque matin : celui de dessiner la suite des aventures de Largo. C’est ce qui m’a motivé à partager mon travail sur Instagram, l’idée de rompre l’enfermement psychologique auquel certains sont plus contraints que d’autres. »
Isolé dans une petite maison du sud de la France, Philippe Francq n’a peur que d’une chose : manquer d’eau. « Je n’ai pas l’eau courante ; j’ai une pompe pour alimenter la maison et j’espère qu’elle ne va pas me lâcher maintenant ! Pour le reste, j’évite les banquets… Et j’ai de l’encre et du papier en suffisance pour travailler plusieurs années. »
Au contraire de la précédente aventure de Largo Winch, La frontière de la nuit n’a rien à voir avec la crise économique ou les délocalisations d’entreprise. « C’est un scénario d’aventure pure », assure Philippe Francq. « Il s’agit d’une véritable histoire d’amitié, qui prend naissance ici, dans le sud de la France, avant de changer d’horizon pour emmener le lecteur en Indonésie. J’espère que cela permettra aux lecteurs de s’évader en plongeant dans un futur encore lointain, celui du mois de novembre 2021 et de la sortie de la sortie de la crise sanitaire, en même temps que de la publication du nouvel album. »
A l’heure qu’il est, Philippe Francq n’a pas encore crayonné la première page du récit mais bien les quinze suivantes. Sur Instagram, La frontière de la nuit commence donc à la page 2. Entre-temps, le dessinateur invite chacun à respecter scrupuleusement les règles de confinement : « J’ai des amis à Paris qui ont chopé le virus. C’est beaucoup plus épuisant qu’une grippe. On est très abattu et on ne peut plus rien faire. Je recommande à tous d’éviter absolument la promiscuité. »
Source : Le Soir
Jean Van Hamme va raconter (dans trois tomes) l’historie des Winczlav jusqu’à l’adoption de Largo par Nerio Winch. Philippe Berthet été choisi comme dessinateur. Ce triptyque débutera en 2021.
Quelle bonne nouvelle!
Js a écrit
Jean Van Hamme va raconter (dans trois tomes) l’historie des Winczlav jusqu’à l’adoption de Largo par Nerio Winch. Philippe Berthet été choisi comme dessinateur. Ce triptyque débutera en 2021.Quelle bonne nouvelle!
Tu as une source ?
Car si c’est vrai ça fera du bien de retrouver Van Hamme au scénario de 3 bds
Et du coup, le premier tome sort en début 2021 ou bien ils commencent à faire le premier tome ?
thorgal-bdWebmestreCasemate 137Effectivement, c’est dans le numéro 137. J’avais mis quelques images de côté et oublié de vous les livrer !
Je n’ai pas réussi à le trouver en kiosque (pas beaucoup cherché non plus, je le reconnais !).
Très content pour ma part , comme JS, de retrouver Jean Van Hamme sur de nouveaux scénarios. Je suis très surpris de le voir revenir dans l’univers de Largo Winch !
thorgal-bdWebmestreAventurier de l'économieEt au passage, j’en profite pour vous renvoyer vers un article de Actua-BD qui présente une exposition Winch à la Cité de l’économie, à Paris, en octobre 2020.
thorgal-bdWebmestreLa frontière de la nuit – Tome 23Mais dites-moi, depuis le départ de notre nain blanc les infos sortent moins vite !
Car il se trouve que le nouvel album de Largo arrive cette semaine, mercredi 10 novembre. Ce sera « La frontière de la nuit ».
J’adore la couverture.
Je ne vous mets pas le synopsis parce que c’est un album que j’attends avec impatience alors pas question d’aller me spoiler pour vous renseigner.
Je vais essayer d’aller le jour J en librairie pour trouver, j’espère, la version documentée avec les pages supplémentaires et la couverture alternative (que j’aime mieux en blanc, mais tant pis, j’ai adoré la version documentée du tome précédent).
Je vous recommande le site officiel, très moderne, super bien fait !
thorgal-bdWebmestreJ’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce nouveau Largo, dont j’ai eu la chance de trouver l’édition documentée, avec les suppléments.
Il y a pas mal de très bons moments dans cet album et les personnages sont bien conçus, marquants, qu’ils soient du côté des bons ou des méchants (encore que, dans Largo, on ne sait jamais trop avant la fin qui est du côté des bons ou des méchants).
Le thème (les nouvelles technologies, l’industrie spatiale) est pile dans l’actualité et rajeunit le groupe W. Dont le conseil d’administration rajeunit aussi à chaque épisode. A force, tous les membres originels auront disparu. Ils me manquent un peu, c’est l’héritage de Van Hamme auquel je suis attaché.
Bon, j’ai hâte de lire la suite ! Rendez-vous dans un an.
Quelques mots aussi sur la version documentée. C’était à la fois intéressant et, à mon sens, un poil léger. J’aurais aimé que les sujets abordés le soient plus en profondeur, tant qu’à faire. Je ne sais pas si c’est susceptible d’intéresser tous les lecteurs, mais quitte à se lancer dans des explications économiques, technologiques et géopolitiques, j’aurais apprécié un peu plus de contenu. Mais c’est vraiment par gourmandise. D’autant que les propos sont accompagnés de travaux préparatoires du dessinateur et d’anecdotes sur les repérages ayant permis la création de la scène de départ dans des locaux s’inspirant de lieux réels ultra-sécurisés.
Bref c’est cool. Plus de Largo, toujours plus !En relisant les largo winch à la bibliothèque, j’ai trouvé que seul les cycles, OPA, celui de la drogue, et celui de Venise, sont bons.
Le reste est très banal pour moi.
De mémoire, je n’ai jamais relu le cycle de Makiling avec la course contre la montre pour sauver Simon d’une part, et le personnage de Malunaï d’autre part, mais je l’avais trouvé très fort.
thorgal-bdWebmestreJe lis la série depuis 30 ans, alors j’ai évidemment beaucoup d’affection pour elle. J’aime beaucoup les dix premiers tomes.
Les suivants, je crois ne les avoir lus qu’une fois, mais avec beaucoup de plaisir : retrouver les personnages, l’ambiance de la série, etc. Les films sont sympas aussi, la série télé était différente mais amusante aussi.
Par contre ce n’est pas une série que j’ai envie de relire « en masse », en enchaînant les albums. C’est comme James Bond, Arsène Lupin, Jason Bourne, un film ou un bouquin ça me va très bien mais en enchaîner plusieurs, bof. Je trouve qu’il y a besoin d’une respiration entre deux aventures.
Dans l'atelier de FrancqVu sur la page FB de Largo Winch :
Bienvenue dans l’atelier de Philippe Francq dont il vous ouvre les portes avec la complicité d’Alain Hamblenne qui a réalisé la vue à 360° qui est accessible via le lien ci-dessous. Bonne visite virtuelle ![Les armes sont toutes des Air Soft Guns qui servent de documentation]Merci pour cette plongée au cœur du lieu de création de Largo ! J’attends impatiemment le nouvel album…
Le centile d'orAvare de messages sur les réseaux sociaux, Philippe Francq nous revient en souhaitant une bonne année 2023 et en donnant quelques nouvelles du tome 24 de Largo Winch.
Source : Insta de Philippe Francq
thorgal-bdWebmestreEh, merci pour le partage, j’attends l’album avec impatience alors ces quelques mots relancent l’envie !
Quel confort, quelle lumière dans cet espace de travail ! Le rêve.
Sortie du tome 24 le 17 novembre 2023« Le Centile d’or » , la suite de « La Frontière de la nuit », arrive en novembre dans 4 versions : classique, limitée, augmentée et prestige. Voici la couverture de la publication classique :
4 versions à chaque sortie, je vais prendre l’option « moins gros pigeon » et l’acheter d’occaz ou le lire à la bibli
thorgal-bdWebmestreJe ne sais pas ce qu’est la « version limitée » mais pour ma part ce sera comme toujours la « version augmentée » avec les pages bonus. Pour quelques euros supplémentaires, ces pages sont toujours intéressantes et prolongent parfaitement le plaisir de lecture.
Nineinchrem a écrit
4 versions à chaque sortie, je vais prendre l’option « moins gros pigeon » et l’acheter d’occaz ou le lire à la bibli
L’édition normale reste celle qui ira dans la plupart des bibliothèques. Les autres contentent les collectionneurs, ce n’est pas bien embêtant.
Ce n’est pas mon côté pigeon qui me fera acheter Largo Winch. C’est l’une des seules séries BD, à l’heure actuelle, dont j’attends chaque année avec impatience le nouveau tome. Il n’y en a plus beaucoup. J’en achète pourtant des tas… Je trouve que la passion a bien baissé, il y a trop de parutions. J’ai tendance à continuer à m’offrir les albums des séries que j’ai commencées, et c’est pour ça que je ne commence plus de séries. Il y en a trop, beaucoup trop. Des dizaines de parution toutes les semaines. Il faut chiner dans le neuf.
Ces dernières années, j’ai plutôt trouvé mon plaisir dans les rééditions de séries patrimoniales par Hachette Collection ou Altaya, par exemple. J’ai fait « Tif et Tondu », « Jeremiah », « Lucky Luke », « Natacha », « Blueberry ». C’est vraiment chouette même si ça coûte un bras.Largo, c’est presque le dernier qui me fait de l’effet. Un peu les « Tuniques bleues » aussi. Il n’y a guère que ces deux-là que j’achète et lis dès leur parution.
Donc je suis bien content !Tjahzi a écrit
Voici la couverture de la publication classiqueMerci pour le partage. Très belle composition, à la fois très simple et bien vue.
Vous ne trouvez pas qu’elle fait penser au générique de James Bond, cette couverture ?
oui, désolé, trop de tout, tout le temps, partout
limite plus de temps passé à se tenir informé qu’à vraiment lire(d’ailleurs pourquoi je suis pas en train de lire, là ?)
bref, saturation…
et si en plus en tant que collectionneur je n’arrive pas assez à me limiter….
thorgal-bdWebmestreOui tu as raison, à un moment on collectionne plus qu’on ne lit.
Ma frustration principale n’est même pas liée à ça, mais plus à toutes ces merveilles de bibliothèque que j’ai envie de relire et ne le fais pas. Elles me clignent de l’œil quand je passe devant.Pour des séries comme Largo, j’ai quand même envie de m’offrir l’album avec la vraie démarche libraire lecteur.
Arnusse a écrit
Vous ne trouvez pas qu’elle fait penser au générique de James Bond, cette couverture ?
Un peu oui ! J’aime beaucoup l’interaction entre le personnage et le titre. En parlant de titre, je trouve que Largo continue à proposer des titres inspirants. On ne sait pas trop ce qu’est le centile d’or mais ça claque. Tout comme « La frontière de la nuit », à la fois esthétique, poétique et classe.
Malheureusement, la série Thorgal n’a pas compris cela.Le centile d'orPour alimenter le débat, voici une définition du centile d’or que l’on trouve sur internet.
82% des richesses créées bénéficient aux 1% les plus riches. Tandis que la part des revenus du ‘centile d’or’ , les fameux 1% du haut de la pyramide, augmente de façon considérable, la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit 3,7 milliards de personnes, n’en tire le moindre profit.
Philippe Francq nous partage une case du nouvel album en 3 versions : crayonnée, encrée et en couleur.
A vous de trouver toutes les références rassemblées dans cette chambre !
Source : FB de Largo Winch
Surprise ! 3 nouvelles vignettes du Centile d’Or visibles sur la page facebook de Largo Winch :
Bon à tirerAu bout de 18 mois de travail, Philippe Francq peut enfin signer le bon à tirer du Centile d’Or, le prochain tome de Largo Winch qui sortira le 17 novembre.
Source : FB de Largo Winch
thorgal-bdWebmestreJ’ai trop hâte ! Quel teasing !
Bande-annonceAlors on continue le teasing !
Largo Winch – Tome 24 – Sortie le 17 novembreJe rêve d’une bande annonce comme celle-là pour Thorgal…
Tournée dédicaces des auteursÀ l’occasion de la parution du nouvel album, « Le Centile d’or » , Philippe Francq et Eric Giacometti seront en dédicace :
Jeudi 16 novembre 18h – 21h : Soirée de lancement de l’exposition et de la bande dessinée à la galerie Huberty & Breyne en présence des auteurs Philippe Francq et Eric Giacometti
Adresse : 36 avenue Matignon 75008 ParisVendredi 17 novembre 17h – 19h : Séance de signatures à la galerie Huberty & Breyne en présence des auteurs Philippe Francq et Eric Giacometti
Adresse : 36 avenue Matignon 75008 ParisSamedi 18 novembre 15h – 18h : Rencontre suivie d’une séance de signatures à la FNAC de Bordeaux en présence des auteurs Philippe Francq et Eric Giacometti
Adresse : 50 rue Sainte-Catherine 33000 BordeauxDimanche 19 novembre 16h30 – 18h30 : Séance de signatures à la librairie Comptoir du Rêve de Toulouse en présence des auteurs Philippe Francq et Eric Giacometti
Adresse : 25 rue Charles de Rémusat 31000 ToulouseMardi 21 novembre 16h30 – 18h30 : Séance de signatures à la librairie Slumberland en présence de Philippe Francq
Adresse : Place Emile Buisset 2 6000 CharleroiMercredi 22 novembre 16h – 18h30 : Séance de signatures à la librairie Multi BD en présence de Philippe Francq
Adresse : Bd Anspach 22 1000 BruxellesJeudi 23 novembre 17h – 19h : Séance de signatures à la librairie Furet du Nord en présence de Philippe Francq
Adresse : Grand Place 59000 LilleVendredi 24 novembre 17h – 19h : Séance de signatures à la librairie La Procure en présence des auteurs Philippe Francq et Eric Giacometti
Adresse : 8 place Bellecour 69000 LyonSamedi 25 novembre 15h – 17h30 : Rencontre suivie d’une séance de signatures au Decitre Part-Dieu en présence de Philippe Francq
Adresse : 17 rue du Docteur Bouchut 69003 LyonMercredi 29 novembre 17h30 – 19h : Séance de signatures à la librairie Payot Rive-Gauche en présence de Philippe Francq
Adresse : Rue de la Confédération 7 1204 GenèveSource : Site de Largo Winch
Sortie du "Centile d'Or"Le tome 24 de Largo Winch parait aujourd’hui ! A cette occasion, BDGest propose de gagner les 2 derniers tomes de la série. Pour jouer, c’est ICI.
Largo est en couverture du dernier Casemate qui lui consacre un dossier de 8 pages. Une partie de l’entretien avec les auteurs est accessible gratuitement en ligne ICI.
« Plus un poil de sec ! À peine de retour en cata de l’espace, Largo effectue un plongeon de haut vol, surfe plein pot, tel Iron Man, sur un Flyboard à la poursuite d’un hélico. C’est le retour de la grande aventure pour le milliardaire chéri de la BD comme l’expliquent Philippe Francq et le romancier-journaliste Éric Giacometti, successeur de Jean Van Hamme au scénario. Suite et fin de leurs interviews à découvrir dans Casemate 173.
Est-il concevable qu’un milliardaire pilote une navette spatiale telle Astéria ?
Philippe Francq : Absolument, si c’est sa passion. Ancien pilote de chasse, Olivier Dassault, successeur de son père à la tête de l’empire Dassault Aviation, disparu dans un crash d’hélicoptère, pilotait lui-même ses engins. Même s’il le faisait toujours accompagné par un pilote professionnel.
Que vous ont apporté les conseils de Jean-François Clervoy, spationaute français avec trois missions spatiales de la NASA au compteur ?
Énormément de choses ! Inventer une navette spatiale calquée sur celle de Richard Branson de Virgin, mais sans qu’elle lui ressemble tout à fait, oblige à se poser un nombre incalculable de questions. Quelle altitude peut-elle atteindre ? Pendant combien de temps peut-elle rester en orbite ? Celle de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, ne fonctionne pas de la même manière, va beaucoup plus haut qu’Astéria et tourne plusieurs fois autour du globe. Celle de Branson a un temps de vol, de l’allumage du moteur à son retour sur le tarmac, de plus ou moins 7 minutes. 360 secondes… dont seulement 30 à 60 pour pouvoir admirer la Terre dans sa globalité. C’est vraiment très court !
Tiens, on ne voit pas Bernard Arnault, ex-première fortune mondiale parmi votre centaine de milliardaires. Pas assez bédégénique ?
On montre juste Jeff Bezos. Je n’avais pas envie qu’on reconnaisse spécialement des gens. Ni de m’embêter à caricaturer untel ou untel. Il y a tellement de milliardaires ! Tous les plus riches du monde quand on les présente dans la presse. Mais personne n’a vraiment une vue précise sur les comptes de chacun. Pareil pour les bateaux, c’est toujours « le plus grand du monde » qui vient d’être construit… avant d’être détrôné par le suivant.
Pensez-vous finir votre carrière en compagnie de Largo ou rêvez-vous d’autres personnages, d’autres histoires ?
Je ne sais plus qui disait, Jean-Claude Carrière peut-être, qu’on a toujours l’impression qu’on aura le temps de faire des choses, qu’on pourra changer de vie. En fin de compte, on meurt toujours dans l’urgence, pris par trente-six mille trucs. Sans jamais accéder à plein de choses qu’on pensait possibles.
Imaginez-vous Largo figé ou évoluant, vieillissant peut-être ?
La question de l’évolution d’un personnage, ce sera ses repreneurs qui en décideront. Jusqu’à présent, Largo subit une évolution continue.
Est-il vrai que vous aviez dessiné Reno sans grand enthousiasme ?
Reno, c’est Ploucs-ville, une concentration de casinos pour les bouseux ! Un très bon film de Clint Eastwood s’y termine. Van Hamme avait choisi Reno dans Golden Gate, le onzième Largo Winch, parce qu’il se déroulait en grande partie à San Francisco, plus proche de Reno que Las Vegas. À l’époque, en 2000, oui, j’aurais préféré dessiner Vegas que cet endroit ringard jusque dans la déco des casinos !
Difficile de toucher au scénario une fois que tout est établi ?
On ne peut pas, quand tout a été pensé, les quarante-six pièces sont bien emboîtées !
Mais vous n’aimez guère les cadres bien serrés…
Des scénaristes vont jusqu’à préconiser certains angles de vue. Cette méchante tendance, qui vise à tout imaginer avant le dessinateur, les coince parfois, bride leur imagination. Stephen Desberg m’avait écrit un scénario que je n’ai pu dessiner, car la moitié des choses étaient indiquées. Éric et Jean ont ce talent d’en dire un minimum, mais de façon suffisamment éloquente pour que mon imagination puisse travailler. Un personnage, une fois dessiné, sera sans doute fort éloigné de ce que le scénariste avait en tête. Oui, pour un tas de raisons, le scénario est hyper important pour l’architecture et la structure du récit. Mais, ensuite, c’est comme pour le piano (auquel je ne connais rien) : une main s’occupe de l’architecture de la mélodie, l’autre l’accompagne de manière parfois beaucoup plus libre. Un scénario doit laisser de la liberté au dessinateur.
Côté couverture, c’est le retour au fond blanc des premiers albums ?
Philippe Francq : Je ne voyais vraiment pas quelle couleur coller derrière. Je n’ai pas de règle pour la couverture. L’idée peut arriver en milieu d’album. Parfois, je n’en ai toujours pas en bouclant l’histoire. Pour ce diptyque, ce fut pile le contraire : j’ai réalisé ces deux couvertures avant d’attaquer le récit. Ne me demandez pas pourquoi ! Il m’amusait de savoir, en dessinant la couverture de La Frontière de la nuit que celle du suivant, Le Centile d’or, dormait dans les oubliettes de mon ordinateur de travail. Sans que je l’aie montré à personne.
Un travail agréable ou un pensum ?
En tout cas, un exercice très particulier. À l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, on nous demandait d’imaginer dix projets de couverture « il y en aurait bien un qui émergera ! ». J’ai toujours détesté cet exercice. Quand jaillit une idée, elle devient irremplaçable. Impossible de faire cinq projets de couverture aussi bons les uns que les autres.
Francq, unique juge en la matière ?
Oui, je choisis seul. C’est une grande chance. Chez certains éditeurs, tout un comité de commerciaux se penche sur la question. Et le pauvre dessinateur ignore lequel de ses projets va ressortir gagnant de la réunion. Terrible. Une pratique, au vu de ses résultats, toujours assez lamentable. Les commerciaux gardent toujours en tête la couverture du précédent album. S’il a bien marché, ils penseront réitérer le même succès en choisissant une couverture presque identique. Une illusion. On ne peut pas faire deux fois la même chose. C’est en choisissant un autre angle qu’on surprendra le lecteur.
Zep, dans Casemate 170 : « Si je devais dessiner un Largo Winch, boulot de dingue et pas très folichon, ce serait avec le logiciel Midjourney. »
Philippe Francq : Encore une réaction idiote. Une IA ne sera jamais capable de penser une page de la même manière que nous ! Une planche demande autant de travail sur l’architecture de la page qu’en dessin pur. Je passe une semaine sur chaque page… Je regardais dernièrement un documentaire d’Avril Tembouret, L’Histoire de la page 52, qui retrace la création d’une planche du Valérian – Souvenirs de Futurs. On voit Jean-Claude Mézières, à sa table à dessin, organiser une page à trois strips. La première image, en introduction, représente une arène où l’on sent qu’il va se passer quelque chose. On le suit, au deuxième jour, encrant sa première image alors que le deuxième strip n’est qu’à peine esquissé et le troisième totalement vide. Passent les jours… il découpe le premier strip, redessine l’image et l’encre à nouveau. Et le premier strip initial atterrit dans une armoire bourrée de papiers : toutes les cases auxquelles il a renoncé. Au final, Mézières, qui pourtant dessine vite, aura passé sept jours sur cette page. Tout comme moi. Sauf que je n’ai pas d’armoire aux strips non publiables !
Comment se décompose une de vos semaines ?
Les trois premiers jours, je ne fais rien, ne pousse pratiquement pas le crayon. Je réfléchis. Puis, je commence à dessiner sur des feuilles volantes A4. Lorsque j’ai tous mes croquis et une idée de l’architecture générale de la page, j’attaque la planche. Et, là, ce que je vais encrer, c’est béton ! J’ai suffisamment pensé ma page pour ne plus rien y changer. C’est un peu comme un scénario final. Une fois le récit gravé dans le marbre, on ne touche plus à rien. Idem pour le crayonné.
Difficile de chausser les bottes du grand maître Jean Van Hamme ?
Éric Giacometti : Je n’ai pas son parcours, ni ses millions d’albums vendus, ni la parfaite maîtrise de cette mécanique. Auteur de polars, je ne pratiquais pas du tout ce type de narration. Heureusement, Philippe me nourrit. Dès le début, on a tenu pas mal de brainstormings sur ses envies. Ici, la navette ne devait pas s’écraser dans le parc national du Yosemite – il y a longtemps que Largo ne s’était pas baladé dans d’aussi grands espaces –, en pleine Sierra Nevada, mais à Las Vegas. Je pensais lui faire plaisir puisqu’il avait déjà dessiné Reno…
Transpirer sur Largo ne vous freine-t-il pas dans votre production de thrillers ?
Pas du tout. En même temps, pendant deux ans, j’ai travaillé sur Mediator. Nous nous sommes mangé 3500 pages de procédures judiciaires ! Le travail, finalement, n’est pas une histoire de temps, mais une question de plaisir. Soit on est dedans, soit on n’y est pas.
Pas envie d’adapter vos romans en BD ?
On l’a fait avec Marcas. Mais les gens n’achètent pas la même histoire en BD, forcément plus pauvre. 480 pages contre 80 planches… on ne peut pas tout mettre. Et puis, regardez les adaptations de bouquins qui sortent depuis des années. Toutes n’ont pas réalisé des cartons ! La BD me permet de me confronter à des univers très différents. Philippe a besoin d’un an pour boucler les 46 pages d’un Largo. François Duprat a réalisé les 180 de notre Mediator en un an et demi… La maîtrise de la narration dessinée de Philippe est telle qu’il peut vous exposer, pendant une heure, comment il a disposé ses cases sur une planche. Un Largo, ça se dévore sans se demander ce qu’il peut y avoir derrière. Alors que tout est profondément pensé. Je me souviens très bien de la planche 37 de Colère rouge où Silky saute dans l’eau. Et de son découpage si particulier. Philippe s’empare d’une scène d’action, ou pas, et met en place une mécanique que le scénariste ne soupçonnera pas.
Philippe Francq : Le lecteur non plus ! »
Source : Casemate
Edition documentéeJe l’ai acheté… mais pas encore lu ! Je m’y plonge juste après ceci !
J’ai failli confondre les deux versions de l’album tout à l’heure à la librairie. Je comprends maintenant pourquoi ma fille m’avait acheté l’édition augmentée du tome 23 sans s’en rendre compte. Les deux versions sont mélangées dans la même pile, voilà un bon moyen de les vendre !
Il faut dire qu’elle se ressemblent vraiment…
Il y avait juste un autocollant en plus pour les plus attentifs.
Mais en feuilletant le dossier qui complète l’édition limitée, j’ai trouvé qu’il n’en valait pas la peine. J’ai finalement choisi l’album de base. Voici les quelques pages qu’on retrouve dans ce dossier :
Et pour terminer, la quatrième de couverture nous annonce des titres à la « Voir Venise… « ...Et mourir« .
Un tome de la série beaucoup plus orienté sur l’action que sur le côté financier. J’aime moins, surtout que le suspense n’est pas vraiment présent pour la recherche du coupable. Cette fois, cet album se lit vraiment vite !
Merci Tjahzi pour tout ce que tu partages !!
Précisions cependant, les suppléments gratuits de Casemate sont une continuation des interviews et non un extrait de la version papier (en général 4 pages d’interviews et 4 pages de BD commentées).
Je n’ose pas dire combien de tomes de Largo j’ai en retard mais disons que j’ai pris l’habitude de les acheter en occaz…
Et là c’est pas ce dossier bonus qui va me tenter…
Alors que la Fnac fait de nouveau un étui avec les deux derniers tomes +ex-libris, humm, je réfléchis…https://www.fnac.com/a18286547/Largo-Winch-Largo-winch-23-24-Philippe-Francq#omnsearchpos=5
Je n’ai pas trouvé de visuel mais je trouve celui de Dupuis, disponible dans diverses librairies :
Et apparemment celui des espaces culturels Leclerc (faut encore en trouver car même en trouvant un Leclerc qui fait des BD, je vois jamais de goodies ni même une personne…
voilivoiloù
Entretiens avec Philippe FrancqSuite à la sortie du dernier Largo Winch, je vous propose d’écouter Philippe Francq dans deux entretiens. Le premier de 3 min avec Dupuis dans « Avec ou sans bulles« ‘. Le second de 10 min avec ActuaBD, un podcast à écouter VIA CE LIEN. Je vous copie aussi l’article qui l’accompagne.
Philippe Francq : « Largo Winch est un milliardaire connecté à son époque »
Voilà deux ans que les auteurs de Largo Winch ont laissé le milliardaire dans la plus inconfortable des positions : bloqué en pleine stratosphère, dans une navette hors de contrôle. Heureusement la série ne l’est pas (hors de contrôle), car Philippe Francq et Éric Giacometti continuent de nous distiller un savant cocktail d’action et de réflexions géopolitiques, tout en modifiant progressivement l’orientation du Groupe W, réchauffement climatique oblige !
Largo Winch est entré dans la vie des lecteurs de bande dessinée il y a plus de trente ans, et le milliardaire n’est pas prêt d’en sortir ! La meilleure preuve réside dans la seconde partie du douzième diptyque qui vient de paraître : Le Centile d’or.
Souvenez-vous, Éric Giacometti avait pris le relais de Jean Van Hamme lors du tome 21, avec la ferme intention de propulser Largo dans le XXIe siècle. Après la concrétisation de ce premier diptyque, le nouveau tandem ainsi formé désirait que le milliardaire s’envoie en l’air comme jamais auparavant. En tout bien tout honneur, car il s’agissait d’atteindre la stratosphère (la frontière de la nuit) dans la navette d’un nouveau venu, un autre milliardaire dénommé Jarod Manskind.
Philippe Francq et Éric Giacometti ont su viser juste avec ce Jarod : excentrique au possible, ce trublion a le sens des affaires et un œil dirigé en permanence dans l’espace. Sans oublier son épouse Demetria qui codirige son empire ! C’est simple, on n’avait pas le souvenir d’un autre milliardaire notable depuis Gus Fenimore et le diptyque O.P.A. – Business Blues paru il y a trente ans !
Outre cette odyssée spatiale et le suspense qui s’en suit, cette nouvelle aventure continue de soulever des préoccupations bien calées dans notre époque : le fait que les cent hommes les plus riches du monde (le centile d’or) peuvent influencer le destin de l’humanité plus efficacement que n’importe quel pays, le réchauffement climatique et l’impact sur notre économie, sans oublier le travail des conditions épouvantables afin de récolter les métaux précieux nécessaires à notre technologie, ainsi que les écoterroristes qui se sont invités dans la série depuis quatre tomes. Bref, un cocktail détonant pour tenir le lecteur en haleine.
Passionné par les technologies et l’espace, Philippe Francq continue d’aligner les planches avec une qualité sans égale. Il se documente, tant pour son propre plaisir que pour le nôtre, pour nous faire vivre au mieux les transports presque futuristes utilisés par le milliardaire en blue jeans.
La preuve ? Le dessinateur nous a fixé rendez-vous à Bruxelles au sein du Nemo 33, une piscine destinée à l’entraînement des plongeurs, où les reproductions de ses planches sont successivement immergées depuis près de dix ans. À chaque nouvel album de la série, les planches sont remplacées, histoire d’offrir pendant quelques mois un écrin sans pareil à une série qui veut toujours aller un cran plus loin. »
Source : ActuaBD
thorgal-bdWebmestreJe l'ai luOh je reviens bien tard sur la question mais pour ma part j’ai lu ce nouveau Largo dès sa sortie. Et en version augmentée bien sûr !
J’ai relu le tome précédent juste avant.
J’ai adoré. Tout. Le dessin, l’histoire, le rythme, les rebondissements. Le dossier.
Quelques mots pour en parler ? J’ai trouvé le dessin fin et élégant, comme toujours, avec une grande maîtrise de la narration, des enchaînements. Je me suis souvent arrêté sur des images, une ici, une là, pour en observer les angles, les détails. Chouette.
L’histoire m’a plu notamment parce qu’elle a ce côté efficace qui manque terriblement à beaucoup d’albums d’aujourd’hui (suivez mon regard…. Pas de superflu, pas de bricolage. Chaque page et chaque case compte et participe. Et c’est aussi très documenté, ça joue dans le sentiment de vérité, dans un Largo c’est une bonne chose.
Les personnages sont bien amenés et bien menés, avec une bonne utilisation d’anciens compagnons de Largo, et de nouveaux héros à la hauteur. Les « méchants » ont plusieurs facettes, tour à tour irritants, attachants, étonnants. Je pense notamment au « papy tueur » qui joue au fil rouge, ou au garde du corps qui cache bien son jeu.
Le dossier en fin d’album est très intéressant notamment, pour moi, parce qu’il évoque des techniques de mise en image que je n’imaginais pas, dont le recours à l’imagerie 3D pour travailler certaines scènes et certains environnements. Contrairement à la photo, qui limite les angles de vue, cela permet d’obtenir toutes les approches imaginables et de choisir la meilleure. Je me suis amusé à chercher dans l’album les endroits qui avaient pu bénéficier de la technique. Pas facile à trouver, tant le dessin est virtuose et s’empare de tout, dont cette 3D.
Bref c’est top pour moi, je ne boude pas mon plaisir, comme on dit, et j’en reprendrai une dose dès l’an prochain si les auteurs nous font ce cadeau.
Et merci Tjahzi pour tous ces partages.
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