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Undertaker – Dorison et Meyer
Mots-clés : BD, Ralph Meyer, série, Undertaker, western, Xavier Dorison
Ce sujet a 58 réponses, 11 participants et a été mis à jour par tjahzi, il y a 11 mois.
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Merci de partager ces magnifiques dessins, je kiffe.
Su bd-fugue ses ventes caracolent devant celles de Thorgal, cela ne m’étonne pas.
J’ai donc 5 albums de retard. Misère.
- Ce sujet a été modifié le il y a 4 ans et 12 mois par Hirondl.
Tu auras au moins le plaisir de lire les diptyques à la suite sans attendre.
Les auteurs font la promo de leur album sur un ton différent…
Source : Editions Dargaud
L'indien blanc, une profondeur nouvelleBonjour,
Je viens de terminer ce tome 5 et en ressors ravi. Déjà les précédents étaient très originaux, avec leur ton décalé. Les éléments de découverte du héros font apparaître plutôt un homme dont la complexité va croissant.
Dans ce tome 5, on aborde de l’intérieur, à travers le personnage de Salvaje l’indienne, le point de vue d’une culture amérindienne (où le féminin est majeur, de surcroît) sur la « civilisation » des Blancs. Jonas est ballotté par les événements dans ce récit, selon les vérités qu’on lui raconte ; mais son cheminement, court mais extrêmement intense, avec Salvaje va l’amener à modifier radicalement son comportement, et à s’impliquer désormais personnellement dans une situation où on pressent déjà que … mais on verra ça dans le tome 6 « Salvaje ».
Edition bibliophileRalph Meyer vient de terminer cette superbe illustration destinée à la version bibliophile du tome 5.
Source : FB de Ralph Meyer
Chonique du tome 5 sur AuracanA découvrir ICI sur Auracan.
« Un blanc, enterré dans un cimetière Apache, au coeur des terres interdites d’Arizona…impossible ! Et pourtant ; ce blanc s’appelle Caleb Barclay. Il était le fils de la femme la plus riche de Tucson avant d’être kidnappé par les Indiens. Et Miss Barclay est bien décidée à le récupérer coûte que coûte. Telle est la mission qu’elle a donné à son futur mari, Sid Beauchamp. Or ce dernier a autrefois côtoyé un certain Lance Strickland, aujourd’hui mieux connu sous le nom de Jonas Crow, l’Undertaker…
Ne vous laissez pas tromper par le titre de cet album ! En effet, si le thème de l’Indien blanc n’est pas neuf dans l’univers du western, en BD comme au cinéma, l’approche qu’en proposent Xavier Dorison et Ralph Meyer s’avère, elle, particulièrement originale. A nouveau seul, sans Lin et Rose Prairie, Jonas a repris ses activités de fossoyeur. Mais sa piste croise celle d’un ancien compagnon d’armes, devenu shérif et prêt à tout pour obtenir la main de la richissime Miss Barclay. Pour retrouver le corps de son fils en territoire indien, Jonas Crow semble être tout indiqué. Mais les lieux abritent aussi une dernière poche de résistance apache, dirigée par le chef Salvaje.
Xavier Dorison continue à nous fournir de petites indications quant au passé de son héros au gré de ses aventures. L’Indien blanc entame un nouveau diptyque et le scénario, sans le moindre temps mort, conduit le lecteur de surprise en surprise et dans une direction totalement différente de ce que l’on pouvait imaginer à la lecture des premières pages.
Ainsi, peu à peu, on réalise que les rôles attribués aux personnages en début d’album ne sont qu’apparence(s). Le scénariste dévoile habilement et progressivement ses cartes et seuls l’Undertaker, son humour (très) noir et son vautour Jed s’y retrouvent fidèles à eux-mêmes.
Ralph Meyer se surpasse graphiquement, suivant un découpage et des compositions de planches parfois audacieux. Il campe l’action dans des décors somptueux, souvent enneigés, et l’ensemble, tout en possédant personnalité et originalité évoque irrésistiblement quelques grands classiques du western en BD. On pense ainsi aux Shériffs d’Hermann et Greg dans la série Comanche, mais aussi et peut-être surtout, vu le thème évoqué, à la période apache du Blueberry de Giraud.
La série Undertaker s’est rapidement imposée comme un incontournable du genre mais ce remarquable Indien blanc fait assurément figure de cerise sur le gâteau. Si Salvaje, sa suite, confirme ses qualités, on tiendra là la meilleure aventure de l’Undertaker depuis son apparition dans le paysage du western. Un (trop) court cahier graphique complète l’album. »
Interview sur Golden PopInterview rapide (3 min) et très sympa des auteurs d’Undertaker, Xavier Dorison et Ralph Meyer.
thorgal-bdWebmestreTjahzi a écrit
Un pin’s collector accompagne la sortie du tome 5 d’Undertaker le mois prochain !
J’ai le pin’s ! Et aussi l’album, hein. Malgré le retard accumulé dans mes lectures, ce nouvel Unsertaker a fait partie de mes priorités de fin d’année.
Très bon album encore une fois, même si je l’ai moins apprécié que les précédents. Peut-être à cause de l’absence des héroïnes qui permettaient d’équilibrer le Jonas.
Ce que j’aime, comme toujours, ce sont ces personnages aux multiples facettes, qui peuvent avoir des tronches de méchants sans l’être complètement, des tronches de gentils sans l’être tout à fait. Jonas Crow parle peut-être un peu trop à mon goût, je préfère le côté mutique d’un Thorgal. Et l’album abuse parfois de la narration hors-bulles (qui commence à s’installer chez Yann, je ne sais pas si vous avez remarqué dans le dernier Thorgal). Mais alors par contre, que de rebondissements ! Le western est pourtant généralement assez lisse. La construction de l’histoire, chez Dorison, est millimétrée. La première lecture surprend 10 fois. La seconde permet de voir que tout était pourtant en place, logique.Et que dire encore une fois du dessin, si ce n’est que cette série a tous les atouts.
Storyboard du tome 6Undertaker, j’ai signé au moins pour les 10 premiers tomes avec Xavier Dorison et Ralph Meyer !
C’est clair que Jonas Crow est plus bavard que Thorgal (il doit tenir de son scénariste… ). Mais c’est une des caractéristiques principales du personnage, ce franc-parler et cette ironie permanente. Et j’adore ses répliques !
Ralph Meyer s’est déjà remis au travail pour préparer le tome 6. Vous en connaissez beaucoup, des dessinateurs qui vont jusqu’à encrer leur storyboard ?
Source : FB de Ralph Meyer
Encrage du tome 6 d'UndertakerSuperbe travail d’encrage du tome 6 par Ralph Meyer.
Source : FB de Ralph Meyer
- Ce sujet a été modifié le il y a 4 ans et 9 mois par Tjahzi.
Ralph Meyer entame le storyboard du tome 7 d’Undertaker… il ne fait jamais les choses à moitié !
Avec toujours Dorison, Meyer et Delabie au générique.
Je ne vous avais pas encore partagé la couverture du tome 6, Salvaje, sorti en 2021.
Un artbook Undertaker est aussi en préparation pour la fin de cette année.
Il y a
du pain sur la planchede la planche sur la table !Sources images : Facebook de Ralph Meyer & Twitter d’Yves Schlirf
Je suis l’ instagram de Ralph Meyer. Ces dessins sont épatants, les illustrations aussi. Pour moi Dorison et Ralph Meyer ont les qualités de « grands » de la bd actuelle.
et au passage (ça a surement été déjà dit) Caroline Delabie la compagne de Ralph Meyer est la coloriste, elle fait un boulot remarquable.
Xavier Dorison continue de s’associer à des dessinateurs très talentueux ! Je suis les séries Undertaker, Aristophania et le Château des Animaux avec un réel plaisir lors de chaque parution.
Undertaker 7Le 7ème tome des aventures de Jonas Crow, notre célèbre croque-mort, arrive en librairie le 10 novembre 2023.
Voici la couverture et le résumé de l’album :
Undertaker – Tome 7 – Mister Prairie
Jonas Crow a reçu une lettre signée « R. Prairie ». « R », comme Rose… Persuadé que celle avec laquelle il a vécu tant d’aventures souhaite le revoir et partage ses sentiments, il se présente à son domicile d’Eaden, une petite ville du Texas. Malheureusement, ce n’est pas elle qui est l’auteure de la missive mais un rival, lui aussi amoureux de Rose, et avec lequel Jonas aura fort à faire.
Il s’engage néanmoins à s’occuper de deux enterrements : un prêtre mort mystérieusement et un enfant à naître que sa mère, pourtant très pieuse, ne souhaite pas garder. Si le premier ne devrait pas poser de problème, le second risque d’être plus compliqué.
En effet, la célèbre « Sister Oz », représentante fanatique de la Ligue pour la suppression du vice, est arrivée en ville. Soufflant sur les braises de la colère et de la rancoeur née de la défaite face aux « Yankees », elle soulève la population afin d’empêcher l’avortement…
Dans ce septième volet de la saga d’Undertaker, le croque-mort le plus célèbre de la bande dessinée est confronté à un extrémisme religieux d’un autre temps… Mais qui n’a jamais semblé aussi actuel.
On peut découvrir sur le Facebook du dessinateur Ralph Meyer de nombreux dessins préparatoires de l’album. N’hésitez pas à y jeter un œil !
Sources : FB de Raph Meyer, FNAC et Strip Speciaal Zaak
Sortie du tome 7Mister Prairie, le tome 7 d’Undertaker, parait ce 10 novembre en même temps que Mille Yeux de Thorgal ! Présentation en images :
Source : FB de Dargaud
Promo en vidéoDargaud se donne à fond en vidéo pour la promotion d’Undertaker !
L’interview des auteursL’éditeur Dargaud a réalisé un entretien avec les auteurs d’Undertaker pour la sortie du tome 7.
Undertaker : plus qu’un western, un conte philosophique !
Les auteurs d’Undertaker se réinventent sans cesse. Ils partagent, dans une interview exclusive, les coulisses de leur nouvel album :
Comment est né ce nouveau cycle d’Undertaker ?
Ralph Meyer : Le procédé est maintenant bien installé : quand on termine un diptyque, on se réunit à trois pour un débrief informel et chacun donne des pistes sur ce qu’il a envie de faire dans le suivant. Cela peut concerner les lieux, les thématiques, les situations, les personnages… Et avec tout cela, Xavier imagine un nouveau scénario. Un point de départ important pour cette histoire, c’était le retour du personnage de Rose.
Xavier Dorison : Jonas en est amoureux et, à la fin du tome précédent, il était parti à sa recherche. Il fallait donc en effet qu’il la retrouve… Mais comment ? En courant dans ses bras, au ralenti, pour un baiser passionné ? Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ? Certainement pas !
Caroline Delabie : Il y avait aussi chez nous une volonté, comme chaque fois, de changer de décor et d’ambiance. Et après l’aridité de l’Arizona, les forêts vertes de l’Oregon et les neiges hivernales, cette nouvelle histoire, plus urbaine, se passe dans l’automne texan, avec des couleurs et des lumières que nous n’avions pas vues jusque-là dans Undertaker.
R.M. : C’est très important de se renouveler. Spontanément, j’ai plus de plaisir à dessiner les éléments organiques ou minéraux des grandes plaines et des canyons que des intérieurs victoriens, comme c’est beaucoup le cas dans cet album. Mais avec un scénario de cette qualité, tout devient agréable à dessiner…
Parlons donc de ce scénario… Une fois que les envies concernant les personnages et les ambiances étaient posées, comment avez-vous choisi la thématique d’ensemble ?
X. D. : Pour chaque diptyque d’Undertaker, on tente d’aborder, dans le cadre du western, une problématique universelle et intemporelle. Ça a été l’avidité et les écarts de richesse dans le premier cycle, l’utilitarisme médical dans le deuxième, la notion de « vie bonne » dans le troisième… Dans ce nouveau cycle, la question est celle du fanatisme : comment, sous un prétexte moral, des gens, souvent sous couvert de religion, parviennent-ils à s’approprier la colère d’autres gens pour servir leur propre intérêt ? Et le point qui cristallise notre attention dans l’album est la question de l’avortement.
R. M. : Ce qui est étonnant, c’est la façon dont ce scénario se télescope avec l’actualité du Texas, où l’avortement a été très récemment interdit ! Comme on le voit dans l’album, à la fin du XIXe siècle, il était légal et ne constituait pas un sujet de société central…
X. D. : D’ailleurs, sauf erreur de ma part, aucun western n’aborde frontalement cette question. Pour moi, c’est un cas emblématique de ce qu’on appelle la pensée extrême, qui consiste à avoir un certain nombre de principes qu’on cherche à appliquer à tout prix, sans nuance, sans discernement, sans tenir compte des personnes ou des circonstances. Alors on a pris ce sujet universel qui touche au corps, au pouvoir, aux principes, pour le ramener dans cette sorte de théâtre grec qu’est le western.
C. D. : Le changement de contexte sort cette question de notre actualité et permet d’y réfléchir différemment, de manière plus lucide ou plus objective, sans la mélanger avec d’autres considérations de notre époque.
Ce fanatisme est incarné par la redoutable Sister Oz. Comment est né ce personnage ?
C. D. : Au départ, Xavier était parti sur un personnage masculin qui reprendrait des traits d’Anthony Comstock, l’homme qui a incarné le puritanisme aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Mais il a trouvé plus intéressant de créer un personnage féminin. Il y avait beaucoup de femmes dans les ligues de vertu, comme il y en a beaucoup aujourd’hui dans les mouvements pro-life aux États-Unis. Le fait que ce soit une femme rend sans doute les choses plus profondes, moins manichéennes, même si la Sister Oz est réellement dangereuse, capable de tuer de sang-froid en étant convaincue que c’est pour le bien de la communauté.
X. D. : Comme tous les fanatiques, elle recrute sur les champs de la misère, de la tristesse et de la honte de soi. Pour autant, Sister Oz n’est ni cynique ni sadique. Elle est au contraire sincère, pleine de ces bonnes intentions dont l’enfer est pavé. Et elle a un vrai charisme.
R. M. : J’ajoute qu’elle est très belle. Il nous semble important, pour qu’un personnage soit mémorable, qu’il y ait un décalage entre son aspect physique et sa réalité profonde. C’est vrai qu’elle est terrible, mais on comprendra dans le tome 8 comment Sister Oz est devenue qui elle est.
Comment réagit Jonas face à cet adversaire ?
R. M. : Jonas est d’abord absorbé par sa déception amoureuse, centré sur ses problèmes. Et il ne s’est sans doute jamais posé de question sur le droit des femmes à disposer de leur corps… Entre les arguments de Sister Oz et sa discussion avec Miss Winthorpe, qui souhaite avorter, il se forge au fur et à mesure sa propre éthique sur le sujet.
C. D. : Jonas est vraiment un personnage attachant ! Tout en étant désabusé, il s’engage une fois encore pour aider des gens qu’il ne connaît pas. Et sur le fond des questions, il sait être attentif aux personnes et aux situations qu’il rencontre, sans juger, et sans camper sur des principes absolus. Est-ce qu’au fond il ne croirait pas un peu en l’humanité ?
X. D. : Jonas croit être cynique et n’avoir rien à proposer, à part une certaine idée de la liberté. Il est impressionné par Sister Oz, qui prétend lutter pour la vie mais dont on va voir qu’elle est résolument du côté de la mort. Parce que son métier lui fait côtoyer la mort, Jonas est toujours au plus près des grandes questions existentielles, et c’est ce qui nous intéresse. Avec tous les codes du western, nous cherchons toujours à faire d’Undertaker une série qui s’approche du conte philosophique.
Source : Dargaud
C’est une serie sensationnelle. Super dessin. Et Dorison aurait dû continuer à scenariser Thorgal. Ca aurait été autrement plus intelligent, intéressant et constructifs que les histoires pour s’endormir de Yann. Oui Yann, j’ai encore du mal à avaler ton tome 41……( et ceux d’avant….) Pourquoi Dorison n’a t’il pas continué Thorgal ? Si quelqu’un a la reponse, je suis preneur.
Version Cultura : couverture variante et cahier graphique sympa en plus :
https://www.cultura.com/p-undertaker-tome-7-mister-prairie-edition-exclusive-cultura-9782505124399.htmlmagnifique ex-libris bdfugue :
+portfolio CanalBD (les couv des 6 tomes d’avant)
+portfolio Fnac (de l’illu et du sketch)
+Jeux de cartes chez divers libraires, en petite quantité
la course aux jouets, quoi
Masterclass UndertakerLe 10 novembre 2023, à l’occasion de la parution du tome 7 « Mister Prairie » , quelques lecteurs privilégiés ont pu assister à une conférence organisée par la Fnac Lyon Bellecour autour de la série Undertaker avec les auteurs.
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