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Les dieux ont mis un homme à l'épreuve

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Tjahzi

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40 sujets de 1,481 à 1,520 (sur un total de 4,488)
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    Messages
  • en réponse à : Nouvel éditeur Drakoo Lien | Citer
    Entretien avec Arleston sur BDGest

    Une interview intéressante de Christophe Arleston est proposée ICI sur le site BDGest.  Il y explique plus en détail sa nouvelle aventure avec Drakoo. Voici les deux premières questions qui en disent plus sur son partenariat avec les éditions Bamboo.

    « Revenons sur l’origine de Drakoo. C’est une envie qui vous trottait dans la tête depuis quelques temps ? Comment s’est présentée l’occasion ?

    Arleston : En fait, ce n’était pas spécialement un besoin parce que j’avais Lanfeust Mag pour m’amuser et satisfaire mes envies éditoriales de découvrir des auteurs, de lancer de nouvelles choses. C’est Olivier Sulpice (Editeur chez Bamboo, NDLR) qui est venu me chercher. Il me proposait depuis plusieurs années de monter un secteur « les imaginaires/fantasy/science-fiction » mais ce n’était pas encore mûr pour moi. À un moment donné chez Delcourt, il y a eu un choix stratégique qui a été d’arrêter Lanfeust Mag qui perdait de l’argent. On aurait pu considérer que c’était un outil de communication avec un budget en conséquence mais le choix a été de stopper le journal. À partir de ce moment-là, je me suis retrouvé avec plus de temps, plus disponible et plus libre d’accepter la proposition d’Olivier Sulpice. Drakoo est une maison d’édition dont Bamboo est l’actionnaire principal et moi l’actionnaire minoritaire, un rapport de 75%/25%. Drakoo n’est pas une simple collection. La raison pour laquelle j’ai accepté, et c’est important de le dire, c’est grâce à la personnalité d’Olivier qui est quelqu’un d’extrêmement convaincant. J’ai aussi regardé autour de moi, ça fait 20 ans que Bamboo existe et je n’ai pas entendu un seul copain auteur ramener des casseroles dessus, dire qu’on lui avait fait un sale coup, dire qu’il y avait eu un truc pas clair. À tort ou à raison, il y a des histoires sur absolument tous les éditeurs alors que Bamboo n’en avait pas. C’est aussi ça qui a emporté ma décision.

    Vous allez bénéficier de la diffusion de Bamboo…

    Arleston : Oui, bien sûr. L’idée là-dedans c’est que moi j’amène mon travail, Bamboo amène le financement, la diffusion et la structure. C’est vraiment un partage. C’est très agréable de travailler avec Bamboo parce que ce sont des gens très bien, passionnés, et c’est une structure à une taille encore très humaine. Ça me rappelle le Soleil que j’ai connu il y a 20 ans. Ce sont ces boites où il y a encore moins de cinquante personnes, donc tout le monde se connait, c’est facile de savoir qui fait quoi. Aujourd’hui, dans le groupe Delcourt, ou quand j’ai travaillé pour Glénat, ce sont des très grosses boites, très prestigieuses, mais tellement énormes qu’on s’y perd vite et qu’on a l’impression à un moment donné de ne plus savoir à qui on a à faire. Ici, on a à faire vraiment à des gens passionnés, qu’on connait, on sait qui sont les interlocuteurs. C’est super agréable de bosser dans cet esprit-là. »

    Pour la suite de l’entretien, c’est ICI sur le site BDGest.

    en réponse à : Nouvel éditeur Drakoo Lien | Citer

    Est-ce que Drakoo est un éditeur indépendant, ou un label intégré dans une autre maison d’édition ?

    en réponse à : Rosinski – Expositions et rencontres Lien | Citer
    Festival BD de Lodz (PL)

    Grzegorz Rosinski participe actuellement au festival de la BD et du jeu à Lodz en Pologne. Durant les séances d’autographes, il a réussi à généraliser auprès de ses collègues les boîtes de dons pour des associations. On retrouve à la table voisine ses amis Graza et Kas.

    Durant le festival, Grzegorz a été récompensé du prix de « Docteur Humoris Causa » 

    Source photos : FB de Piotr Rosinski

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer

    Thorgal-BD a écrit
    Il y a bien cette photo qui circule, et qui ne semble pas être un fake, mais comment savoir ?

    Mais c’est quoi ce costume de grenouille        

    en réponse à : Rosinski dans la presse Lien | Citer
    Interview au Festival d'Epinal

    Je reviens sur le Festival des Imaginales à Epinal où Grzegorz Rosinski a accordé une interview à Sarah Polacci, animatrice de l’émission « Des livres et vous » sur Vosges Télévision

    On y découvre son envie de rencontre de lecteurs passionnés, et pas des chasseurs de dédicaces ; son rapport ambigu avec Thorgal : d’un côté le bonheur, de l’autre la cage dorée ; ses opinions politiques ; son rôle d’artiste…

    L’entretien dure 1/4 h, il est suivi de superbes illustrations de Rosinski. C’est à voir ici en plein écran :

    https://player.myvideoplace.tv/?v=VOSG_DLV_EV_100919

    Source : TV viàVosges

    en réponse à : Xavier Dorison Lien | Citer
    Le Château sur ActuaBD

    Encore un article très élogieux sur « Le Château des Animaux » sur le site ActuaBD. J’ai commandé l’album, je suis vraiment impatient de le découvrir plus en détails.

    « Le Château des animaux », la nouvelle référence pour la bande dessinée animalière

    L’une des sorties phares de Casterman, le premier tome du « Château des animaux » pour lequel Xavier Dorison s’inspire du célèbre roman d’Orwell, magnifié au dessin par un jeune auteur dont c’est pourtant la première bande dessinée. Attention : révélation(s) !

    Vingt mois après l’alléchante avant-première publiée dans leur première Gazette des Animaux, l’attendu Château des animaux arrive enfin en librairie. Cette nouvelle série fait bien entendu référence à l’un des deux romans les plus connus de George Orwell, La Ferme des animaux publié en 1945, une fable animalière, satire de la révolution russe, du régime communiste et du pouvoir dictatorial imposé par Staline. […]

    L’article est à lire ICI sur ActuaBD, très fouillé et richement illustré, le tout par C-L Detournay.

    Félix Delep & Xavier Dorison : un peu de douceur dans un univers plutôt rude

    Félix Delep & Xavier Dorison : un peu de douceur dans un univers plutôt rude

    en réponse à : Masterclass et entretiens avec Fred Vignaux Lien | Citer

    Pfff… pas sûr que ce soit la meilleure image pour démarrer cette interview sur de bonnes bases      

    Alors comme ça, Fred a préféré t’avoir à ses côtés plutôt qu’en face avec ta pizza ? Je le comprends fort bien      

    en réponse à : Largo Winch – 22 – Les voiles écarlates Lien | Citer
    Viktor Palnine

    Philippe Francq a écrit
    Vous retrouverez bientôt le sympathique Viktor Palnine dans « Les Voiles Écarlates ».

    Source : Instagram de Philippe Francq

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer
    Le coloriste Gaétan Georges

    Ou celle-ci sur le compte Instagram de Gaétan :

    Imaginons Gaétan avec quelques années de plus, alors oui, il a quand même un petit air commun avec le technicien de chez PPO Graphic…   

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    toujours en vie ?   

    Humain?   

    Présent dans un cycle?   

    Féminin?   

    Présent dans le cycle de Qâ?  non 

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer

    Alors ça, c’est fort d’accuser Gontran de cette fake news, alors que Gontran n’y est pour rien… et d’ailleurs, ce n’est même pas Gontran !  Moi qui croyais que ce site était sérieux…

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    « Ferme ta bouche, ton nez va tomber dedans » ?!   

    Désolé, le prochain personnage a aussi la bouche ouverte…   

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer
    Nigürd

    Yesss    Bravo Penny, d’autant plus que c’est un personnage assez effacé… c’est bien Nigürd dans « Berserkers ».   

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    Zut… Enfant?  non 

    Ce n’est pas le petit qui fait du sanglier?  non 

    en réponse à : XIII – XIII Mystery Lien | Citer

    J’ai découvert Laurent Astier dans l’album « Comment faire fortune en juin 40 » écrit par Xavier Dorison et Fabien Nury, et j’y avais vraiment apprécié son dessin, à mi-chemin entre caricature et dessin réaliste. Au début de cette année, je n’ai donc pas hésité à acheter son premier tome de « La venin«  dont il est aussi le scénariste. Son style de dessin et de découpage des planches évolue très positivement, en comparaison avec  ce qu’il avait proposé dans ces premières planches du XIII Mystery.

    Source images : Stripspeciaalzaak

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    Medhi?  non 

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer

    Ah, le prix des nouveaux albums de Thorgal a encore augmenté depuis la dernière mise à jour… 

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer

    Les versions très souples de l’album sont déjà prêtes !   

    Source image : Instagram de Fred Vignaux

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    jeune ou vieux ? jeune

    ami ou ennemi de Thorgal? ami

    n’apparaît pas dans la série principale?  non 

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer

    Thorgal-BD a écrit
    Pour Fred… et Gaétan ! Qui a manifestement subi une fulgurante chute de cheveux. Peut-être grâce au bon air parisien ?

    Ah mince, je n’avais pas reconnu Gaétan, notre coloriste de Thorgal !  Bon air parisien, bon air parisien… cette chute de cheveux, je l’attribuerais plutôt à tous ces produits utilisés dans l’imprimerie. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Fred porte une casquette à l’intérieur des bâtiments. Il savait, lui, à quoi il serait exposé en venant là !   

    en réponse à : XIII – XIII Mystery Lien | Citer

    Je viens de m’afficher les deux planches en vis-à-vis sur mon écran, et il n’y a pas photo ! Les cadrages et dessins d’Olivier Taduc sont d’un autre niveau que ceux de Laurent Astier. Et son choix du style « BD américaine des années ’70 » ne colle effectivement pas au style de XIII. Et les couleurs ! Pfiouu…

    C’est par contre très intéressant de découvrir les nombreux points communs entre les deux planches, sans aucun doute dictés par un scénario très précis. Voyez la maison, et les objets tels que la gibecière, la radio ou la lampe de bureau…

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    un homme ?   

    viking ?   

    Apparaît-il dans le cycle de Qâ ?  non 

    dieu ?  non 

    dans la Jeunesse ?   

    en réponse à : Photos de votre collection Thorgal Lien | Citer

    On trouve tout Thorgal sur ce site !    On parle également de l’image reprise sur cette affiche à partir d’ICI dans le sujet du forum consacré aux enchères. C’est là qu’on apprend qu’il s’agit d’une illustration originale réalisée en 1992 par Rosinski pour une affiche éditée par Bleu Cobalt, en pastel et pierre noire sur papier de couleur de 50,4 × 62,5 cm. Prix de vente de l’original : 40 000 € !

    Stéph, accro à cette illustration qui figure en couverture du catalogue de vente de Christie’s, a même enregistré le catalogue ICI 

    PS : C’est la première fois que je vois du scotch « viking » sur une affiche !   

    en réponse à : XIII – XIII Mystery Lien | Citer
    XIII Mystery sur Jason Fly

    Bizarre, bizarre…

    en réponse à : La coloriste Graza Lien | Citer

    Encore quelques images de Graza… et plus qu’une semaine pour découvrir son exposition !

    Source images : FB de la galerie Aarnor

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    Est-ce une femme ?  non 

    en réponse à : Largo Winch – 22 – Les voiles écarlates Lien | Citer
    Impression des Voiles écarlates

    Il y avait ci-dessus les photos du scénariste de Largo Winch, voici à présent celles du dessinateur partagées sur sa page Instagram.

    Souvenirs du B.A.T (bon à tirer) du nouvel album, à l’imprimerie Pollina, à Luçon. Éric Giacometti et Bertrand Denoulet étaient également de la partie.⁣⁣

    Source: Instagram de Philippe Francq

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    Nouveau personnage à découvrir… 

    en réponse à : Thorgal aux enchères Lien | Citer
    Vente chez Daniel Maghen

    Comme dit dans le message précédent, une vente de 226 planches et illustrations de BD aura lieu ce 11 octobre chez Daniel Maghen Enchères. Le catalogue complet, qui compte tous les classiques de la BD franco-belge, est visible ICI. C’est un vrai plaisir de le regarder !

    Du côté de Thorgal, une illustration originale a été ajoutée aux deux planches présentées ci-dessus. Réalisée en 2000 sur papier au pastel et fusain, elle mesure 44,9 × 60,4 cm. Voici le commentaire du catalogue de vente :

    Quand il arrive en Belgique en 1977, Grzegorz Rosinski, diplômé des Beaux-Arts de Varsovie, détient déjà une solide formation artistique de peintre de chevalet et d’illustrateur. Il impulse un souffle nouveau au Journal Tintin, son dessin réaliste ne s’inscrivant dans aucune des traditions franco-belges d’alors. On retrouve toute la puissance évocatrice de ses illustrations dans ce pastel souligné par des rehauts au fusain. Il représente Thorgal, l’enfant des étoiles, guettant l’ennemi dans la pénombre, prêt à tirer. Ce dessin s’inspire de l’un des épisodes fondateurs de la saga : Les Archers. La force du personnage, seul halo de couleur légèrement chaude dans l’image, s’exprime dans la cambrure de l’arc bandé qui structure nerveusement l’image. Magnifique jeu sur la lumière qui vient accrocher discrètement les volumes, conférant de la profondeur à cette composition intense.

    Source: Thorgal chez Daniel Maghen Enchères

    en réponse à : Largo Winch – Introduction à la finance Lien | Citer
    Article sur ActuaBD

    Bel article consacré à cet album ici sur ActuaBD. On y découvre la mise en page des chapitres financiers illustrés de cases des aventures de Largo Winch.

    L’économie selon Largo Winch

    « Sous ce titre un peu évangélique, nous découvrons le « prophète » du « milliardaire en blue jeans » : Olivier Bossard, directeur exécutif du Master Finance de HEC et professeur de finance à Pékin et à Tokyo, expert des marchés financiers, lequel propose, en s’appuyant sur les aventures de Largo Winch, de décrypter le vocabulaire de la finance moderne : de ses origines à son traitement actuel sous la forme de datas, ce sont tous les aspects de la finance qui sont racontés, en six chapitres et 42 sujets, simples à lire. Un contenu riche, forcément.

    Chacun de ces chapitres fait émailler l’anecdote. On nous explique que la finance moderne est née en Italie et que les premières bourses sont japonaises. Puis on entre dans l’intimité des marchés financiers en découvrant le trading, le rôle de l’analyse financière, les krachs, les produits et les marchés dérivés ; la finance d’entreprise : le capital, le bilan, les OPA, les stock-options ; la régulation financière : la SEC, les délits d’initiés… ; les places financières mondiales : New York, Londres, Paris, les paradis fiscaux et la finance islamique… ; enfin ce que l’on pourrait appeler la finance des datas : de l’informatisation naissante du secteur à la finance des algorithmes, de l’évolution ultra-rapide des super-ordinateurs à l’apparition des monnaies cryptées… Bref, un panorama assez complet digne d’un cursus d’école de commerce.

    La différence, c’est que l’ouvrage est accompagné des sublimes vignettes de Philippe Francq et que l’on en vient à se dire, en les parcourant, que vraiment, Jean Van Hamme et lui avaient abordés bien des aspects de la jungle de la finance, jusqu’aux plus récents depuis qu’Éric Giacometti, reprenant la série, a fait entrer le jeune milliardaire dans l’univers du trading de haute fréquence et dans une économie de plus en plus connectée et mondialisée.

    Avec le temps, Largo est devenu un peu moins conservateur en termes de finance, ce qu’il était naguère non sans raison : il est frappant de constater dans ce manuel que dans les grands moments de l’histoire du business, les trois plus importants sont récents, tous du XXIe siècle : l’affaire Madoff, le krach-éclair de 2010 et la disruption financière actuelle.

    Cet ouvrage n’est pas seulement un catalogue de thèmes auxquels vous pouvez vous référer si, en lisant Largo, un aspect de la finance vous échappe ; il est aussi une source incroyable d’idées qui rappelle que la finance, c’est avant tout une aventure qui met en présence vous, moi et les quelques milliards d’êtres humains qui peuplent cette terre, source d’infinies aventures. »

    Source : ActuaBD

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer
    Arachnéa

       Félicitations JJ, c’est bien Arachnéa   

    en réponse à : Thorgal – 37 – L'Ermite de Skellingar Lien | Citer
    Impression du tome 37

    Deux grandes premières aujourd’hui pour Fred Vignaux !   

    Impression de son premier album de la série Thorgal, et aussi de sa première couverture grâce à l’édition spéciale pour la Fnac.

    Fred a publié sur sa page FB les photos prises aujourd’hui en direct du D Day chez l’imprimeur PPO Graphic au sud de Paris. 

    Source: FB de Fred Vignaux

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    mort?   

    apparaît dans la Jeunesse?  non 

    Ça ne serait pas un loup, par exemple Raïssa?  non 

    Ou alors Vigrid transformé en Ours?  non 

    en réponse à : Arlequin – Par Dany et Van Hamme Lien | Citer
    L'avis de Jean Van Hamme

    Dans son livre Mémoires d’écriture, Jean Van Hamme apporte certaines explications sur le manque de réussite de la série Arlequin. Il en profite pour lancer quelques piques à son ami le dessinateur Dany, avec qui il a quand même remporté un beau succès pour Histoire sans Héros.

    en réponse à : Xavier Dorison Lien | Citer
    Sortie du Château des Animaux

    Le 1er tome du Château des Animaux est sorti aujourd’hui en librairie, et au vu des premiers commentaires, c’est le plein succès pour les auteurs.    Ligne Claire fait la part belle à cette sortie avec une présentation de l’album, puis les interviews de Xavier Dorison et Félix Delep.

    Le Château des Animaux, faut pas prendre les bêtes du bon dieu pour des canards sauvages

    « Après une prépublication en gazette, dont Casterman a fait une habitude très agréable, Le Château des Animaux tome 1 est enfin dans les rayons des libraires. Répéter que c’est un des vrais évènements de cette rentrée finit par être un lieu commun. A craindre presque d’avoir été envoûté par le duo Xavier Dorison, émule de l’enchanteur Merlin, et le jeune Félix Delep, roi Arthur en puissance qui, en quelques traits, a délimité son nouveau royaume. Aller, revenons à cette fable, conte picaresque, animalier, hymne à la liberté pas obligatoirement au bout des fusils. Une dictature dure, pas pure, violente, sanglante, avec des références évidentes que Dorison ne cache pas mais dont l’espoir n’est pas absent. Félix Delep s’y est investi, talent, corps et âme. Le résultat est époustouflant sur tous les plans.

    On ne rigole pas au Château des Animaux. Depuis que les humains ont quitté les lieux et abandonné, allez savoir pourquoi, la basse-cour, tout a changé. Le pouvoir était vacant et la nature n’aime pas le vide. Le taureau Silvio a pris les choses du bout des cornes. Avec une milice de clébards dangereux, des croques vite qui ne font pas dans la dentelle si ce n’est sanglante. Silvio veut consolider, reconstruire la ferme, siège de sa nouvelle République dictatoriale. La peur règne sur vaches, poules, cochons, oies et… chat. Car Miss Bengalore est la seule du genre avec sa progéniture. Elle monte les pierres sur les échafaudages. Risqué. La révolte gronde. Faut pas prendre les bêtes du bon dieu pour des canards sauvages. Il y a de la révolte dans l’air. Seul César, le dandy lapin semble être heureux. Mais un rat va venir changer la donne.

    Une mère chatte qui défend ses petits, résiste même si elle pense que c’est une erreur, une marguerite comme symbole de liberté, un humain qui trafique, une horreur banalisée, Dorison joue la carte de la non-violence, de l’ironie en règle face au mépris et à la terreur. Delep le suit avec un dessin vivant, beau mais qui sait aussi montrer le pire. Impossible de rester indifférent. Le lecteur est un témoin acteur. On oscille entre envie de voir Silvio cuire à la broche ou prendre une tarte en plein museau. Au choix. On verra bien mais il va sûrement s’en passer des choses au Château, coup d’état, trahisons, comme chez les humains. Pour notre plus grand plaisir. »

     

    Interview : Quand Xavier Dorison a bâti Le Château des Animaux, parler de non-violence l’a motivé

    En signant le scénario du Château des Animaux (Casterman), Xavier Dorison savait-il qu’il allait créer une série qui ferait date ? Non seulement pour l’histoire, cette dictature animalière troublante, émouvante, violente contre laquelle les victimes vont lutter avec intelligence, mais aussi en donnant à un jeune dessinateur de talent la chance de faire ses premières armes, Félix Delep ?

    Xavier Dorison, le héros de votre Château des Animaux, Silvio le taureau, fait penser à un célèbre et discuté homme politique italien ?

    On pense à Berlusconi mais c’est surtout une allusion à tous ces dirigeants qui se sentent légitimes parce qu’ils ont de gros muscles.

    Pourquoi avoir choisi ce sujet-là, la dictature, l’oppression, sous cette forme animalière ?

    D’abord parce qu’il y avait l’envie de rendre hommage à ma façon à un récit qui m’avait marqué, La Ferme des Animaux d’Orwell. L’envie aussi de raconter une histoire qui montre que toutes les révolutions ne se terminent pas aussi mal que celles de la Ferme des Animaux ou d’autres. Enfin le souhait de parler de non-violence et cela était parfait avec un récit animalier.

    Vous n’avez pas vraiment fait une adaptation de la Ferme des animaux ?

    Absolument pas. Mon scénario est totalement original.

    Quand on lit l’album, on pense à la description d’un régime fasciste, totalitaire ?

    Bien sûr, il y a le fait que Silvio le taureau justifie ses actions par une menace, il y a toujours un ennemi extérieur qu’on évoque comme prétexte. Le dictateur se place comme sauveur face à elle. Pour les Américains, ce sont les communistes, pour les communistes, les Américains. Donc la force est nécessaire.

    Vous prenez le contre-pied. Au lieu de la force, il peut y avoir la dérision, l’humour pour retrouver la liberté ?

    C’est tout le fond des mouvements de désobéissance civile initiés entre autres par Gandhi, voire par le Christianisme à ses débuts. La violence est le pire des moyens pour changer les choses.

    Et c’est pourtant celui qu’on emploie le plus souvent ?

    Si on regarde bien quand la violence a été employée, on s’aperçoit qu’elle a parfois permis de résoudre les problèmes à court terme mais les a aussi reportés à plus tard. Les Allemands battent les Français en 1870 qui eux gagnent en 1918 puis sont battus en 1940. Une guerre mondiale, l’Allemagne capitule en 1945 et le bloc soviétique se met en place avec la Guerre Froide. C’est cyclique.

    On est dans un univers très concentrationnaire. Le travail rend libre, ironie, avec des exécutions, des violences permanentes.

    Pour monter une libération, il faut dans un premier temps décrire l’oppression que subissent ces animaux, montrer que leur révolution violente n’a aucune chance de marcher. Ce sont les dictateurs qui ont la force avec eux. Jouer sur ce terrain contre eux est illusoire. Il va falloir qu’ils trouvent des solutions dont l’unité, le ridicule. L’injustice triomphe car elle n’est pas exposée au grand jour. Leur travail pour se battre contre Silvio est de la rendre visible, ce qui dans une démocratie est le rôle de la Presse.

    Vous êtes sur combien d’albums ?

    Quatre pour bien décrire toutes les étapes de cette révolution. J’ai rédigé les quatre albums avec découpage compris. J’ai rarement été aussi porté par une histoire. La non-violence touche beaucoup d’aspects de la vie et me motive.

    Les personnages sont très typés, symboliques. Comment les avez-vous choisis ?

    Pour créer des personnages, le principe est souvent le même. On se demande quel est le thème de l’histoire, ici la violence et la révolution. Quel sera le personnage qui aura le plus de trajet humain à faire ? Le premier, c’est celui qui pense que baisser la tête est la solution, en l’occurrence Miss B. Après il y a les valeurs positives et négatives. Le taureau, personnage le plus puissant, c’est pour l’oppression. Ceux qui sont dans l’obéissance négative, ce sont les chiens avec des variantes. Ensuite quels sont ceux qui acceptaient la collaboration puis la refuse comme César ? Comment les gens vont se comporter face à une dictature ? Il y a toutes les nuances et je montre leur évolution.

    On a un humain qui est dans le jeu, l’homme, pourvoyeur du taureau que ce dernier paye en cadavres d’animaux ou œufs contre champagne et breloques.

    Je voulais montrer que les dictatures ne survivent que parce qu’elles trouvent des moyens à l’extérieur de le faire. Les dictatures pétrolières n’existeraient pas sans l’or noir. Il y a en a toujours qui se servent de la dictature pour s’engraisser. Je voulais montrer tout ça pour ça. Toute cette misère pour ces breloques.

    C’est une BD militante.

    Oui mais elle est optimiste. Je n’avais pas pour objectif de dire la dictature, c’est mal. On est tous d’accord sur cela. A tous les échelons. Comment le dire ? Comment on lutte ? Pas en étant plus violent. C’est l’axe du récit du Château des animaux. On est plus optimiste. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas de souffrance. La dictature cherche que l’opposition devienne violente. On l’a vu en Syrie avec au départ des manifestations sans violence. Assad est monté d’un cran et la réaction a eu lieu, ce qu’il voulait. En Égypte, ils n’ont pas tenu. En Tunisie oui mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas quand même de violence.

    La galerie des personnages est très riche en portraits comme celui de Bella la concubine du taureau Silvio.

    Au départ elle est bien contente d’avoir épousé Silvio mais elle va finir par comprendre que cela ne peut pas durer. La vraie difficulté sera que les animaux restent encore une fois non violents.

    On retrouve dans l’approche graphique des liens avec le monde de Nimh de Don Bluth.

    Oui mais ça il faut en parler au dessinateur.

    Justement alors. Passons au dessin. Vous connaissiez Félix Delep qui marque totalement cet album par son talent ?

    C’est une histoire amusante. J’ai écrit le Château il y a trois ans. Je souhaitais un super dessinateur. On a eu des planches d’essais très bien mais ce n’était pas ce que je voulais. Un jour, je reçois quatre dessins signés par Félix. Je tombe de ma chaise. C’était parfait. Mais qui était ce gars ? On me dit qu’il me connaissait parce que j’avais été son prof à l’école d’art Émile Cohl. Mais c’étaient des cours de scénario et pas de dessin. Donc je n’avais rien vu. Il est jeune et c’est son premier album. Il fait en plus des couleurs dingues. Une partie des planches est en en tradi, le reste sur tablette.

    C’est très agréable de travailler avec Félix, il est très exigeant. Je rends un scénario très précis, envahissant pour certains, très découpé. Des croquis, et ensuite on se voit avec Félix pour faire ensemble le storyboard, travailler les expressions des personnages. On invente des choses. On avance main dans la main. On a vraiment fait l’album ensemble. On a mis deux ans.

    Delep a un bel avenir.

    Un peu dans la ligne de Matthieu Lauffray ou Claire Wending.

    Quelques questions peuvent se poser comme où sont passés les humains du Château. On pense aussi à Calvo pour l’ambiance.

    Je donne des hypothèses mais les humains ne sont plus là, c’est le constat. Calvo, bien sûr pour la tradition animalière avec l’ennemi extérieur. En Italie, les migrants pour un risque de régime fasciste, en Turquie un pseudo coup d’état, en Russie les Tchétchènes, en Chine le Tibet. Aujourd’hui, les USA sont sur une mauvaise pente en matière de sécurité parce qu’il y a des terroristes, des ennemis désignés. C’est la stratégie du choc. Face à une menace, le réflexe des foules est de revenir à des gens qui représentent la sécurité. C’est très actuel en Europe.

    Hormis cette grande basse-cour quoi d’autre en train ?

    A la rentrée, j’ai le tome 5 d’Undertaker et Aristophania 2. Rien d’autre car ce n’est déjà pas mal mais je continue à écrire. Le tome 2 du Château est en cours, le scénario est fini. Il sortira dans un peu plus d’un an. L’édition luxe comportera mes storyboards.

    Votre Château a aussi sa dose d’humour qui permet des pauses pour souffler. Même si c’est très noir. Vous avez accompli avec Delep un sacré travail et une œuvre importante.

    Merci. Oui il y a des scènes terribles. On est dans une réalité très forte même si c’est parfois décalé, mais tant mieux si le but est atteint.

    Et pour l’interview du jeune Félix Delep sur Ligne Claire, c’est à lire ICI. Félix qui annonce sur sa page FB qu’il sera en dédicace avec Xavier Dorison jeudi à BDnet Bastille, vendredi et samedi à la librairie Bulle au Mans.

    Source : Ligne Claire

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    ami ou ennemi ? malgré les apparences, plutôt ami   

    en réponse à : Intégrale grand format Libertago Lien | Citer

    Thorgal-BD a écrit
    Qui a dit ça ? Qui ?

    J’sais pas trop, il a dû retourner dans sa grotte…   

    en réponse à : La Complainte des Landes Perdues Lien | Citer

    Dans la Complainte, Paul Teng s’est attaqué à une série (ou un one-shot) consacrée à Sioban, en parallèle avec le travail de Béatrice Tillier qui continue le cycle des Sorcières.

    en réponse à : Le personnage mystère Lien | Citer

    un animal ?   

    en réponse à : La Complainte des Landes Perdues Lien | Citer
    Interview de Béatrice Tillier sur Ligne Claire

    Entretien fort intéressant sur Ligne Claire avec la dessinatrice de la Complainte, Béatrice Tillier.   

    Interview : Béatrice Tillier, après les Sorcières de la Complainte, pourrait se lancer en solo

    Béatrice Tillier, faisons un point d’étape. Vous savez, avec Jean Dufaux, jusqu’où vous allez avec la Complainte et le cycle des Sorcières ?

    On travaille sur le troisième cycle qui comportera quatre tomes. On raccroche les wagons avec ce qu’avait fait Delaby dans les Chevaliers du Pardon. On a la genèse des sorcières à boucler. Jean sait sûrement lui où il veut aller ensuite. On peut toujours ménager des suites mais c’est lui qui a son fil rouge en tête.

    La Complainte est une quête aux noms prestigieux Rosinsnki, Delaby, vous, mais aussi lourde à gérer, qui a marqué. Cela a été compliqué pour vous de vous lancer dans cette aventure ?

    Non, cela s’est fait très naturellement. J’étais avec Jean Dufaux à Saint-Malo pour savoir ce que l’on ferait si le Bois des Vierges n’était pas repris. Le cycle 3 des Sorcières était annoncé et je lui ai demandé si un dessinateur était prévu. Il m’a dit non, qu’il n’y avait pas réfléchi. Je lui ai dit que le projet et l’univers m’intéressait. J’aimais déjà beaucoup la dernière Complainte, son univers. Quand j’ai rencontré Delaby, j’ai vu que son travail était dans la veine de mes univers.

    Vous n’avez pas pris la suite de Delaby en fait ?

    Pas du tout. Ce n’est pas une reprise. Je n’ai pas pris effectivement la suite de de Delaby. Il savait que c’était moi qui allais faire les Sorcières et c’est lui qui l’a annoncé. Il était fier de le dire. Le but était aussi de ne pas trahir sa mémoire. Il n’y a pas de personnages communs avec les autres cycles dans celui des Sorcières.

    On est toujours dans un environnement fantastique ? Des ambiances graphiquement plus fortes, loin d’un réalisme plus contemporain qui pourrait vous tenter ?

    Oui. Mais je ne me sens pas trop à l’aise dans du contemporain classique. J’ai essayé. Il faut que je laisse vagabonder mon esprit. Fantasmer, avoir une liberté certaine.

    Comment travaillez-vous avec Jean Dufaux ? Beaucoup d’échanges, un scénario très écrit ?

    On avait commencé à mettre en place une façon de travailler avec le Bois de Vierges. On se voyait une fois par mois, on faisait le point sur les planches. S’est installé peu à peu une confiance totale entre ce que Jean me donnait et moi. Aujourd’hui, on n’a plus besoin de ça. Il sait ce que je vais faire de son scénario.

    Il écrit sous forme de séquences, de pages, un scénario complet ?

    Je n’ai jamais de synopsis. C’est toujours le découpage par page, dialogues, des intentions. Pour le reste je suis libre même pour la création des personnages. Il y a parfois des détails comme les têtes de mort en boucles d’oreille. Pour le tome 3, Regina obscura, j’ai eu d’un coup tout le scénario.

    Ça coule bien parce qu’il y a une grande complicité entre vous ?

    On a la même vision cinématographique de la BD. Des références cinéma, séries. Game of Thrones, les Vikings. La façon d’aborder graphiquement les scènes, le langage est aussi cinématographique. On parle souvent en termes de caméra, de photo, de couleurs. Chaque fois que je termine une planche je la lui envoie.

    Il réagit ?

    Rarement. Quand on se voit. Il n’y a même plus de storyboard. Pour les deux premiers tomes je ne savais pas la fin en commençant. C’est un peu compliqué quand on apprend en plein milieu une filiation entre deux personnages qu’on n’avait pas matérialisé. Pour le tome 3, j’ai eu l’album d’un coup. Et j’en suis à une quinzaine de planches pour une parution dans deux ans. J’ai eu beaucoup de promo cette année. La Complainte alterne avec Murena.

    Comment travaillez-vous à partir du scénario ?

    De façon classique, je m’imprègne du texte. S’il y a de nouveaux personnages je me fais un casting, des recherches pour savoir où je vais. Je travaille la documentation. J’enrichis tout ça. Une grosse phase préparatoire pour la doc afin de tout avoir sous la main quand je vais commencer. Je mûris la mise en scène, l’action. Je fais un découpage plus ou moins précis selon la difficulté des scènes. Et je passe au crayonné reproduit sur table puis encrage sur papier. L’ordinateur me sert pour une mise en place des dialogues et le nettoyage. Je travaille sur format A3. Si je travaillais plus grand, j’aurais tendance à en mettre plus (rires).

     

    Pour la suite de l’interview, c’est ici : https://www.ligneclaire.info/beatrice-tillier-90118.html

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