77 ans des Editions du Lombard
Ce sujet a 50 réponses, 12 participants et a été mis à jour par 
tjahzi, il y a 2 mois et 2 semaines.
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Sujet
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On en a déjà parlé par ci par là sur le forum : Le Lombard va fêter ses 77 ans. Une édition spéciale du journal Tintin est annoncée pour le 8 septembre 2023.
En 2023, Le Lombard, l’éditeur de tous les jeunes de 7 à 77 ans atteindra la barre symbolique des septante-sept ans. Cet anniversaire unique en son genre sera l’occasion de célébrer le passé, le présent et le futur de l’éditeur bruxellois au travers d’une série d’évènements festifs et de projets éditoriaux.
Les Éditions du Lombard et les Éditions Moulinsart s’associent pour publier le journal Tintin, sous une forme unique et créative. Cette prestigieuse publication, de près de 400 pages de courts récits créés spécialement pour célébrer l’histoire de ce périodique qui a marqué le paysage du 9e Art, rassemblera plus de 80 autrices et auteurs réunis pour rendre hommage aux héros qui ont fait et feront rêver toutes les générations.
Source : Le Lombard
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Réponses
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Expo et tome 2 Tintin
Une exposition rétrospective des 77 ans du Lombard se tiendra pendant 1 an au musée de la BD à Bruxelles :
Expo : « Le Lombard, une affaire de famille »
Du 9 septembre 2023 au 25 août 2024, le Centre Belge de la Bande Dessinée accueillera la maison Lombard dans le cadre de l’exposition « Le Lombard une affaire de famille », imaginée par Thierry Bellefroid et scénographiée par l’agence Les Drôles & co. d’Ezilda Tribot. À chaque âge ses héros, au fil des salles se dessine la maison Lombard, demeure chaleureuse et populaire, où les visiteurs pourront découvrir reproductions, projections, mais aussi originaux et photos de leurs auteurs.
En 2016, pour les 70 ans du journal Tintin, un premier tome de 777 pages avait rassemblé des histoires, souvent inédites en album, publiées à l’époque dans l’édition belge. On en avait parlé ICI dans le forum.
Le Lombard remet ça en 777 pages avec cette année des extraits de l’édition française du journal.
La grande aventure du journal Tintin, tome 2
Après avoir publié un premier recueil de 777 pages en 2016 reprenant des histoires courtes parues dans l’édition belge du journal Tintin, ce second recueil de même pagination, compilera également des histoires courtes dont beaucoup publiées exclusivement dans l’édition française du journal. On y retrouvera les grands auteurs qui ont fait l’histoire du journal. À paraître le 8 septembre 2023.
Dossier de presseJe feuillette avec vous quelques pages du dossier de presse qui accompagne ces 77 ans. Vous pouvez le lire de meilleure qualité directement sur le site du Lombard :
Tintin numéro spécial 77 ansRevenons à ce numéro spécial 77 ans qui va lui compter 400 pages. Dessiné par les auteurs actuels, ce sera un hommage aux séries anciennes du journal Tintin, dont bien sûr Thorgal. En y regardant de plus près, deux auteurs se prêtent au jeu : François Boucq en page 247 et Frédéric Vignaux en page 290. Alors, qui ne résistera pas à l’appel de ce numéro spécial ?
Source : Le Lombard
Tjahzi a écrit
Revenons à ce numéro spécial 77 ans qui va lui compter 400 pages.
Comme un autre membre du forum s’en était plaint ailleurs, je trouve dommage de publier seulement 2 mois plus tard la version cartonnée de l’album. Je n’aime pas les couvertures souples, bien trop fragiles pour un volume de cette épaisseur.
Comanche ! Buddy Longway ! Bernard Prince ! Jonathan ! Robin Dubois !
J’ai vraiment hâte de voir tout ça, ce sera le bonbon de rentrée. Ou plutôt de novembre, j’attendrai comme Arnusse de me procurer la version cartonnée, qui sera plus à l’aise dans ma collection (et bien plus agréable en main). N’étant pas de nature impatiente, ça ne me dérange pas, mais il faudra que j’évite les spoilers d’ici là.
J’aurais bien aimé y retrouver Chevalier Ardent. C’était bien dans Tintin, Chevalier Ardent ? Si ça se trouve, je mélange tout.
Oui, Chevalier Ardent était bien publié dans le journal Tintin, puis en albums chez Casterman. J’en ai quelques-uns, tout comme une autre série dessinée par François Craenhals, Les 4 as, là dans le genre humoristique.
La majorité des héros repris dans ce numéro spécial sont ceux que je lisais dans mon enfance, ce sera aussi ma madeleine de Proust cet album !
4 auteurs de Thorgal se sont lancés dans cette aventure :
- Robin Rechet avec ALIX
- Jean Van Hamme et Teun Berserik avec BLAKE ET MORTIMER
- Yann et Simon Van Liemt également avec B&M
- Fred Vignaux avec THORGAL
Nineinchrem en avait parlé en début d’année dans le sujet consacré à Fred Vignaux, avec le partage d’une première planche de Thorgal scénarisée aussi par Fred.
ALIX par Robin RechtPlanche extraite de la courte histoire d’Alix scénarisée et dessinée par Robin Recht. On reconnait pas mal de similitudes avec son style dans Adieu Aaricia.
Source : FB de Robin Recht
un style hybride, entre un dessin fouillé en case 1, et des dessins dépouillés type ligne claire pour les cases suivantes….
BLAKE & MORTIMER par Yann et Simon van LiemtVoici une planche extraite de l’histoire courte de Blake et Mortimer imaginée par Yann et dessinée par Simon van Liemt. On reconnaitra les dialogues de Yann… Simon van Liemt est le dessinateur de Ric Hochet depuis sa reprise en 2015.
Source : FB de Simon van Liemt
ce sera particulier, toutes ces histoires dessinées par des auteurs différents….je me demande si ça va me plaire…je pense que j’y jetterai quand même un oeil….
BLAKE & MORTIMER par Jean Van Hamme et Teun BerserikBonsoir Marilou, le récit de Fred Vignaux devrait faire 8 planches. Plus que 10 jours avant de vérifier.
On peut découvrir ci-dessous une planche de L’Ile du Loup, l’histoire courte imaginée par Jean Van Hamme et dessinée par Teun Berserik, l’un des dessinateurs actuels de Blake et Mortimer.
Source : Centaur Club
Dédicaces au BD Comic Strip FestivalSur le stand du Lombard qui y fêtera ses 77 ans, Fred Vignaux et Robin Recht seront en dédicace du 8 au 10 septembre au festival BD de Bruxelles
Source : Le Lombard
QuizRadio France organise un quiz pour tester vos connaissances sur le journal Tintin.
C’est ici sur leur site :
J’ai fait 9/10
Article de la RTBF : Le Lombard fête ses 77 ansJe vous partage deux articles de la RTBF, la chaine publique belge, à propos de la fête d’anniversaire du Lombard.
Le Lombard fête ses 77 ans : retour sur l’histoire de la maison d’édition fondée par Hergé
Le Lombard fête son 77e anniversaire. Raymond Leblanc et Hergé mettent cette maison d’édition sur pied en 1946, avec, le 26 septembre de la même année, la parution du premier numéro de l’hebdomadaire « Tintin ».
Des débuts fracassants
La photo du dossier montre l’éditeur belge Raymond Leblanc, fondateur avec Hergé du « Journal de Tintin ». La photo a été prise le 25 septembre 1996 à l’occasion des 50 ans du Lombard éditions.
Les 40.000 exemplaires du magazine et les 20.000 de son équivalent néerlandophone « Kuifje » sont épuisés en trois jours. Le père de Tintin est rédacteur en chef et directeur artistique. Il s’entoure d’Edgar Pierre Jacobs (Blake et Mortimer), Jacques Laudy (Hassan et Kaddour) et Paul Cuvelier (Corentin). Deux ans plus tard, une version française est créée. Raymond Leblanc s’associe avec un jeune éditeur parisien, Dargaud, pour sortir une publication qui propose, avec un léger décalage, les mêmes bandes dessinées, en adaptant quelque peu la partie éditoriale au lectorat de l’Hexagone. Au début des années 50, en comptant ces deux éditions et les variantes néerlandaises, congolaise, canadienne, cambodgienne…, le journal Tintin se vend à 350.000 exemplaires.
Les premiers albums de la maison bruxelloise sont publiés en 1950 : « Le Secret de l’Espadon » (Jacobs) et « Les Extraordinaires Aventures de Corentin » (Cuvelier). Dans les années 50, plusieurs séries sont lancées par le biais du périodique. Elles deviendront de grands succès, à l’instar de Chick Bill (Tibet), Ric Hochet (Tibet et André-Paul Duchâteau), Chlorophylle (Raymond Macherot), Michel Vaillant (Jean Graton) ou encore Oumpah-Pah (Albert Uderzo et René Goscinny).
L’auteur de bande dessine Georges Remi, dit Hergé, créateur du personnage de Tintin, lit les dernières aventures de son héros, « Tintin et le lac aux requins », le 7 décembre 1972.
L’auteur de bande dessine Georges Remi, dit Hergé, créateur du personnage de Tintin, lit les dernières aventures de son héros, « Tintin et le lac aux requins », le 7 décembre 1972. © AFP/STF
Des bureaux emblématiques
L’illustration montre un panneau avec Tintin et Milou (Kuifje en Bobbie), célèbre personnage d’Hergé, le mardi 29 septembre 2009, au sommet du bâtiment Lombard Edition, dans le centre-ville de Bruxelles.
Si la maison d’édition doit son nom à ses premières années de vie passées rue du Lombard, 1958 marque l’inauguration de nouveaux bureaux dans un immeuble situé à proximité de la gare du Midi, au sommet duquel trône une enseigne géante de Tintin et Milou. Appelée à devenir l’un des symboles de la capitale, l’effigie sera classée en 2006 par la Commission royale des monuments et sites. C’est également dans les années 50 que Raymond Leblanc crée Belvision, un studio devant permettre d’adapter des séries BD en dessins animés. D’autres séries intégreront le journal Tintin dans les années 60, notamment Taka Takata (Jo-El Azara). L’hebdomadaire, alors dirigé par Greg, accueille encore, fin des années 70, de nombreux héros à succès comme Thorgal (Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski) ou encore Yakari (Derib et Job). C’est probablement l’apogée du magazine, un format qui sera progressivement délaissé par le public au profit des albums.
Le renouveau Lombard
Photo d’archives montrant l’éditeur belge Raymond Leblanc, fondateur avec Hergé du « Journal de Tintin », décédé le vendredi 21 mars 2008 à l’âge de 92 ans.
Raymond Leblanc cède son entreprise en 1988 au groupe franco-belge Média-Participations. La fin est proche pour l’hebdomadaire. Cinq ans après la mort d’Hergé, les gestionnaires de son œuvre souhaitent récupérer l’exploitation du nom du magazine. Un « Tintin reporter », publié dans la foulée par Yéti Presse, ne tiendra pas longtemps. Le Lombard tente à son tour de relancer un magazine, « Hello Bédé », avant un arrêt définitif en 1993.
La fin du Journal n’allait pas signifier celle du Lombard. Les productions Peyo rejoignent le catalogue de la maison bruxelloise à cette période ainsi que Léonard (Turk et de Groot). La collection de prestige Signé apparaît en 1994. Des auteurs confirmés y vont de l’une ou l’autre création. Souvent associé à l’aventure et à la BD jeunesse, Le Lombard s’est ouvert ces dernières années aux formats et styles plus atypiques au Neuvième Art comme le roman graphique. Dans ce même souci de diversité, Le Lombard publie début 2016 les quatre premiers volumes de sa « Bédéthèque des savoirs », une collection didactique approchant différents domaines des sciences humaines.
Aujourd’hui, le Lombard veut faire rimer diversité avec sobriété
Cette volonté de diversité n’a jamais été aussi pertinente qu’aujourd’hui, 77 ans après les débuts d’un Journal Tintin qui affichait précisément une diversité de styles. « Le socle de notre histoire, cela reste les séries ; de vrais héros et de vraies héroïnes qui puissent revenir, s’installer, grandir… C’est ce qu’on privilégie. Mais en même temps, (le Journal) Tintin ne se limitait pas à Cubitus et Ric Hochet. Il y avait déjà cette richesse et cet éclectisme, avec Andreas et Comès notamment. Désormais, on ne veut plus se fermer à un projet qui nous semble pertinent sous prétexte que ce ne serait pas assez ‘Lombard' », explique Gauthier Van Meerbeeck, actuel directeur éditorial. Les racines ne sont pas oubliées et les récentes sorties de la maison font la part belle aux reprises. Une nouvelle aventure de Corentin sur un scénario de Jean Van Hamme voit ainsi le jour. Des héros phares comme Ric Hochet ou Bob Morane sortent également dans une version rafraîchie. Tout récemment, c’est Tebo qui a revisité l’univers des lutins bleus dans « Qui est ce Schtroumpf ? »
Toute cette production ne doit toutefois pas contrevenir à la volonté affichée depuis une douzaine d’années par les responsables actuels de réduire la voilure. Le nombre de sorties annuelles est ainsi passé de 135 albums à 70 aujourd’hui. Ce régime sec fait la fierté du directeur éditorial. « On n’a jamais eu un chiffre d’affaires aussi élevé, on est plus rentable et on a plus d’auteurs qu’avant qui atteignent un seuil de vente permettant de percevoir des droits d’auteur », avance-t-il. Le marché de la BD est plombé par une surproduction depuis une vingtaine d’années, assène-t-il. « Les ventes moyennes d’un premier tome, d’une nouveauté, ont été divisées par trois en trente ans parce qu’on a multiplié par trois la production. Or, la BD est un marché stable, pas en croissance. La fuite en avant, ça nuit à tout le marché. Les gens n’en peuvent plus. Il y a des caisses de nouveautés toutes les semaines. » Auteur expérimenté, Dany (Olivier Rameau…) dresse un constat similaire. « Les éditeurs adoptent une pratique de filets dérivants. Ils pêchent des tas de trucs et tout ce qui ne marche pas, ils le rejettent à l’eau. Ils inondent le marché avec des choses qu’ils ne lisent même pas. »
Avec 2 millions d’exemplaires vendus l’an dernier, le Lombard est un acteur important dans le monde de l’édition de BD, aux côtés notamment de ses confrères chez Média-Participations : Dargaud et Dupuis. Portée par ses héros historiques (Thorgal, Yakari…), la maison bruxelloise peut aussi compter sur des blockbusters plus récents comme « Les enfants de la Résistance » (352.000 exemplaires écoulés en 2022) ou « Elles » (plus d’un demi-million d’exemplaires après trois tomes).
Bob de Groot, Dany, Eddy Paape, Bob de Moor, Duchateau, Tibet, Greg et Raymond Leblanc lors de la célébration du 40e anniversaire du magazine Tintin.
Source : RTBF
Article de la RTBF : Le Lombard à la fêteLe Lombard à la fête en septembre : expo, festival de BD et Journal Tintin revisité
Le festival de bande dessinée à Bruxelles se tient ce week-end et nul doute que Le Lombard va le marquer de son empreinte, la maison bruxelloise célébrant ce mois son 77e anniversaire. Deux volumineux recueils du Journal Tintin sont en outre publiés et une exposition au CBBD reviendra sur l’histoire et les personnages du Lombard.
Un anniversaire qui s’expose
Le BD Comic Strip Festival se tient à la Gare Maritime à Tour & Taxis à Bruxelles. Le stand du Lombard, « le plus grand de l’histoire de cette manifestation », accueillera plus d’une cinquantaine d’auteurs et d’autrices tout au long du week-end. Le Centre belge de la Bande dessinée (CBBD), de son côté, accueillera du 9 septembre au 25 août 2024 l’exposition « Le Lombard, une affaire de famille », conçue par le journaliste Thierry Bellefroid. « Pour moi, Le Lombard est vraiment l’éditeur de la famille par excellence, donc c’est ce que je voulais transmettre », explique le journaliste. L’expo sera inaugurée vendredi, en présence du roi Philippe dans l’après-midi.
Le Journal Tintin est de retour
Reproduction de la couverture du premier numéro du Journal Tintin en 1958
Il y a sept ans, à l’occasion de son 70e anniversaire, l’éditeur avait publié une somme intitulée « La Grande Aventure du Journal Tintin ». En 777 pages, l’ouvrage reprenait des extraits qui avaient été publiés dans des magazines du Journal des jeunes de 7 à 77 ans. Les éditions Moulinsart (Tintinimaginatio) et Le Lombard remettent le couvert avec une autre brique tout aussi volumineuse, et qui fait la part belle cette fois aux pages qui avaient été réalisées uniquement pour la version du magazine destinée à la France.
L’ambitieux projet fait de ce « mook » de 400 pages « la BD la plus chère jamais financée », plaisante le directeur éditorial du Lombard, Gauthier Van Meerbeeck. Car le directeur a encore une idée derrière la tête : solliciter les auteurs actuels pour qu’ils revisitent les personnages du Journal Tintin. Dans ce « Numéro Spécial 77 ans », 80 auteurs de la maison Lombard revisitent les héros qui ont fait les riches heures du Journal dès 1946. Et c’est là que le projet prend une dimension plus onéreuse. Quand il s’agit de scanner des extraits passés et de les compiler dans un épais recueil, les frais sont relativement limités. Mais lorsqu’il est question de rétribuer 80 artistes…
Dans un souci d’équité, le directeur éditorial a d’ailleurs insisté pour que chaque auteur perçoive un montant identique par planche. Comme certains grands noms du Neuvième Art font partie du casting, le standard est assez élevé. « Les anciens ont eu un prix de planche correct. Ils le faisaient surtout pour le plaisir. Mais pour beaucoup de nouveaux, cela représentait une belle rémunération. On était parti sur 200 pages. On en a finalement 400, donc le curseur de rentabilité est un peu plus haut », constate-t-il.
Un format abordable revisité par les auteurs
Proposé à 30 euros à la vente, le lecteur ne sera donc pas volé. Si le contenu commence à s’esquisser, la forme, elle, fait débat. Pour en faire une pièce de collection, la couverture en carton, rigide, semblait s’imposer. Pas aux yeux de Gauthier Van Meerbeeck. « On pouvait en faire un objet luxueux et le vendre plus cher. Mais depuis le départ, je tenais vraiment à ce que ce soit un numéro spécial du Journal Tintin. Et presque par conviction morale, j’ai estimé que la couverture souple s’imposait. L’épaisseur fait qu’effectivement c’est une sorte d’entre-deux, mais je voulais que le produit fini reste populaire, accessible à tous, comme le journal à l’époque. »
Parmi les auteurs ayant pris part au projet, quelques aînés ont eu l’opportunité de retravailler l’œuvre d’un collègue et que la leur soit également revisitée, par un autre confrère. C’est le cas de Dany. « J’ai été un des premiers contactés par Gauthier. Par amitié, j’ai choisi Tibet (auteur de Ric Hochet, ndlr). La boucle est en quelque sorte bouclée, puisqu’à mes débuts au Journal Tintin, j’ai participé aux décors de Rapt sur le France (sixième tome de la série, publié en 1966, ndlr) », confie l’octogénaire. « Et c’est mon autre ami, Olivier Grenson, qui a revisité ma série Olivier Rameau. Il m’a proposé de voir les planches, mais j’ai refusé. Je voulais les découvrir dans le ‘mook' ».
L’album, un format qui change la donne
Le périodique des jeunes de 7 à 77 ans aura constitué un tremplin pour le dessinateur et de nombreux autres auteurs. « C’était complètement différent de ce qui se passe actuellement. On ne travaillait pas pour des albums, on travaillait pour un journal, avec un esprit ‘journal’. Les albums venaient éventuellement par la suite, mais ce n’était pas systématique. On pouvait nous demander à tout moment, pour un numéro spécial, pour les vacances, pour Noël… des pages supplémentaires qui n’avaient aucune chance de se retrouver dans un album. C’était de courts récits, des couvertures, des illustrations… » Il estime que ce mode de fonctionnement bénéficiait à tous. « L’éditeur avait la possibilité, à relativement peu de frais, de tester des jeunes talents ou des séries. Et de l’autre côté, le prix à la planche proposé était largement suffisant pour permettre aux auteurs de bien vivre. » Avec l’arrivée des albums, les mentalités ont changé. « Les auteurs sont en partie responsables de la mort des magazines. Quand tout le monde a eu la possibilité d’être édité en albums, ils ont commencé à se désintéresser des offres du rédacteur en chef de faire des numéros spéciaux… ‘J’ai un album à faire, allez vous faire foutre.’ On a perdu un peu cet esprit journal », analyse-t-il. C’est surtout le départ de la locomotive Tintin, cinq ans après la mort de son auteur, qui allait précipiter la fin de l’aventure. Le dernier numéro paraît le 29 novembre 1988.
Quelques bonnes surprises
Outre les contributions BD de ce Numéro Spécial 77 ans, quatre journalistes et experts ont signé un article abordant le magazine et son histoire sous différents angles. Quelque 80.000 exemplaires de l’ouvrage-anniversaire ont été tirés. Malgré son imposant format, il sera aussi disponible en kiosque, afin de respecter l’esprit de son ancêtre hebdomadaire. Une version néerlandophone est également prévue, éditée par Standaard, dans une mouture quelque peu réduite car certaines séries n’avaient pas été traduites à l’époque.
Autre œuvre surdimensionnée marquant cet anniversaire, l’édition d’un projet que les auteurs Turk et de Groot, connus notamment pour les séries Robin Dubois et Leonard, avaient conçu dans les années 70. Chaque semaine dans Tintin, ils proposaient une illustration. Mises bout à bout, les 52 pages formaient une gigantesque fresque urbaine remplie de gags. Le Lombard publie aujourd’hui cette frise qui, une fois dépliée, fait tout de même une quinzaine de mètres.
Source : RTBF
Moi ! Je l’ai acheté hier, et j’ai déjà lu 200 pages !
Il faut dire que j’avais 4 heures de train pour revenir du festival BD de Bruxelles d’où j’ai ramené plein de photos pour vous, il y avait d’ailleurs une belle surprise à ce festival !
Le matin, j’ai visité l’expo sur les 77 ans du Lombard au musée de la BD, là aussi de belles photos à vous montrer, tout ça demain !
Exposition Le Lombard, une affaire de familleJ’ai eu l’occasion de visiter ce dimanche l’exposition consacrée aux 77 ans du Lombard. Elle se tient durant un an au musée de la BD à Bruxelles, le Centre Belge de la Bande Dessinée. La mise en scène est particulièrement originale, conçue comme un magasin IKEA, où on retrouve les héros de BD qui ont émaillé l’histoire du Journal Tintin, et plus globalement du Lombard.
Pour les bédéphiles, rien de mieux que des images pour comprendre, alors voici quelques extraits de l’exposition en photo. Il manque bien sûr les sons et les images animées qui se retrouvent dans toutes les pièces de la maison Lombard. Je vous partage ce petit reportage photo, plutôt orienté vers nos auteurs fétiches, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski.
Caricatures de nos auteurs par Tibet
On découvre des inédits en album, comme les 60 planches des aventures mystérieuses et rocambolesques de l’agent spatial réalisées pour les 40 ans du journal.
Parmi les 60 planches exposées, voici celle de Van Hamme et Rosinski, déjà présentée dans notre forum dans ce sujet.
Chaque héros de l’histoire du Journal Tintin est présenté dans une pièce de la maison. Thorgal se retrouve dans la chambre d’ado intitulée « Des modèles pour se construire ». Vous remarquerez que les différentes époques du journal se mélangent. Une planche (une vraie en bois) de présentation recto verso introduit chaque personnage, dont il faut rechercher des éléments en ouvrant les portes et les tiroirs des meubles, comme ici avec une planche originale de Thorgal.
On découvre aussi une reproduction des premiers échanges de courrier entre Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski. Je vous les partage dans le message suivant.
Premiers échanges de courriers entre Van Hamme et RosinskiAux débuts de Thorgal, Jean Van Hamme travaillait en Belgique et Grzegorz Rosinski en Pologne. Vous imaginez les difficultés pour communiquer, bien avant l’époque d’internet, dans une Europe encore coupée en deux. Les deux auteurs ont pu se rencontrer quelques heures à Bruxelles, puis communiquer par la suite à distance par courrier postal. Grzegorz envoyait ses planches au Lombard également par la poste. Le risque de perte des planches était réel ! Voici donc une reproduction des premiers échanges de courrier entre nos deux auteurs. Certains ont déjà été diffusés dans les recueils consacrés à Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski. Désolé pour le cadrage, je devais photographier d’une main tout en tenant les feuillets ouverts de l’autre main !
Largo Winch au frigoDans un coin de l’expo, on découvre un frigo ouvert, avec une version inédite de Largo Winch
Ou comment Largo a d’abord failli être dessiné par un auteur américain !
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La suite de mon reportage demain, avec bien sûr le salon de la BD qui se tenait ce week-end à Bruxelles !
L’expo a l’air pléthorique, franchement intéressante, merci pour ce reportage. Ragnar, c’était aussi le nom d’une série d’Ollivier et Coelho parue dans Vaillant (l’ancêtre de Pif Gadget) dès les années 50. Je suppose que c’est ce qui a motivé ce changement de titre (courtoisie implicite en bande dessinée : si un titre est déjà utilisé on en cherche un autre), pas immédiat sans doute parce que la notoriété de Vaillant / Pif est bien moindre en Belgique. Ragnar a un peu vieilli, il n’y avait pas de bulles au départ mais de très longs récitatifs à la façon de Prince Valiant, référence explicite tant sur le fond que la forme. Le dessin très réaliste de Coelho s’inscrit dans l’héritage de Foster et reste impressionnant. C’est très différent de Thorgal, pas la même génération mais ça ne manque pas d’intérêt non plus.
Merci pour la partage Tjahzi, j’ai adoré les correspondances entre Rosinski et Van Hamme!
Quel style ce Van Hamme, même dans un simple courrier!
Excellent la préparation de La galère noire! Shaniah devait s’apeller Aliniel? La contraction entre Alinoé et Aniel, marrant!
Oui, c’est marrant, je l’ai aussi découvert à la lecture de cette lettre.
Arnaldur a écrit
L’expo a l’air pléthorique, franchement intéressante, merci pour ce reportage. Ragnar, c’était aussi le nom d’une série d’Ollivier et Coelho parue dans Vaillant (l’ancêtre de Pif Gadget) dès les années 50. Je suppose que c’est ce qui a motivé ce changement de titre (courtoisie implicite en bande dessinée : si un titre est déjà utilisé on en cherche un autre), pas immédiat sans doute parce que la notoriété de Vaillant / Pif est bien moindre en Belgique. Ragnar a un peu vieilli, il n’y avait pas de bulles au départ mais de très longs récitatifs à la façon de Prince Valiant, référence explicite tant sur le fond que la forme. Le dessin très réaliste de Coelho s’inscrit dans l’héritage de Foster et reste impressionnant. C’est très différent de Thorgal, pas la même génération mais ça ne manque pas d’intérêt non plus.Jean Van Hamme a découvert seulement après quelque temps l’existence du Ragnar d’Ollivier et Coelho. Vaillant/Pif Gadget était peu connu en Belgique où les magazines Spirou et Tintin retenaient toute l’attention.
Ta réflexion à propos des longs récitatifs m’a fait penser à la parodie de Blake et Mortimer par Lewis Trondheim dans le journal Tintin spécial 77 ans, en voici la première planche :
Source : Centaur Club
Autres expositions au CBBDJ’ai profité de ma présence au musée de la BD de Bruxelles pour visiter les autres expositions, qu’elles soient temporaires ou permanentes. Il y a une salle sur l’invention de la BD, une autre sur l’art de la BD, puis des expositions sur certains artistes en particulier. Plus attiré par nos auteurs classiques, je vous partage quelques photos sur deux d’entre-elles : Odyssée aux origines de Blake et Mortimer et Peyo.
Expo temporaire : Odyssée aux origines de Blake et Mortimer
Expo permanente : Peyo
Festival BD de BruxellesCe qui m’a motivé au départ pour cette journée spéciale BD à Bruxelles, c’était d’abord la présence de deux dessinateurs de Thorgal, Fred Vignaux et Robin Recht, au BD Comic Strip Festival. Le festival BD de Bruxelles était organisé du 8 au 10 septembre dans un nouveau lieu, un ancien site industriel appelé Tour et Taxis. Je vais vous partager pas mal de photos des auteurs, mais aussi d’un invité surprise ! Ma seule crainte, c’est qu’un individu mal intentionné les détourne, comme c’est arrivé suite à mon dernier passage à ce festival en 2018 (voir cet autre sujet du forum : http://www.thorgal.com/sujet/entretien-avec-fred-vignaux).
Voici mon arrivée au milieu du bâtiment : à l’extrême gauche Yakari pour Le Lombard, à l’extrême droite Spirou (duel au sommet entre les 2 maisons d’édition traditionnelles), et au centre Naruto.
J’ai donc d’abord pris la direction du Lombard dont le stand avait pas mal de succès.
Avant de me diriger vers les auteurs de Thorgal en dédicace, je jette un coup d’œil plein d’envie au journal Tintin spécial 77 ans (je ne résisterai pas longtemps) et au très beau PLV de Adieu Aaricia.
Dédicaces par les auteurs de ThorgalJ’avais choisi de venir dimanche après-midi au festival car Fred et Robin dédicaçaient aux mêmes heures. J’avais rêvé qu’ils seraient côte à côte, ce qui donnerait de chouettes photos (et aussi de chouettes occasions pour eux d’échanger). Hé bien, tous mes espoirs ont été dépassés !
Quand il s’agit de photos de nos auteurs, je n’arrive pas à choisir, alors je vais à nouveau vous inonder d’images de cette séance de dédicaces.
Je découvre d’abord Robin Recht…
A ses côtés, Fred Vignaux qui copie sur Robin…
S’ensuit une discussion entre les auteurs…
Mais qui voit-on travailler d’arrache-pied à côté des deux bavards ?
Oui, c’est bien Grzegorz Rosinski !
C’est lui la surprise du jour, car il n’était pas prévu au programme !
Sa compagne est bien présente à ses côtés pour le soutenir…
Tout comme son fils Piotr qui essaie de le soulager, car il fait chaud, très chaud…
Fred a d’ailleurs chaussé ses lunettes de soleil… peut-être pour continuer à regarder discrètement sur son voisin…
Chacun y va bon train, assurant les 20 dédicaces prévues, sachant que c’est la troisième séance du week-end pour Fred et Robin…
Robin y ajoute un cachet encré…
Grzegorz reçoit parfois d’anciens albums à dédicacer…
Voili, voilà, je sais que j’ai exagéré avec le nombre de photos, mais voir les 3 dessinateurs de Thorgal dédicacer côte à côte, ça vous donne des ailes !
Merci pour ces photos Tjahzi, c’est un plaisir de retrouver Mr Rosinski en forme !
(et bien sûr les autres auteurs aussi !)Génial! Une belle surprise
C’est un plaisir de les voir ainsi réunis, et en pleine forme!
Roh ben (comme dirait M. Recht) je n’étais pas passé depuis une semaine, j’en ai raté des choses ! Que d’aventures, que d’aventures !
Merci pour ce fabuleux partage. Quel plaisir de voir enfin un lecteur de Thorgal investi. Les autres sont si fainéants.
Je ne peux pas faire grand-chose de plus, on frôle la perfection, voici néanmoins une vidéo réalisée par Piotr Rosinski et qui mets aussi dans l’ambiance. On y aperçoit peut-être notre Tjahzi ?
Ah cette vidéo de Piotr, quel beau souvenir !
Il faisait très chaud ce jour-là, et pas de chance, le soleil donnait directement sur les dessinateurs en pleine dédicace. Piotr, qui veillait sur son père Grzegorz, s’est mis à secouer une BD devant lui pour le rafraichir. Bien inspiré, il propose alors aux lecteurs d’agiter leurs BD devant les dessinateurs au travail. Mémorable !
Heureusement, les organisateurs du Lombard ont ensuite placé un ventilateur derrière Grzegorz qui souffrait pas mal de la chaleur. Mais le lecteur qui attendait face à lui, désireux de recevoir une belle dédicace, a continué à agiter sa BD, gâchant toutes mes photos du moment !
Je vous montre ça avec mes deux petites vidéos de ce moment complètement décalé !
Thorgal-BD a écrit
Je ne peux pas faire grand-chose de plus, on frôle la perfection, voici néanmoins une vidéo réalisée par Piotr Rosinski et qui mets aussi dans l’ambiance. On y aperçoit peut-être notre Tjahzi ?Effectivement, j’apparais très furtivement dans la vidéo de Piotr.
Comme j’étais là à baver devant toutes ces dédicaces, je me suis quand même renseigné au stand du Lombard pour voir si des tickets étaient toujours disponibles. Pour Grzegorz, il a suffi de quelques minutes après l’ajout de son nom sur la liste pour que tout soit complet (bien sûr le matin quand je n’étais pas encore arrivé ). Pour Robin et Fred, c’était toujours possible, alors je me suis installé patiemment dans la file avec deux tomes sous le bras, tout en essayant de prendre encore quelques photos. J’ai posé un défi aux dessinateurs en adressant la dédicace à Tjahzi. C’est fou comme je m’identifie à mon personnage ! Alors, qui l’a correctement écrit ?
Merci pour le reportage Tjahzi, tu as joué au Tintin reporter !
Très sympa de retrouver Rosinski au côté des nouveaux dessinateurs de Thorgal !Visite du Roi à l'exposition du LombardLe Roi Philippe de Belgique a eu le privilège de visiter l’exposition du Lombard avant moi. Et il est reparti aussi avec son album de 400 pages sous le bras !
Il a été guidé par le commissaire de l’exposition Thierry Bellefroid. N’hésitez pas à y passer, elle est en place pendant un an à Bruxelles !
Source : Monarchie belge
Eh Tjahzi si tu es d’accord, j’aimerais bien t’emprunter quelques photos et anecdotes pour un article à la une. D’ailleurs je me sens si fainéant que je ne serais pas mécontent si c’est toi qui l’écrivais.
Joliment amené ça !
Je veux bien écrire l’article, mais c’est plutôt sur l’expo des 77 ans du Lombard (avec ou sans le Roi ?), ou sur les dédicaces de nos auteurs au salon de la BD… ou les deux ?J’ai la tête dans le guidon du boulot et j’ai loupé ce fabuleux reportage ! Mon dieu !
Mille mercis pour toutes ces photos, qu’est-ce que j’aurais aimé aller à Bruxelles !
La correspondance Rosinski / VH est évidemment très émouvante ….
Eh sérieux il n’y avait personne pour trouver un parasol à Mr Rosinski ? C’est tout de même une personne âgée, et pas un méditerranéen de surcroît. (comment ça pas de parasol en Belgique ? bah un parapluie alors)
Tjahzi a écrit
Je veux bien écrire l’article, mais c’est plutôt sur l’expo des 77 ans du Lombard (avec ou sans le Roi ?), ou sur les dédicaces de nos auteurs au salon de la BD… ou les deux ?Eh bien, peut-être sur l’expo, parce que tu es le seul à pouvoir juger de ce que tu as vu ?
Je viens de redimensionner et rapatrier sur le serveur les 90 (!) images que tu nous as postées ces jours-ci, alors j’arrête pour ce dimanche, mais demain je pense utiliser ton reportage pour un article sur la séance de dédicaces des auteurs.
Hirondl a écrit
Eh sérieux il n’y avait personne pour trouver un parasol à Mr Rosinski ?Ça devait être infernal… J’aurais été un légume, dans cette étuve.
