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Concours sur Europe 1
Europe 1 organise un concours pour gagner les 20 tomes de Largo Winch ! Les réponses sont faciles à trouver, et l’inscription est indispensable. Voici le lien pour participer au concours : http://clube1.europe1.fr/bd
Waouh ! Très tentant comme programme !
Je vais essayer d’assister aux différentes interventions de Grzegorz.
Thorgal-bd a écrit
Je viens de poster un article vous informant que j’ai entièrement réécrit la fiche de l’album, à l’occasion du 40ème anniversaire de Thorgal.J’ai relu toute la fiche, c’est un superbe travail !
Les textes d’introduction, la scène et la phrase, tout est bien choisi. La partie « A propos » est particulièrement fouillée, et c’est sans doute une des analyses les plus personnelles parmi les fiches déjà mises à jour. On voit que cette histoire t’a terriblement inspiré Stéph !
Il faut dire qu’aucun autre album n’a rassemblé à ce point les proches de Thorgal pour y vivre autant de moments dramatiques. Jolan qui est séquestré, Aaricia qui se fait presque égorger, Kriss qui n’est plus qu’une vieille femme, Tjall qui meurt dans ses bras ! Puis Thorgal découvre ses parents, dans un moment tout aussi intense. La mémoire de sa mère lui donne la force d’affronter son père qui meurt sous ses yeux. Un récit vraiment exceptionnel
Je me demande vers quel album tu vas te tourner à présent…
Planches de SliveLe Lombard présente 2 nouvelles pages de Slive sur sa page Facebook. Ce sont les planches 13 et 19 de l’album.
Plutôt que de servir de support publicitaire pour des produits de consommation, j’apprécie que l’image de Thorgal et Aaricia soit associée au soutien de la justice polonaise. Le journal Le Monde explique sur cette vidéo les raisons de la crise politique traversée par la Pologne (durée 4 minutes).
Le nouveau tandem Francq et Giacometti se dévoileArticle sympa sur les auteurs du tome 21 de Largo Winch ICI sur Le Figaro. En voici un extrait :
Sur la photo officielle, dévoilant le nouveau tandem qui préside à la destinée de Largo Winch, on découvre Philippe Francq et Éric Giacometti côte à côte. Décontractés, détendus même dans de larges fauteuils en cuir, Francq et Giacometti ne se regardent pas. Il semble qu’ils n’aient pas besoin de ça pour se comprendre. le cliché signé Chloé Vollmer, a été pris dans les nouveaux locaux parisiens de BETC, situé à Pantin, sur le site rénové et «branché» des Magasins généraux.
Après deux ans de dur labeur en commun sur L’Étoile du matin, on sent que les deux hommes ont appris à se connaître. Philippe Francq ne tarit pas d’éloge sur Giacometti, auteur d’une bonne quinzaine de thrillers tels Le Rituel de l’ombre (2005) , Le Règne des Illuminati (2014) ou dernièrement Conspiration (chez Jean-Claude Lattès, 2017): «Éric Giacometti est avant tout un lecteur de Largo Winch de la première heure, précise-t-il. Je le connais depuis longtemps. Il était journaliste économique avant de devenir romancier. C’est devenu un ami. À chaque fois que nous nous rencontrions, nous parlions avec passion de Largo Winch.»
Et Philippe Francq de poursuivre: «Je me souviens encore de la tête qu’il a faite lorsqu’un beau jour de 2015, dans un restaurant du Marais, je lui ai proposé de reprendre Largo! Il avait les yeux tout ronds! Il n’a pas su quoi dire pendant deux minutes, à part: «C’est énorme!» Je sais que cette proposition avait quelque chose de terrifiant. Il faut tout de même passer derrière quelqu’un comme Van Hamme, un monstre sacré du 9e art. Je savais que je lui faisais un peu un cadeau empoisonné. Il ne faut pas rater son coup! Mais il a su relever le défi.»
Tiré à 360.000 exemplaires, le nouvel album sonne comme un retour aux sources. Francq et Giacometti sont repartis «comme en 1990, lance le dessinateur. Si je l’ai choisi lui, c’est parce qu’avec l’expérience, j’ai remarqué que les scénaristes de BD repreneurs de héros emblématiques ont toujours envie de mettre leur patte et finissent par déborder sur la psychologie des personnages. Je n’avais pas envie de ça. J’ai appris à connaître Éric depuis une dizaine d’années. J’aime son humilité dans le travail. Il a eu la grande intelligence de ne pas abîmer Largo Winch. Il essaie de rendre service au personnage, plutôt que de se servir lui-même.»
Son angle d’attaque pour le nouveau diptyque a été simple: «Éric a voulu retrouver le Largo Winch des origines, s’enthousiasme Francq. Dans L’Étoile du matin, l’intrigue économique qui aborde l’univers boursier est de retour.»
- Ce sujet a été modifié le il y a 7 ans et 11 mois par Tjahzi.
Salut Penny, c’est marrant comme la relation entre Kim et Marc t’a marquée. Quand je te lis plus haut, ça fait penser aux « Feux de l’amour« . Pour moi, leur relation ne prend pas une place aussi importante dans mes souvenirs. Mais comme Stéph, j’ai lu ces albums dans le désordre et sur de nombreuses années, donc ça ne doit pas du tout faire le même effet quand on les lit comme toi rapidement et dans l’ordre.
Comme Cat, je n’aime pas trop la manière de Leo de dessiner les personnages (sauf les seins des filles, mais moi je suis un homme !
). Par contre, ses mondes créés de toutes pièces, j’adore ! Les paysages, les arbres, les animaux, les extra-terrestres, c’est vraiment ça que je retiens le plus. Et aussi les relations humaines qui y sont décrites, mais pas particulièrement entre les deux héros principaux. Plutôt la mise en place d’un nouvelle société qui se crée loin de la Terre, avec les nombreux travers qu’on peut retrouver chez les êtres humains.
Le jeu vidéo est encore plus ancien que les BDVD. On en parle sur le forum dans ce sujet-ci : http://www.thorgal.com/sujet/jeu-video-la-malediction-dodin/
- Ce sujet a été modifié le il y a 7 ans et 11 mois par Tjahzi.
Salut Profane, il ne faut quand même pas que tu traînes pour lui offrir. Un nouveau dessinateur a été choisi pour dessiner Kriss de Valnor, alors bientôt ton achat ne vaudra plus rien !
Cliquer pour afficherJ’rigooole !! Bien sûr que ton cadeau garde sa valeur, et si tu le conserves 10 ans de plus, sa valeur aura encore bien augmenté !Bonsoir Inchauspe,
Est-ce que la lithographie de Louve ressemble à celle-ci (70×50 cm) ? Sur Catawiki, cet exemplaire numéroté et signé est estimé à 40 €.
Annonce du tome 2 de l'intégraleThorgal-BD a écrit
Je viens d’ailleurs de poster un article présentant cette nouvelle intégrale, c’est ICI dans la partie « COLLECTION » du site. Je vous préviens, j’ai fait dans le dithyrambique. Ce n’est pas du tout pour fayoter. Là, on est sur un album qui réunit tout ce qui a construit ma passion pour la série et m’a incité à travailler sur ce site depuis 18 ans.Le fayotage a bien marché !
Voilà ce que dit l’éditeur Niffle de cet article :
Une présentation remarquable de précision sur Thorgal.com du premier volume de l’intégrale Thorgal dans La Grande Bibliothèque: http://www.thorgal.com/article/niffle-integrale-2017/
Je sens que notre webmestre va bientôt recevoir son deuxième volume dans un superbe emballage cadeau !
Eh oui, plus qu’un gros mois à attendre avant la sortie du tome 2 de l’intégrale Thorgal. Niffle nous présente la couverture complète, avec cette fois un verso tiré d’un autre album que l’image principale du recto.
Et c’est chez Dupuis (oui, oui) qu’on peut découvrir les premières planches de « L’enfant des étoiles »
(à voir en cliquant ICI).
VercingétorixKartlis a écrit
C’est assez classique ce style de collection, non ? Série historique, tout ça… C’est Kennedy à gauche de Cléopâtre ?Ah bon, c’est Cléopâtre à droite de Kennedy ? Il me manquait la vue de profil !
Les BD historiques existent depuis longtemps. Le principe de cette nouvelle collection est d’être rigoureux du point de vue historique, tout en rendant l’histoire passionnante. D’après ce que j’ai pu en lire, ça a l’air plutôt réussi. J’attends de me faire ma propre opinion quand j’aurai lu Vercingétorix. Voici la présentation de la BD par Glénat.
À l’âge de cinq ans, Vercingétorix vit son père condamné au bucher par les siens pour avoir osé se prétendre roi des peuples gaulois. Nourri de la même ambition, le jeune Arverne apprend la discipline militaire en réalisant ses classes auprès de la puissante armée romaine. De retour en Gaule, il déploie son talent militaire et son éloquence pour unir les tribus gauloises et repousser l’envahisseur romain. Fier, courageux, discipliné et ingénieux, Vercingétorix est pour les célèbres légions l’un de ses plus terribles adversaires. Mais, sans cesse, il est confronté à un stratège plus redoutable encore : Jules César… Découvrez les campagnes de ce premier héros mythique de l’Histoire de France dont la Guerre des Gaules, récit de propagande à la gloire de César, est la seule source écrite existante.
Lors de la sortie de l’album en 2014, Fred Vignaux a répondu à quelques questions sur sa manière d’illustrer une époque aussi lointaine.
Que vous inspirait le personnage de Vercingétorix avant de débuter cet album ?
Frédéric Vignaux : Un personnage moustachu avec un casque ailé : une imagerie très « BD », forgée par des années de lectures de revues plus ou moins bien documentées. Un roi à la tête d’un peuple de « barbares » celtes chevelus, qui résistait à l’oppresseur romain en cherchant à unir la Gaule. On est effectivement loin des théories historiques actuelles !
Il existe très peu de témoignages sur la vie du chef gaulois, si ce n’est la Guerre des Gaulesde Jules César, et encore moins de matériel iconographique sur lequel s’appuyer. Comment avez-vous procédé pour retranscrire fidèlement une époque aussi lointaine malgré le manque de sources ?
F. V. : Le manque de sources sur le sujet est flagrant… mais c’est aussi un avantage ! Cela laisse un peu de latitude pour la création. Les principales sources de documentation sont La Guerre des Gaules, les reportages de vulgarisation, les fouilles archéologiques et surtout les troupes de reconstitutions historiques qui postent pléthores de photos sur leurs sites internet. Il existe aussi quelques revues et BD récentes qui abordent le sujet. Il faut savoir qu’en dehors de La Guerre des Gaules de César et de quelques bas-reliefs sculptés, beaucoup de choses restent de l’interprétation ! Ainsi, pour la décoration des boucliers, c’est plutôt la culture celte qui est prise pour modèle. On part aussi du principe que les civilisations gauloises et romaines n’étaient pas si éloignées que cela… ce qui permet de combler les manques.
Vous avez également travaillé sur d’autres projets de type « fantastique ». Adaptez-vous votre style de dessin selon le type d’histoire qui est racontée et son degré de véracité ?
F. V. : J’essaie dans la mesure du possible d’adapter mon style au sujet de la BD. Avec l’expérience, mon dessin tend vers plus de réalisme tout en gardant ce côté dynamique qui m’est cher… ce projet tombait donc à point nommé !
Source interview : http://iofh.glenatbd.com/trois-questions-a-frederic-vignaux/
Source planche originale : http://bdflash-rambouillet.blogspot.be/2014/04/exposition-frederic-vignaux.html
Salut Irminsul
Un sujet sur les BDVD a déjà été ouvert dès 2005 lors de la sortie du premier volume. Pour voir les avis des autres membres, tu peux suivre ce lien : http://www.thorgal.com/sujet/bdvd-thorgal-en-bdvd/
Tome 13 – VendettaPlus qu’un mois avant la sortie de Vendetta, le tome 13 de Wayne Shelton, avec Jean Van Hamme toujours aux commandes.
Les 10 premières pages sont visibles ICI.
Voici le résumé de l’album dont la sortie est prévue le 25/08/2017 chez Dargaud :
Que ne ferait pas Wayne Shelton pour deux millions d’euros ? Dans ce treizième tome, c’est la Mafia qui s’offre les services de notre gentleman mercenaire ! Il doit retrouver l’unique héritière du capo di tutti capi. Le voilà parti pour un dangereux tour d’Europe, de l’Italie à l’Angleterre, en passant par Bruxelles. Au programme : menaces, trahisons, révélations, assassinats. Une mission semée d’embûches, placée sous le charme de son amie Honesty…
Thorgal-bd a écrit
Fred Vignaux travaille donc sur la suite des aventures de Neige, « Neige origines ».Cette couverture de Neige Origines me fait penser au dessin d’Hermann, avec ses personnages qui apparaissent dans la brume. J’aime beaucoup !
En regardant les différentes séries de Fred Vignaux sur le site de Glénat, la BD Vercingétorix parue en 2014 donne une idée de ce qu’on pourrait découvrir avec Kriss de Valnor. Et ici, je trouve que c’est de Giulio De Vita que son dessin se rapproche, dans les cadrages, les couleurs ou le style des personnages. Par contre, le découpage de la planche est plus libre que ce qu’on trouve dans les Mondes de Thorgal. Voici la planche 2 de l’album dont on peut lire les 10 premières pages ICI.
Cet album fait partie de la collection « Ils ont fait l’histoire« . Voici sa présentation faite par Glénat sur son site.
Le 5 mars 2014, les éditions Glénat, en collaboration avec les éditions Fayard, lancent une toute nouvelle collection de bandes dessinées historiques : ILS ONT FAIT L’HISTOIRE.
L’idée : capitaliser sur les points forts de ces deux maisons d’édition pour raconter en BD la vie de figures historiques majeures. Ainsi, sur chaque album, des auteurs de bande dessinée Glénat s’associeront à un ou plusieurs historiens de Fayard pour proposer des portraits biographiques aussi vivants et passionnants que respectueux du corpus historique.
Pour approfondir le sujet, les albums seront en outre prolongé d’un dossier pédagogique réalisé par le(s) historien(s) en question.
La collection comptera 30 albums et englobera toutes les périodes historiques. Les deux premiers ouvrages seront notamment consacrés à Vercingétorix et Philippe Le Bel.
Soutien de Thorgal à la démocratie polonaise en dangerRosinski utilise très rarement l’image de Thorgal en-dehors de la bande dessinée. Il le fait aujourd’hui pour défendre son pays d’origine, la Pologne, qui vit des moments difficiles. Voici le commentaire qui accompagne le portrait de Thorgal sur sa page Facebook.
Grzegorz Rosinski nous montre le soutien de Thorgal à la démocratie polonaise en danger. #3xWeto c’est l’appel des Polonais à leur président pour ne pas signer les lois votées par le parlement polonais qui menacent directement l’indépendance et la liberté du système juridique polonais.
Posté 17 juillet 2017 à 0 h 04 en réponse à : Kriss de Valnor – 7 – La montagne du temps Lien | CiterFrédéric Vignaux est le nouveau dessinateur de KrissLe nom du nouveau dessinateur de Kriss de Valnor vient d’être annoncé sur le site néerlandophone Strip Speciaalzaak : il s’agit de Frédéric Vignaux.
Voici une traduction de la première partie du texte. Un seul mot pose problème à la traduction : le titre de l’album !
Fans de Thorgal, votre attention ! En octobre et décembre, trois publications de Thorgal paraissent avec trois dessinateurs différents. L’un est un tout nouveau nom. Après Roman Surzhenko qui a réalisé un album pour Kriss de Valnor dans les Mondes de Thorgal, à la suite de l’arrêt de Giulio De Vita après cinq tomes, un nouveau dessinateur a été choisi pour poursuivre la série. Le choix s’est porté sur Frédéric Vignaux, le dessinateur du diptyque fantastique « L’Appel des légendes », le prequel « Neige Origines » (la fin du triptyque paraît chez Glénat en octobre), et publié récemment, un one-shot historique sur Vercingétorix paru dans la nouvelle collection « Ils ont fait l’histoire ». Le tome 7 de la série Kriss Valnor intitulé « De Tijdberg » qui paraît en décembre a de nouveau été écrit par le duo Xavier Dorison et Mathieu Mariolle.
Et le reste de l’article en bref :
La seconde publication de Thorgal en cette fin d’année est Slive, le tome 5 de la Jeunesse par Roman Surzhenko. Et la troisième publication est un artbook de Grzegorz Rosinski qui comptera 208 pages pour 29,95 euros.
Je ne suis pas sûr pour la traduction du titre de Kriss 7 : tijd signifie temps, et berg signifie montagne, ce qui donnerait en traduction littérale « La montagne du temps ». Mais cela demande confirmation.
IslandeJe n’ai pas encore vu…
Mais ce sera dès demain et durant les deux prochaines semaines : je pars en vacances en Islande, le pays des Vikings du grand nord. Promis, je reviens avec des photos rien que pour vous !
Entrecase sur Ouatch TVLe magazine TV » Entrecase » a réalisé un reportage chez Christie’s. Diffusée hier sur Ouatch TV, l’interview menée par Emmanuelle Klein s’adresse d’abord à Daniel Maghen, l’organisateur de la vente aux enchères (1min53 à 5min20). C’est ensuite Grzegorz Rosinski qui est interrogé sur la relation qu’il entretient avec ses personnages et ses anciennes planches, ainsi que son intérêt pour le processus de création de l’image (5min20 à 8min35).
Thorgal-BD a écrit
Hein ? C’est déjà fini ? Ho, j’y pense, pour la musique, il faudrait que j’envoie à Roman un album de Renaud ! Il faudra que je lui propose.Eh oui, toutes les bonnes choses ont une fin.
Par contre, je ne suis pas sûr que Renaud soit la bonne personne pour apprendre le français à Roman…
Kartlis a écrit
Eh oui, je suis capable de parler de rap, de dessins animés russes et de musique ethnique dans le même post.Là je suis sûr que ça plaira à Roman !
Et pour l’intégrale noir et blanc, tu as tout compris Sura ?
PtirouLaurent Verron réalise en ce moment une fresque sur l’album qu’il prépare avec Yves Sente pour la fin 2017.
Voici un commentaire de Laurent Verron publié sur Inedispirou à propos de cet album de Ptirou.
« Yves Sente m’a soumis un projet autour de Spirou. D’emblée, je lui ai répondu qu’étant déjà catalogué dessinateur de reprise, cela ne m’intéressait pas; mais il a insisté en me disant qu’il ne s’agissait pas d’une aventure de Spirou, mais de l’histoire du groom ayant inspiré Rob-Vel. Ce dernier a été steward sur les transatlantiques qui reliaient Le Havre à New York, et sur lesquels travaillaient aussi des grooms. Il avait eu l’occasion d’en rencontrer un qui était rouquin et débrouillard. Plus tard, quand il est devenu dessinateur de BD et que Dupuis lui a demandé de créer le personnage de Spirou, Rob-Vel s’est souvenu de ce groom du [sur]nom de Ptirou. Yves a lu cette anecdote dans la monographie des Pissavy-Yvernault : La Véritable Histoire de Spirou (Dupuis, 2013). J’ai donc accepté, parce qu’il ne s’agissait pas en effet d’une histoire avec Spirou, mais d’un one-shot. Dupuis a signé le projet, qui fera partie de la collection « Spirou par… ». Yves Sente a écrit le scénario, fait le découpage, et j’ai attaqué le dessin au printemps 2014. »
Ateliers d'écritureLa Nouvelle Revue Française organise des ateliers d’écriture intitulés « Le scénario du roman« . Le formateur de ces Master Class est Xavier Dorison. Voici un aperçu du programme :
Et si un scénariste se mettait au service des romanciers ?
Curieuse idée, à priori. La littérature est l’art des mots alors que le scénario est un outil au service d’images et de dialogues. Roman, théâtre, cinéma, grands mythes et bande dessinée n’ont en commun ni le style, ni le décor, ni la mise en scène ou le dessin. Alors, à quoi bon ?
La réponse est simple, tous ont un impératif absolu : une histoire forte.
L’intrigue est la condition indispensable à un bon roman. Vous le savez. Seulement voilà, malgré vos réécritures, certains passages restent des ventres mous, des dialogues remaniés dix fois sont toujours sans saveur ; tel personnage manque de dimension, votre récit est sans tension et vous vous perdez dans vos sous-intrigues. Ce n’est pas un problème d’idée. Et encore moins de style. Le problème, c’est l’histoire.
Véritable colonne vertébrale du récit, elle est la charpente sur laquelle les scénaristes construisent les personnages, les dialogues et le sens. Comment ? Par le travail, l’expérience, l’observation – bien entendu – mais rien de tout cela ne fonctionnerait sans une connaissance intime des mécanismes de la dramaturgie.
Connus depuis « La poétique » d’Aristote, ils sont enseignés aujourd’hui par les plus grands dramaturges anglo-saxons. Il ne s’agit ni de clichés ou de « règles » de prêt-à-penser pour dire « ce qu’il faut faire » et encore moins d’une « prison créative », mais de principes simples et pragmatiques qui analysent « comment ça marche ».
Comprendre les éléments fondamentaux d’une scène pour la dramatiser et renforcer son émotion, apprendre à cerner son sujet pour éviter les digressions inutiles et ne pas se perdre dans le développement, renforcer l’empathie et l’évolution de vos protagonistes, cerner les grandes étapes d’une histoire, pratiquer la dynamique du retournement et du fossé émotionnel, créer et maîtriser le sens, autant de sujets qui constituent le cœur de l’enseignement de ce stage.
Ah, si j’étais romancier…
Tous les détails se trouvent ici : http://www.ateliersdelanrf.fr/xavier-dorison/
Episode 8 (fin)Tjahzi : Thorgal est toujours ton unique projet ?
Roman Surzhenko : Bien sûr, c’est un projet de rêve ! Thorgal est ma première vraie série. C’est pour ça que j’ai été très impressionné quand les Rosinski m’ont choisi. Je consacre toute mon énergie aux Mondes de Thorgal.
Tjahzi : Quand tu travailles, tu as besoin de calme ?
Roman Surzhenko : J’écoute de la musique en dessinant, sauf au début quand je passe du scénario aux planches découpées. Cette première étape de découpage me demande plus de concentration. Après ça, j’écoute tous les styles de musique quand je dessine, que j’encre ou que j’ajoute les couleurs. Mes envies musicales varient, elles m’arrivent par vagues. Je peux écouter pendant plusieurs semaines de la musique ethnique, puis je passe à une période de rock, ou de reggae ou encore de disco des années ’80. Il m’arrive même de mettre des chansons à boire, la musique qu’on retrouve dans les bars. Tout ça me donne beaucoup d’énergie. Pendant les séances de dédicace, je suis à l’écoute des personnes que je rencontre. Mais parfois, quand je dédicace seul, j’aime le faire en écoutant de la musique celtique.
Tjahzi : Il t’arrive de passer sur le forum de Thorgal.com ?
Roman Surzhenko : J’y passe, mais je ne participe jamais, parce que je ne crois pas que c’est ma place. Je ne voudrais pas y discuter du travail du scénariste ou d’autres personnes. Je peux juste parler de mon travail, mais je préfère le faire en direct, comme pour cette interview. Sur ce site consacré à Thorgal, Stéphane fait un travail formidable !
Tjahzi : Quelle sera la prochaine occasion de te rencontrer ?
Roman Surzhenko : Après les différents festivals en mai et juin, je devrais être à Temploux en Belgique les 19 et 20 août prochains.
Tjahzi : Roman, un grand merci d’avoir accepté cette interview, et à bientôt !
Oui, c’est la marque de fabrique de sa maman !
Comme on n’entend pas parler l’enfant, on ne sait pas s’il a toujours sa langue. Cette histoire de langue coupée par une diablesse, je me demande si ça concerne Slive…
La fin des grandes séries en BDJean Dufaux, le génial scénariste des séries Murena, Djinn, Jessica Blandy ou Giacomo C., vient de mettre un terme à une de ses dernières séries, Niklos Koda. Sur France Info, il donne son avis sur la fin de l’époque des grandes séries.
C’est un sentiment de soulagement qui vous pousse à terminer vos grandes séries ?
Les très longues séries appartiennent aux années 80-90, une époque révolue. Je pense qu’elles vont toutes s’achever. C’est ce que je fais avec les miennes. Le contexte a changé. Je connaissais des lecteurs qui arrivaient à lire quasiment toutes les nouveautés dans les années 80. Aujourd’hui, c’est impossible. Nous sommes passés de 2000 albums chaque année à plus de 5000. Nous arrivons à saturation. Demander à un lecteur de se souvenir du précédent tome devient impossible. Le temps est devenu trop long pour les grandes séries. On perd les histoires, on perd les ressorts et on finit par perdre les lecteurs.
L’interview complète de Jean Dufaux se trouve ICI. Avec Jean Van Hamme, il était le scénariste de nombreuses séries que j’ai lues depuis tant d’années. Je suis d’accord avec lui pour dire qu’il est difficile de suivre une même histoire durant des années. Par contre, ce qui pour moi permettrait de continuer à faire vivre des séries comme Thorgal, ce sont des histoires qui se renouvellent d’album en album et qui se suffisent à elles-mêmes. Ce n’est pas le choix des scénaristes qui ont pris la relève de Jean Van Hamme, mais je pense que c’est le seul moyen pour attirer de nouveaux lecteurs qui ne veulent pas relire 35 tomes avant d’arriver à lire le dernier album paru.
Episode 7Tjahzi : Tu t’exprimes de mieux en mieux en français. Comment apprends-tu la langue ?
Roman Surzhenko : En soirée, je lis des livres ou je regarde des séries en français pour m’exercer, mais également pour m’amuser et me détendre. Le français est la principale langue de la bande dessinée européenne. Quand je participe aux festivals, c’est pour rencontrer les lecteurs et aussi pour m’entraîner à la langue française. C’est une langue riche, avec une culture différente de la mienne. Le Petit Prince de Saint-Exupéry est par exemple un récit beau et surprenant à la fois, destiné autant aux adultes qu’aux enfants.
Tjahzi : Au fait, est-ce que Louve s’adresse aux adultes ou plutôt aux enfants ?
Roman Surzhenko : Je dois avouer qu’il y a très peu d’enfants parmi les lecteurs qui viennent à mes dédicaces. Ils préfèrent faire dédicacer Spirou plutôt que Louve. Moi je rencontre surtout des lecteurs adultes. Parfois ils sont bien plus âgés que moi, certains ont découvert Thorgal il y a 40 ans.
Tjahzi : Maintenant que le tome 7 de Louve est sorti, nous attendons impatiemment Slive, le tome 5 de la Jeunesse. Où en es-tu dans sa réalisation ?
Roman Surzhenko : J’ai complètement terminé le cinquième tome, et à présent je dessine le sixième tome de la Jeunesse. Il faut savoir que j’achève un album 5 à 6 mois avant sa parution. Je ne peux pas parler du nouvel album, mais je peux juste dire que les lecteurs ont déjà deviné certaines choses. Le personnage de Slive m’inspire, c’est enthousiasmant de dessiner des personnages avec une forte personnalité.
Tjahzi : Et pour la suite, quelles sont tes envies ?
Roman Surzhenko : J’aimerais continuer Louve et la Jeunesse, ce sont des séries qui me plaisent.
Tjahzi : Mais avec le tome 6 de la Jeunesse, on va rejoindre le premier tome de Thorgal, « La magicienne trahie ». La Jeunesse de Thorgal n’est pas éternelle !
Roman Surzhenko : Dans Conan le Barbare (un des premiers récits d’heroic-fantasy), on a commencé par la saga classique écrite par Robert Ervin Howard, puis il y a eu beaucoup de tomes rédigés par d’autres auteurs. Au point qu’il n’est même plus possible de faire une biographie de Conan car certains livres se contredisent.
Sans aller jusque-là, on peut revenir plus tôt dans la Jeunesse de Thorgal, comme par exemple le début de son adolescence, ou les premières années de sa vie avec son père adoptif Leif.
Pour Louve, Yann nous laisse une fin ouverte. Il peut encore se passer des choses avec Skald et sa mère Anina. Moi aussi j’aimerais bien savoir si Skald est ou non le fils aîné de Thorgal. Yann peut amener un élément aussi important dans l’univers de Thorgal, mais ça doit être discuté avec les Rosinski et l’éditeur Gauthier Van Meerbeeck.
Ah, c’est super d’avoir enregistré le catalogue. C’est un vrai petit bijou, et je me demandais comment sauvegarder son contenu ici à long terme. Là c’est parfait !
Ce qui est surprenant avec le story-board, c’est que chacun l’interprète à sa manière. J’avais aussi imaginé Jolan dans les pensées de Thorgal, mais plutôt Kriss en chemin pour retrouver Aniel dans la dernière case. Suspense !
Meilleures ventes chez Christie'sVoici le tiercé gagnant parmi les planches de Thorgal vendues aujourd’hui chez Christie’s. J’ai repris les présentations du catalogue.
1. LES ARCHERS (T.9), LE LOMBARD 1985
Planche originale n° 31, prépubliée dans Le Journal de Tintin n° 468 du 28 août 1984
Encre de Chine et rehauts de gouache blanche sur papier
36,3 × 47,1 cm47 500 €
2. LES TROIS VIEILLARDS DU PAYS D’ARAN (T.3), LE LOMBARD 1981
Planche originale n° 11, prépubliée dans Le Journal de Tintin n° 201 du 17 juillet 1979
Signée. Encre de Chine et rehauts de gouache blanche sur papier
36 × 47,1 cm33 750 €
3. LES ARCHERS (T.9), LE LOMBARD 1985
Planche originale n° 4, prépubliée dans Le Journal de Tintin n° 461 du 10 juillet
1984. Indications ortho-typographiques au crayon bleu. Encre de Chine et rehauts
de gouache blanche sur papier
35,9 × 47,5 cm31 250 €
Thorgal-BD a écrit
Parmi les œuvres proposées, il y a ce magnifique pastel, que j’ai eu la chance de voir entre autres à une expo en 2007. Quel dommage qu’il parte chez un quidam…
Pour le reste, ce sont des planches des 12 premiers albums de la série, et du Chninkel. On est clairement sur le meilleur du meilleur de l’œuvre de Rosinski.
Illustration originale réalisée en 1992 pour une affiche éditée par Bleu Cobalt. Signée
Pastel et pierre noire sur papier de couleur 50,4 × 62,5 cmCe superbe dessin de Thorgal et Aaricia est parti pour 40 000 € ! Les planches du Chninkel ont aussi remporté un très beau succès. Tous les détails sur la vente se trouvent ICI.
Kartlis a écrit
Dernier truc, merci Tjahzi d’aller chercher et trouver ces infos, ces images (moi j’en suis incapable)Tu vois que tu y arrives très bien.
Rosinski est incroyable ! Au moment de la vente exceptionnelle de ses plus belles planches, il vient nous dire qu’elles ne sont pas si terribles que ça ! Il est direct dans ses réponses, j’adore !
Vente exceptionnelle chez Christie'sC’est aujourd’hui qu’a lieu la vente exceptionnelle de 32 planches et illustrations de Rosinski. Daniel Maghen a choisi dans la collection personnelle de Grzegorz des œuvres d’une superbe qualité. Le catalogue de la vente est tout aussi réussi, vous pouvez le télécharger en suivant ce lien : http://www.danielmaghen.com/fr/ventes-aux-encheres.htm
Les éditions du Lombard partagent sur leur compte Twitter quelques photos de l’exposition.
Interview sur France InfoAujourd’hui, Grzegorz Rosinski était l’invité de Philippe Vandel dans l’émission « Tout et son contraire » sur France Info, à l’occasion de la vente exceptionnelle d’originaux organisée demain chez Christie’s. L’interview est présentée en 3 parties.
D’origine polonaise, Grzegorz Rosinski a été illustrateur en Pologne et créateur des premières bandes dessinées dans ce pays communiste où « c’était très mal vu » car assimilé au « capitalisme américain ». Il relativise cependant les idées reçues sur ce régime sous lequel il a vécu 40 ans et affirme qu’il était « totalement » libre. « On ne m’a jamais refusé de passeport, raconte-t-il. On exagère avec ce KGB. Quand on me demandait de changer quelque chose pour des raisons purement politique ou de propagande, je disais : ‘Je n’ai pas le temps, faites-le vous-même' ». Pourtant, il reconnaît que « tout était surveillé ».
Quand il commence la série Thorgal, il vit encore en Pologne et envoie les planches par courrier en Belgique pour qu’elles soient publiées dans Le Journal de Tintin. Du coup, il s’autocensurait : « Je savais ce que je pouvais me permettre ». Grzegorz Rosinski a quitté la Pologne au moment de l’instauration de la loi martiale par le général Wojciech Jaruzelski, en décembre 1980.
Aujourd’hui, il vit en Suisse « parce que les Suisses m’ont dragué, séduit », dit-il. « J’étais attaqué en Belgique comme artiste freelance, j’étais une proie facile pour le fisc belge à l’époque et les Suisses m’ont tout organisé ». explique le père de Thorgal.
Grzegorz Rosinski a 5 ou 6 ans lors de sa première rencontre avec le dessin. Il trouve alors, dans les ruines d’une maison bombardée de son quartier, une bible illustrée par Gustave Doré. « Pendant des années, ce fut mon seul jouet et ma première fascination », raconte celui qui est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands dessinateurs.
Beaucoup de ses œuvres sont mises en vente, le 17 juin, à Paris, chez Christie’s en collaboration avec la galerie Maghen. Les prix de réserve démarrent à 4 000 euros et montent jusqu’à 20 000 euros ! Le dessinateur le dit lui-même : quand il dessine, il devient ses personnages, comme s’il ne s’appartenait plus. « Je vois le but. Le but est de faire une image, un album, explique-t-il. Mais, je ne regarde pas ma main et les traces. Cela ne m’intéresse pas. C’est comme les footballeurs : ils ne regardent pas le ballon, ils regardent le but. Je réagis de la même façon. »
Thorgal est un extra-terrestre, arrivé sur Terre par hasard, qui se retrouve à vivre au milieu des Vikings vers l’an 1000. Contrairement à beaucoup d’autres personnages de bandes dessinées, Thorgal se marie, il a des enfants… Bref, il vieillit. « Vous savez, je n’en ai jamais vraiment discuté avec Van Hamme, explique le dessinateur. On était amis, on était grands copains, on n’a jamais parlé de boulot, de scénario, de projets etc. Nous on vieillit et malheureusement on vieillit plus vite que nos personnages. »
La célébrité ? Grzegorz Rosinski n’aime pas ça. « Ça me gêne, je suis timide », dit-il. Il affirme que, lorsqu’il a rencontré Van Hamme, la devise du scénariste était : « Être riche et célèbre ». Il lui a alors demandé s’il préférait être riche ou célèbre et, « finalement, on était d’accord tous les deux pour dire que c’est mieux d’être riche et pas connu. »
Extrait du storyboardEmmanuelle Klein, attachée de presse, présente sur sa page Twitter un premier extrait du storyboard du prochain album de Thorgal. Un moment fort de l’histoire !
L’image est visible en grand format ICI.
Mais, mais, mais… c’est de la provocation de nous parler des premières planches qui déchirent !!
On ne sait même pas qui est le nouveau dessinateur, et on ne connait rien de l’histoire à venir !! Et comment on fait maintenant pour patienter ?
Kartlis a écrit
Et Steph, au fait, est-ce que tu as une date de sortie de cet album ( à peu près, quoi… à la fin de cette année, l’an prochain, dans 2 ans) ?Pour moi, tout va se précipiter pour Kriss. Le tome 7 va sortir fin de cette année, après le tome 5 de la Jeunesse, et le tome 8 moins d’un an plus tard. Sinon Roman Surzhenko aurait pu dessiner lui-même les 2 tomes de Kriss pour la fin de 2018. Mais les séries parallèles doivent être finies avant la sortie du tome 36 de Thorgal qui devrait arriver l’année prochaine.
Episode 6Tjahzi : Est-ce qu’à tes débuts comme dessinateur, certaines bandes dessinées russes t’ont influencé ?
Roman Surzhenko : Les premières bandes dessinées russes que j’ai connues étaient des histoires courtes, dans les magazines pour enfants. Cela ressemblait au style du dessin d’Hergé. Je me souviens d’ailleurs d’une histoire où le héros était un adolescent qui ressemblait à Tintin. Mais il portait des cheveux longs et il était accompagné de deux chiens dans ses aventures.
En Union Soviétique, on ne connaissait pas les comics américains ou les bandes dessinées françaises. Puis des jeunes dont les parents travaillaient en France ont découvert les Pif Gadget qu’ils ramenaient dans leurs bagages. Ce magazine a inspiré les dessinateurs russes de ma génération. Mais les adultes ont continué à lire la grande littérature russe, une tradition bien ancrée dans mon pays. Dans les transports en commun, on voyait tout le monde lire. En fait, l’idéologie des bandes dessinées occidentales ne correspondait pas à la pensée communiste. Et c’est encore en partie le cas aujourd’hui, ce qui fait que la bande dessinée est toujours peu lue en Russie.
Tjahzi : A propos de littérature russe, Stéphane, notre webmestre, a une question pour toi.
Roman Surzhenko : Ah non, pas sur Masha et Michka, non, non, c’était une blague cette histoire !
Tjahzi : Malgré tout, c’est un dessin animé que tu aimes ?
Roman Surzhenko : C’est basé sur un conte russe que j’apprécie. C’est l’histoire d’une petite fille espiègle qui s’est perdue dans la forêt et se retrouve dans la cabane d’un ours. En fin de compte, elle est tellement maligne qu’elle rentre chez elle avec l’ours. La série de dessins animés Masha et Michka s’est inspirée de ce conte pour raconter de nouvelles histoires.
Tjahzi : Alors revenons à la bande dessinée. Pour en vivre, tu as dû te tourner vers l’Europe ?
Roman Surzhenko : Oui mais cela a pris des années. A mes débuts comme dessinateur, ce n’était pas possible de travailler à distance comme aujourd’hui. Les maisons d’édition fonctionnaient encore de manière très traditionnelle. Pour me faire connaître, j’ai envoyé mes travaux par internet, mais on ne comprenait pas ce que je voulais. J’écrivais en anglais, mais la communication était compliquée.
Les éditeurs ne pouvaient travailler avec des auteurs qu’en les rencontrant régulièrement. Et l’habitude était d’envoyer de la correspondance réelle, ils ne pouvaient pas s’imaginer pouvoir communiquer via internet. Sinon j’aurais pu travailler dans le monde de la BD européenne depuis quinze ans. Mais à l’époque c’était impossible.
Depuis, tout ça a bien changé. Quand j’ai dessiné le cinquième tome des Carnets secrets du Vatican, mon agent était italien, mon scénariste était français et le coloriste habitait à Bombay en Inde. C’était une véritable équipe internationale. Quelle évolution en quelques années !
Ah oui, le fantasme absolu de Stéph, une convention avec la gardienne des clés !
Tu as raison Lagroht, la ressemblance avec Lagertha est frappante !
Cécile de France se souvient d’Aaricia, mais l’équipe qui l’a maquillée a plutôt regardé la série Vikings.
Isis a écrit
Hey. Je suis partante pour une convention Thorgal. Je pense que je pourrais même faire l’effort d’y aller, pourquoi pas ? Message court mais je suis en vacances au Cambodge, donc bon…Oh ! Tu prospectes le terrain des prochaines aventures de Thorgal ?
Et pour la convention, tu te déguiserais plutôt en Lagertha ou en Aaricia ?
Episode 5Tjahzi : Quelles sont tes sources d’inspiration pour représenter les villages des Vikings ?
Roman Surzhenko : Mon modèle principal, c’est ce que Grzegorz Rosinski a déjà dessiné dans Thorgal. Je dois par exemple restituer le village des Vikings du nord, avec la maison de Thorgal et Aaricia. Par contre, pour le village des hors-la-loi, les Berserkers, j’ai dessiné de grandes maisons vikings qui forment un camp, comme on en trouvait à l’époque.
J’ai visionné différents films, par exemple « Les Vikings » avec Kirk Douglas, ou la série « Vikings » de la chaine TV History, avec Travis Fimmel (Ragnar Lothbrock) et Katheryn Winnick (Lagertha). Il m’arrive aussi de m’inspirer de belles illustrations qu’on trouve dans les encyclopédies françaises pour les enfants.
Tjahzi : Tu aimes dessiner les paysages ?
Roman Surzhenko : La nature m’inspire beaucoup, nous sommes ses enfants. Pour représenter des paysages, je pars souvent de photos. Comme par exemple pour dessiner une baie entourée de hautes falaises en bord de mer. J’aime dessiner toutes sortes de paysages : la forêt, les prairies, la mer, les rochers. J’adore la manière dont Grzegorz dessine les rochers. Par de nombreux traits, il donne du volume à la matière. En noir et blanc, l’effet est déjà très réussi.
Tjahzi : A propos de paysage, le premier dessin de la vallée dans « Berserkers » est un très bel hommage à « La magicienne trahie » de Rosinski.
Roman Surzhenko : Il m’arrive de reprendre des paysages dessinés par Grzegorz. Je l’ai fait en particulier avec la vallée où les Baalds attaquent Slive et Gandalf dans « La magicienne trahie ». Cela se passait en hiver, et j’ai redessiné cette vallée en été, lorsque la troupe de Gandalf attaque ses invités. C’était très plaisant à faire. Ce dessin était effectivement un hommage au travail de Grzegorz pour lequel j’éprouve beaucoup de respect.
Tjahzi : Ton style de dessin se rapproche fort de celui des anciens albums de Thorgal. Ce n’est pas contraignant pour toi ?
Roman Surzhenko : J’essaie de conserver le style qui m’a marqué à l’époque de ma jeunesse, comme dans les albums des Archers ou du Pays Qâ. C’est le genre de dessin qui m’a attiré quand j’ai commencé à dessiner. M’inspirer du travail de Grzegorz me donne une sensation de liberté. En comparaison, le monde des Comics est bien plus contraignant, car il faut y représenter les traits très précis des personnages, comme les lignes du visage ou même les muscles des héros. Grzegorz, lui, laisse d’abord l’esprit s’exprimer. Quand je m’inspire de ses planches, je cherche à restituer cette sensation de liberté.
Je l’ai lu, et je l’ai moyennement apprécié. Bien sûr, il s’intègre parfaitement dans l’histoire principale, et là on peut dire que le scénariste n’a commis aucune erreur. Mais il manque cruellement d’émotion, d’action, de retournements de situation, de suspense. C’est bien la difficulté principale de ce genre d’album. Le début et la fin de l’histoire sont connus, alors comment créer la surprise ? Le scénariste n’y est pour moi par vraiment parvenu.
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