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Les dieux ont mis un homme à l'épreuve

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Gaston Lagaffe

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Gaston Lagaffe

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Ce sujet a 60 réponses, 14 participants et a été mis à jour par  damiendada, il y a 2 mois et 3 semaines.

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  • #184905 Répondre | Citer

    Gaston fête ses 60 ans. À côté de lui, Thorgal fait figure de jeunot du haut de ses 40 ans ! Et pourtant, Gaston reste éternellement jeune. Je ris toujours autant de ses gags que je relis pour certains pour la centième fois !

    Ah oui tiens, je ne vous avais jamais dit que j’étais fan de Gaston depuis mon enfance, bien avant de découvrir Thorgal. Cette passion ne s’est jamais atténuée, même si j’ai calmé depuis mes ardeurs de collectionneur. C’est d’ailleurs le seul héros de BD dont j’ai rassemblé des centaines d’objets.

    Derrière Gaston Lagaffe, il y a bien sûr Franquin pour lequel j’éprouve une infinie tendresse. C’était un homme merveilleux, et son décès il y a 20 ans m’a profondément touché. Au fil des pages, c’est toute la personnalité de Franquin qui se révèle dans Gaston, une BD humoristique qui recèle de nombreuses valeurs humaines.

    Alors bon anniversaire et longue vie à Gaston !

40 réponses de 1 à 40 (sur un total de 60)
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    Expo Gaston au Centre Pompidou

    Pour fêter les 60 ans de Gaston, une exposition est organisée à la Bibliothèque BPI du Centre Pompidou à Paris jusqu’au 10 avril. Comme cadeau de Noël, j’avais reçu les tickets pour m’y rendre en TGV et le très beau livre-catalogue qui accompagne l’exposition. Ce qui est aussi sympa, c’est que l’entrée y est gratuite.

    J’ai donc profité de mes congés pour aller visiter cette expo. Trajet impeccable à l’aller, un vrai plaisir de lire du Gaston en TGV. Entre la Gare de l’Est et le Centre Pompidou, c’était le dépaysement, j’aurais pu m’acheter plein de perruques différentes à la mode africaine.

    Comme j’étais un peu en avance, j’ai fait un petit tour dans l’église toute proche. J’aurais pas dû, je me suis retrouvé devant une belle file à l’entrée de la BPI. D’abord épaté qu’autant de personnes soient encore intéressées par Gaston, j’ai commencé à avoir des doutes en avançant, parce qu’il y avait surtout des jeunes et des personnes d’origine étrangère dans cette file. Pas vraiment le public que j’aurais imaginé pour une expo sur Gaston.

    Face à l’entrée, j’ai enfin compris : toutes ces personnes venaient pour la bibliothèque, pas pour Gaston ! Faut dire que cette bibliothèque est immense, et qu’elle offre de nombreux services. J’ai par exemple adoré regarder, un peu avant l’expo Gaston, des couples issus de plein de pays s’esclaffer devant leur petit écran de télé.

    Et c’est donc dans cette immense bibliothèque que j’ai trouvé dans un coin « Mon expo ». Elle m’est apparue tellement minuscule ! Sur le coup, je me suis demandé si ça valait vraiment le déplacement… Bon, j’y étais, c’était un peu tard pour se poser la question. Mais c’est vrai qu’il était possible de traverser l’expo en 1 minute montre en main ! Et pourtant, j’y ai passé des heures…

    J’au tout lu, tout regardé, tout analysé, jusqu’au moindre trait gommé par Franquin sur les planches originales qui étaient exposées. C’est là que je me suis dit que j’étais toujours bien fan de son travail ! Il n’y avait pourtant aucune mise en scène exceptionnelle, mais rien que le plaisir d’écouter Franquin dans les vidéos proposées était un vrai régal.

    A la sortie de l’expo, un coin de la BPI était consacré aux BD et à d’autres livres sur Franquin. J’en ai également bien profité, mais je n’étais pas le seul. Ce monsieur qui devait avoir le même âge que Gaston s’était assoupi sur son fauteuil, avec une bd qui montait et descendait sur son ventre au rythme de ses ronflements. Vraiment digne de Gaston !

    Au retour, j’ai eu beaucoup de temps pour lire le catalogue complet de l’expo, vu que certains confondent la voie du TGV avec un passage pour piétons… Il m’a donc d’abord fallu attendre 3 h à la gare, avant de prendre un premier TGV, puis un taxi collectif organisé par la SNCF vu qu’il n’y avait plus de TGV à cette heure-là, et finalement appeler mon taxi personnel pour rentrer chez moi à 3 h du matin ! Ah je m’en souviendrai de cette exposition de Gaston !!

     

    Photos de l’expo provenant du chouette article « Gaston Lagaffe a 60 ans » sur Culturebox.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 ans et 1 mois par Tjahzi.
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    Présentations en vidéo

    Voici le teaser de l’exposition « Gaston, au-delà de Lagaffe » proposé par le Centre Pompidou.

    Et ici l’annonce de la publication en couleurs des Idées Noires de Franquin. Après Hergé et son premier Tintin, c’est au tour de Franquin de se faire coloriser. L’initiative en revient à Fred Jannin qui vient de refaire les couleurs de toutes les aventures de Gaston Lagaffe, et à Isabelle, la fille d’André Franquin. Plus d’infos sur la page Facebook de Fred Jannin.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 7 ans et 1 mois par Tjahzi.
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    Film Gaston

    Un an après son célèbre anniversaire, Gaston fait toujours parler de lui ! Voilà la bande annonce du film qui sortira le 4 avril. Je me tâte pour aller le voir… on dirait que l’esprit « Gaston Lagaffe » cher à Franquin est bien présent dans le film, et l’acteur qui incarne le héros a l’air doué ! 

     

    Et voici une seconde vidéo, pour les passionnés acharnés de Gaston. Lors du récent Salon du Livre de Paris, un « Faux procès » a été intenté par les éditions Dupuis contre Gaston suite aux nombreux préjudices qu’il leur a occasionnés. Les intervenants au procès sont :

    La journaliste Clara Dupont-Monod (France-Inter) était présidente du jury ; le journaliste Didier Porte (Europe 1) incarnait M. Gérard Laconta, contrôleur de gestion, le supérieur de M. Boulier ; Sergio Honorez, directeur éditorial des éditions Dupuis incarnait… Monsieur Dupuis, chapeau et cigare compris ; l’historienne du Journal de Spirou, Christelle Pissavy-Yvernault, jouait le rôle un témoin de moralité, de même que l’humoriste et comédien Léon Bonnaffé. Les avocats, des professionnels, parmi les meilleurs du barreau de Paris étaient, pour l’accusation, Me Ambroise Colombani, et pour la défense, Me Romain Boulet.

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    Gaston est la seule BD qui m’a fait éclater de rire.  J’ai vu le film et j’ai été très déçu même si l’acteur jouant Gaston est effectivement pas mal. Les gags courts de Gaston si percutants en BD avec le dessin de Franquin ne ne sont sans doute pas faciles à faire passer et à intégrer dans un long métrage.

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    Un album de la nouvelle édition intégrale des 60 ans a atterri chez moi pour les fêtes, vraiment cette nouvelle édition est sympa, très jolie, avec toutes les planches retriées dans l’ordre, des inédits et tout , on a presque l’impression de nouveaux albums, même quand on les a lus 120 fois chacuns.

    Il a y a aussi un re-colorisation, et comme j’ai quelques vieux exemplaires chez moi j’ai pu comparer des planches, cette mise en couleur est globalement assez heureuse : couleurs déssaturées, teintes plus harmonieuses. Bon.

    MAIS il y a 1 case que j’adore qui m’a déçue : la fameuse cabane dans les archives, oú Gaston roupille avec sa mouette, son chat et la musique douce. Pour cette planche il  y a une vraie modification de la lumière, pas seulement de la couleur, et du coup il fait trop sombre ! Mon grand plaisir dans la bd et celui d’assouvir mon goût du détail, de passer du temps à détailler les petits éléments d’une case, alors si on éteint la lumière c’est moins drôle ! Bref à part ce problème d’éclairage dans la cabane de livres, les autres planches sont très belles, et ça me donne envie de les avoir tous !

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    Ah, cette case magnifique, je l’ai en affiche grand format à la maison. 

    J’hésite comme toi à m’acheter la série complète recolorisée par Fred Jannin, mais j’ai déjà les planches de Gaston dans tant de versions… En attendant, je tourne autour, et je me suis offert pour les fêtes « En direct de la rédaction » et « Toutes les couvertures des recueils du Journal de Spirou par Franquin« . Chaque réapparition de Gaston me fait toujours le même effet. 

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    allez … un moment de bonheur

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    Il est tout de même courageux et doué pour étayer Gaston Vous vous endormiriez avec une tonne de bouquins au-dessus de la tête maintenus notamment par un balai ?

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    A l’adolescence j’étais un peu fasciné par cette piaule, qui me semblait presque être un peu comme un bout de paradis (à part l’odeur de poisson).
    Franquin est un génie.

    Gaston est définitivement ma BD préférée.

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    Tout pareil ! J’en étais tellement fou que je collectionnais tout de Gaston à l’époque… Désolé pour Thorgal, qui arrive deuxième au classement… 

    Mais relire Gaston aujourd’hui me fait toujours le même effet, c’est rare dans mes BD de jeunesse. 

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    meuh non moi j’ai toujours cru que ça sentait les crêpes, m’enfin Gaston fait des  crêpes ! …. hi hi hi en fait on adore tous cette case, on a des âmes d’ermites ! Et en parlant de crêpes,  j’ai toujours une pensée pour la face cachée de la Lune quand je fais des crêpes…

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre
    Reprise de Gaston

    C’est avec surprise que je viens d’apprendre qu’une reprise de Gaston Lagaffe va paraître dans quelques mois, en octobre 2022.

    J’avoue ne pas trop savoir quoi en penser, les reprises m’attirant de moins en moins. Quelqu’un est-il capable de faire aussi bien ? En tout cas l’objectif affiché est, tout comme pour Astérix ou Lucky Luke, de s’efforcer de proposer des albums conformes aux standards de la série : dessin très proche, humour et format respectés. C’est une bonne chose.

    Voici la couverture. La composition est sympa, le titre et le gag sont bons, mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me chiffonne. Je crois que l’image a un traitement un poil trop moderne ou lisse ou quelque chose qui me chiffonne.

    Par contre, je trouve la première planche excellente. Aussi bien pour le dessin que pour le gag. On s’y croirait.

    Et vous ?

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    Comme beaucoup de fans de Franquin, il est difficile pour moi d’accepter une reprise de Gaston qui va à l’encontre du désir de son auteur. Même si j’ai beaucoup apprécié Les Nombrils de Delaf, je ne sais pas si passerai le cap de feuilleter sa reprise de Gaston. Comment faire pour ne pas comparer ses dessins, ses dialogues, ses scénarios, à ceux d’un artiste que je trouve unique et surtout exceptionnel. Peut-être qu’avec le temps, mais je ne suis pas sûr d’y arriver…

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Ce que tu viens de dire résume parfaitement ce que j’ai immédiatement pensé. Mais d’un autre côté, cette première planche me donne envie d’y jeter un œil attentif. La mise en couleur aurait pu me faire fuir, mais là tous les ingrédients sont bons.

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    Waw côté dessins c’est bluffant … ! Couleurs, mise en page, expressions, tout me parait parfaitement copié. Il faut garder le côté « gribouillé » voire carrément craspouille du dessin de Franquin, forcément c’est là que c’est plus difficile.

     Côté gag il faut voir sur la longueur les dialogues, les chutes, les comiques de situation, si ça va marcher au delà d’une planche. Et puis dans Gaston il n’y a pas que des gags, il y a aussi tous ces petits moments attachants dont on parle plus haut…

    La reprise est devenue vraiment banale en fait, bientôt il ne restera vraiment plus  que Tintin … sans reprise.

    En tous les cas c’est devenu un débouché professionnel intéressant pour les dessinateurs-moines-copistes. Je ne critique pas, j’adore copier.

     

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    Pour moi, Gaston c’est comme Tintin, une bande dessinée iconique à laquelle on ne touche pas ! Ces deux héros sont inscrits dans une tranche du XXème siècle qui a duré plusieurs décennies, ce sont des témoignages historiques de leur époque. Tous deux ont été scénarisés et dessinés par des auteurs exceptionnels qui ont engendré une génération d’auteurs à leur suite.

    Je comprends la volonté des éditions Dupuis de ne pas laisser sombrer doucement dans l’oubli Gaston et sa génération de lecteurs. Mais comment relancer une BD tellement ancrée dans son temps ? Ce que fait Delaf dans cette première planche est particulièrement respectueux de l’auteur. Tout comme pour la couverture de l’album, il a situé Gaston dans sa meilleure période, les années ’70.

    Mais déjà, je vois malgré moi ces petits défauts qui font de son travail une copie différente de l’original. Le dessin de la couverture est trop propre, il manque de nervosité, de profondeur, de gribouillis comme dit Hirondl. Même les couleurs sont trop nettes. En parlant de couleurs, celles des murs de la rédaction sont d’un bleu qui ne correspond pas. Ou alors ce sont celles de la version recolorisée de Gaston par Fred Jannin que je n’ai jamais achetée.

    Quand au gag, il fait évidemment penser aux rails accrochés aux plafonds des couloirs de toute la rédaction pour se déplacer plus rapidement sur des sièges suspendus. Le téléphone est bien d’époque, mais ce qui est surprenant, c’est la référence à l’iPhone. Est-ce que l’auteur va jongler dans ses dialogues avec le passé et le présent pour en tirer régulièrement des gags ? Y verra-t-on aussi un jeu de mots sur le Covid 19 ?   

    La dynamique du retour en arrière du téléphone est très réussie. Il y a juste la copine de Lebrac qui ressemble plutôt à Karine dans Les Nombrils, physiquement mais aussi dans la manière de fuir le désastre à toutes jambes. Et je trouve l’attitude de Prunelle inhabituelle dans la dernière case au vu du massacre. Il n’a cette attitude stoïque que quand c’est Gaston qui finit mal à la fin d’un gag. Mais bon, c’était le seul moyen de placer le jeu de mots final.

    Vais-je acheter ce nouvel album ? Je n’ai jamais acheté les reprises d’une série – à part Thorgal – car je trouve toujours la copie moins bonne que l’original – même dans Thorgal. Alors est-ce que je vais quand même le faire pour Gaston, l’idole de ma jeunesse ? Il me reste pile 7 mois pour me décider.   

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    Tjahzi a écrit
    Je n’ai jamais acheté les reprises d’une série – à part Thorgal – car je trouve toujours la copie moins bonne que l’original – même dans Thorgal.

    Le truc c’est que les jeunes lecteurs sont clients. Je garde précieusement mes Boule et Bill époque Dupuis, mais mon fils est tout aussi friand des reprises actuelles … On a aussi quelques versions récentes de Yakari, qui pour moi n’ont pas la saveur des premiers.

    C’est vrai aussi que ça permettra à ces oeuvres de ne pas sombrer dans l’oubli, ce à quoi je n’avais jamais pensé avant (parce que ça me file une coup de vieux).

    Et je trouve l’attitude de Prunelle inhabituelle dans la dernière case au vu du massacre. Il n’a cette attitude stoïque que quand c’est Gaston qui finit mal à la fin d’un gag. Mais bon, c’était le seul moyen de placer le jeu de mots final.

    J’ai pensé la même chose.

    Par ailleurs il ne faut pas que toutes ces reprises fassent de l’ombre aux oeuvres récentes.  A la maison on aime les vieilles bd mais on aime aussi les actuelles, et Pico Bogue est devenu aussi culte que Boule et Bill.

     

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    Le retour de Gaston dans la presse

    J’ai lu par ci par là ce qui se dit sur le retour de Gaston. Voici quelques extraits choisis :

    Sur le site officiel de Gaston Lagaffe :

    Dès le mercredi 6 avril, vous pourrez lire un gag chaque semaine dans le journal Spirou, là où Gaston fit ses premiers pas (bleus) il y a très exactement soixante-cinq ans.

    Parce que trente ans ont passé depuis la parution du dernier gag (c’était en 1992), il nous a semblé que le monde avait grand besoin de Gaston.

    Gaston Lagaffe rend le monde meilleur, parce que plus drôle qu’il ne l’est réellement ! Ce héros sans emploi est porteur de valeurs positives : humanisme, écologie, inventivité, créativité et, bien qu’on le traite de paresseux, fainéant et bon-à-rien, il démontre à l’envi sa capacité d’invention et son énergie dans la fantaisie et la poésie.

    Mais pour que Gaston puisse encore une fois brûler les planches de la bande dessinée, il nous fallait trouver un auteur capable de faire œuvre de création, en toute humilité, et dans la continuité de la série d’albums signés Franquin. Nous avons confié à Marc Delafontaine (Delaf), le co-créateur de la série à succès Les Nombrils, la mission de créer ces nouveaux gags et un nouvel album de Gaston. Par son amour de la série, son talent de gagman et son perfectionnisme respectueux du maître Franquin, le choix de Delaf était une évidence.

    Marc s’est plongé avec passion dans le travail du créateur de Gaston, étudiant toutes les périodes, scrutant les coups de pinceau, les traits d’encre de Chine, s’imprégnant de sa philosophie de travail en lisant toutes les interviews que Franquin avait pu donner dans sa riche carrière.

    Le nouvel album, intitulé « Le Retour de Lagaffe », paraîtra le 19 octobre 2022.

     

    Sur ActuaBD :

    Après l’arrivée du label manga Vega chez Dupuis, puis l’annonce de la reprise de Spirou et Fantasio par Olivier Schwartz, Sophie Guerrive & Benjamin Abitan, Stéphane Beaujean marque donc le coup deux ans après son arrivée à la direction éditoriale de Dupuis. Et pour cet ancien directeur artistique du FIBD, quoi de plus normal de faire cette annonce à Angoulême.

    Gaston Lagaffe est l’un des personnages iconiques de la bande dessinée franco-belge. Créé par Franquin en 1957, le héros-sans-emploi colle tellement à son créateur, tant au niveau du style graphique que de l’atmosphère et la personnalité, que reprendre cet univers s’avère un véritable défi. On se rappelle la création en 2011 du petit neveu de Gaston, Gastoon, qui n’avait pas du tout convaincu les lecteurs.

    Reste que Marc Delaf, qui signe donc cette reprise, n’est pas le premier venu ! Avec Maryse Dubuc, ils ont réalisé la série des Nombrils depuis 2005, qui s’est très rapidement imposée comme l’une des nouvelles valeurs fortes de Dupuis.

    De plus, Marc Delaf s’était déjà immiscé dans l’univers de Gaston. En 2010, Frédéric Niffle, alors rédacteur en chef du Journal Spirou, lui avait demandé de dessiner la couverture d’un numéro consacré au héros de Franquin. En 2017, il a réalisé un gag de Gaston que vous pouvez retrouver ci-dessous, et qui a été intégré dans l’album « La galerie des gaffes – 60 auteurs rendent hommage à Gaston Lagaffe », album qui profitait d’une couverture signée… Marc Delaf !

    Tous ces signes légitiment le choix de confier cette reprise de Gaston à l’auteur canadien. Mais tous les feux ne sont pas au vert, Isabelle Franquin, fille et ayant-droit de l’auteur, n’approuverait pas cette initiative éditoriale. Les lecteurs seront-ils de son avis ? Verdict en octobre 2022, à la sortie de l’album.

     

    Dans Le Figaro

    La reprise de la série de cet antihéros emblématique a été confiée au Canadien Delaf et paraîtra le 19 octobre aux éditions Dupuis.

    Le personnage de Gaston Lagaffe va faire son retour après 30 ans d’absence et la disparition de son créateur Franquin, ont annoncé les éditions Dupuis. L’éditeur belge de bande dessinée, qui fête ses 100 ans, a confié la série au Canadien Delaf (Marc Delafontaine de son vrai nom).

    Le Retour de Lagaffe, album au format classique de 48 pages, doit paraître le 19 octobre, avec un tirage à la hauteur de la notoriété de cet antihéros, doux idéaliste, paresseux et inventif: 1,2 million d’exemplaires. «C’est une prise de risque. Quitte à relancer la série, nous nous sommes dit qu’il ne servait à rien de le faire petit bras. Parce que c’est l’un des personnages les plus emblématiques de la BD franco-belge», a expliqué à l’AFP le directeur éditorial de Dupuis, Stéphane Beaujean. «Peu s’attendaient à ce qu’il revienne. Mais, pour lui, c’était le moment: si nous ne l’avions pas fait, il n’avait plus beaucoup d’années de notoriété devant lui, parce que la plupart des héros de BD qui ne trouvent pas de suite disparaissent tout simplement», a-t-il ajouté.

    Des personnages de légende comme Astérix, Lucky Luke ou encore plus récemment Corto Maltese, relancé par les éditions Casterman en 2021, ont vécu une renaissance après la mort de leur créateur. Dans le cas de Gaston Lagaffe, le choix de Delaf s’est imposé après la parution en 2017 d’un hommage à André Franquin, La Galerie des gaffes, où la planche dessinée par le Québécois avait frappé les lecteurs par le mimétisme avec l’œuvre du dessinateur belge (1924-1997). «Cet hommage de Delaf imitait à la perfection Franquin, tout le monde l’a dit. C’est donc le retour de Gaston dans son caractère canonique, au plus près de la version originale», a souligné Stéphane Beaujean.

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Merci pour les infos.

    Je n’avais pas du tout fait gaffe à l’actu Lagaffe ces dernières années, certainement parce que je ne pensais pas qu’il y en avait une. J’ai fait un peu le tour, il y a eu des albums « hors-série » qui sont en fait des recueils thématiques de gags.

    En dehors de l’album choral que tu as cité (et que je vais certainement m’offrir prochainement, parce que j’aime bien ce type d’hommage) j’ai vu aussi un gros tome consacré aux pages gastonnées dans la revue Spirou. J’ai l’impression d’avoir déjà lu une bonne partie de tout ça dans divers recueils plus anciens, mais j’essaierai de le feuilleter correctement.

    Et puis il y a eu le Gastoon dont parlait l’article d’ActuaBD. J’ai un peu honte, mais c’est l’un des rares albums de ma bibliothèque que je n’ai jamais réussi à terminer. Je n’ai rien compris à cet album, sauf qu’il ne s’adressait pas à moi, je pense que c’est vraiment un livre pour la très jeune jeunesse. Je viens de voir qu’il y a eu un tome 2.

    Je découvre aussi qu’il y a eu une réédition en 2018, avec des gags inédits et de nouvelles couleurs… Rien vu de tout ça. Les couvertures ne sont pas celles que j’ai eues en main toute ma vie, ça ne donne pas trop envie d’y aller pour un vieux lecteur comme moi. Mais c’est vrai que les albums de Gaston ont toujours donné une impression de joli bazar, avec des mélanges entre époques, des trous dans la parution, des albums 0, on s’y perd. Tout un style, c’est plutôt amusant.

    Bon, ça bouge chez Gaston.

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    Tjahzi a écrit
    Marc s’est plongé avec passion dans le travail du créateur de Gaston, étudiant toutes les périodes, scrutant les coups de pinceau, les traits d’encre de Chine, s’imprégnant de sa philosophie de travail en lisant toutes les interviews que Franquin avait pu donner dans sa riche carrière.

    ah tiens c’est intéressant, ça nous rappelle un des problèmes que nous avons sur la série Thorgal.

    Le gag du plafond anti-mouche m’a fait beaucoup rire     Je trouve que ces planches sont à la fois très fidèles tout en ayant un petit je-ne-sais-quoi différent de l’original, et plaisant tout à la fois. En tous les cas, c’est drôle et on s’y retrouve bien. Je sens que mon fils va plébisciter ces albums, ce qui va m’éviter de me poser la question de les acheter ou pas   

     

    Thorgal-BD a écrit
    Je découvre aussi qu’il y a eu une réédition en 2018, avec des gags inédits et de nouvelles couleurs… Rien vu de tout ça.

    roooh  j’en parle pourtant un peu plus haut ! J’ai acheté presque tous les albums de cette collection. Les couvertures m’ont direct beaucoup plu en fait justement. Mais j’ai été déçue de la couleur pour certaines cases (voir plus haut   )

     

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    Tiens, je vais mettre les pieds dans le plat et aller à contre-courant de la plupart des avis.

    J’ai toujours trouvé que les auteurs s’opposant à une reprise de leur série n’ont pas saisi une partie du succès de celle-ci.

    Il y a un moment où la série échappe à son créateur, le public créant lui aussi un lien de réception avec celle-ci. Et c’est ce lien qui permet à l’auteur de poursuivre sa série.

    Une fois l’auteur décédé… de facto le lecteur perd aussi ses personnages.

    Que l’auteur s’oppose à toucher à sa création, c’est assez normal, dans le sens, ne pas altérer ses planches, ses textes, c’est normal. S’opposer à ce que le personnage vive d’autres aventures… Ca me paraît égoïste.

    (ceci n’est que mon avis, n’allez pas me dire que je foule la tombe de Franquin ou je ne sais quoi, merci ^^ )

    Répondre | Lien | Citer

    Fred r a écrit

    Tiens, je vais mettre les pieds dans le plat et aller à contre-courant de la plupart des avis.

    J’ai toujours trouvé que les auteurs s’opposant à une reprise de leur série n’ont pas saisi une partie du succès de celle-ci.

    Il y a un moment où la série échappe à son créateur, le public créant lui aussi un lien de réception avec celle-ci. Et c’est ce lien qui permet à l’auteur de poursuivre sa série.

    Une fois l’auteur décédé… de facto le lecteur perd aussi ses personnages.

    Que l’auteur s’oppose à toucher à sa création, c’est assez normal, dans le sens, ne pas altérer ses planches, ses textes, c’est normal. S’opposer à ce que le personnage vive d’autres aventures… Ca me paraît égoïste.

    (ceci n’est que mon avis, n’allez pas me dire que je foule la tombe de Franquin ou je ne sais quoi, merci ^^ )

    En fait ton avis est tout à fait recevable. Mais je pense que tu ne prends pas en compte certains aspects.

    Un personnage n’est pas créé à partir de rien. C’est l’auteur qui l’invente, c’est le créateur qui sait exactement comment il fonctionne. Et le personnage, même s’il n’est pas un reflet de l’auteur lui-même, est une expression de comment l’auteur perçoit le monde. Le problème des reprises, c’est qu’elles impliquent presque toujours une « trahison » du personnage, car celui-ci  est repris par un auteur dont la perception du monde est différente.

    Bien sûr que les personnages « échappent » un peu à leurs auteurs, je suis bien d’accord. Mais ils sont toujours en partie dépendant de lui.

    Je n’ai pas encore vu une seule reprise qui ne trahisse pas un tant soit peu l’original. Alors pour moi, quand l’auteur décède, malheureusement, oui, les personnages meurent avec lui. Ils peuvent être repris, mais ce ne sont plus les mêmes personnages. J’estime que les reprises, c’est un peu comme si on ne voulait pas faire notre deuil. Toutes les bonnes choses ont une fin .

    Après, ceci aussi n’est que mon avis  .

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    Retour de Gaston dans le journal de Spirou

    Je suis vraiment de l’avis d’Isis. Gaston n’est pas un super héros à l’américaine, ou un personnage de manga qui pourrait être conçu et dessiné par des milliers d’auteurs. Comme on le voit bien avec Thorgal, il y a le travail créatif du scénariste, et celui du dessinateur, et la reprise en est compliquée. Franquin était scénariste et dessinateur, ce qui est encore plus difficile pour un repreneur, surtout au vu de son talent incroyable. 

    J’achète très rarement les reprises des héros de BD (Astérix, Lucky Luke, les Schtroumpfs, Spirou…, même si souvent je les feuillette par curiosité. Je ferai la même chose pour Gaston, sauf si le coup de foudre arrive. Le journal de Spirou annonce le retour de Gaston dès la semaine prochaine. Cette vignette dessinée par Delaf est quand même très franquinienne !   

     

    J’ai bien aimé la série Les Nombrils dessinée par Delaf. Dans ce dessin hommage pour les 60 ans de Gaston, il avait fusionné les personnages des deux séries de manière brillante !   

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    Isis a écrit
    Un personnage n’est pas créé à partir de rien. C’est l’auteur qui l’invente, c’est le créateur qui sait exactement comment il fonctionne. Et le personnage, même s’il n’est pas un reflet de l’auteur lui-même, est une expression de comment l’auteur perçoit le monde. Le problème des reprises, c’est qu’elles impliquent presque toujours une « trahison » du personnage, car celui-ci  est repris par un auteur dont la perception du monde est différente. (…… J’estime que les reprises, c’est un peu comme si on ne voulait pas faire notre deuil. Toutes les bonnes choses ont une fin

    100% d’accord. Thorgal est pour moi le sommet d’une pyramide de merveilles crées par Mr Rosinski, et parfois je me demande si je ne suis pas plus une Rosinski-fan, plutôt qu’une Thorgal-fan finalement. Raison pour laquelle je n’ai eu aucun mal à me passer de lire la série Kriss et la série Louve. Et finalement le deuil se fait de force parce que la reprise ne m’apporte pas ce que la série d’origine m’apporte. 

    Pour revenir à Gaston, si les gags et le dessin sont de qualité ( et si je pouffe de rire en fait à la lecture) je pense que ça va quand même bien m’intéresser.

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    Lagaffe est déjà suspendu !

    Eh oui, cela n’aura pas trainé, la parution des gags de Gaston est déjà suspendue !    Le prochain numéro du magazine Spirou est pourtant prêt, avec la première planche de Gaston dessinée par Delaf. J’en profite pour vous la partager, elle risque de disparaitre !   

    L’article du journal Le Monde nous donne plus de détails sur cette affaire : 

    BD : le retour de Gaston Lagaffe déjà devant la justice

    Une procédure pour « plagiat » a été introduite en référé par la fille d’André Franquin, l’unique ayant droit du créateur du célèbre personnage.

    Isabelle Franquin, la fille d’André Franquin (mort en 1997), a décidé de saisir la justice belge afin de s’opposer à la publication, en octobre, d’un nouvel album de Gaston Lagaffe, Le Retour de Lagaffe, sous le crayon d’un autre dessinateur, le Canadien Delaf.

    L’unique ayant droit du créateur de Gaston, et détentrice du « droit moral » associé à son œuvre, estime « illégale » cette renaissance, annoncée le 17 mars par la maison d’édition Dupuis à l’occasion du dernier festival de la bande dessinée d’Angoulême.

    D’abord, parce que son père a toujours exprimé le souhait que Gaston ne lui survive pas, à l’instar de Tintin avec Hergé. Ensuite, parce qu’elle considère que les planches réalisées par Delaf relèvent du « plagiat ». Introduite en référé le 25 mars, la procédure doit être plaidée en mai. Entre-temps, le magazine Spirou a décidé de suspendre la prépublication des premiers gags de ce nouveau Gaston.

    L’affaire fait grand bruit dans le monde de la BD franco-belge et rappelle la complexité des questions liées au droit moral après la mort de créateurs de personnages aussi emblématiques que le héros aux espadrilles. Au tournant des années 1990, André Franquin avait cédé l’ensemble des droits patrimoniaux de son œuvre à la société Marsu Productions, dirigée par l’homme d’affaires Jean-François Moyersoen, qui les a ensuite revendus à son tour à Dupuis en 2013. Le dessinateur n’était à l’évidence guère favorable à ce que Gaston puisse être repris par un autre que lui.

    « Après ma mort, tout le monde oubliera ces séries. J’espère que l’on ne verra jamais un Tintin sans Hergé, mais je voudrais beaucoup, si demain je me fais écraser par un autobus, que l’on ne reprenne pas Gaston. Seulement, les dernières volontés, tout ça, c’est très gentil, mais une fois qu’un gars est mort, c’est fini, on s’en fout », déclarait-il notamment à un fanzine belge en 1986.

    Des propos qu’il a tenus à plusieurs reprises, avant de les « nuancer oralement », explique-t-on chez Dupuis, qui espère relancer le personnage avec cette opération censée compenser une perte de vitesse commerciale. La maison d’édition table sur une vente de l’ordre de 1,2 million d’exemplaires pour ce premier volume.

    Dans le passé, Isabelle Franquin avait déjà affronté Marsu Productions autour d’un héros nommé Gastoon, présenté comme le neveu de Gaston. Le litige s’était conclu par un règlement à l’amiable, sans passer par les tribunaux. En 2017, la fille du dessinateur n’avait pu empêcher l’adaptation cinématographique de Gaston en prises de vues réelles par Pierre-François Martin-Laval (dit Pef), qu’elle avait alors qualifiée de « désastre ».

    Frédéric Potet, Journal Le Monde

    Source texte : Le Monde & source images : Génération BD

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    Ce genre de situation me sidèrent. Les gens ne parlent pas ? Delaf a commencé son projet sans s’assurer que tout était OK ? L’éditeur l’a encouragé sans s’assurer que tout allait bien ? Isabelle Franquin n’a pas été mise au courant ou a juste attendu dans son coin pour intervenir ?

    Les gens ne communiquent pas, ça me désole.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 ans par Isis.
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    Delaf n’y est certainement pour rien, c’est un projet Dupuis.

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    Fred r a écrit

    Delaf n’y est certainement pour rien, c’est un projet Dupuis.

    Oh tu as certainement raison. C’est désolant qu’il se soit attelé à un tel projet pour qu’on l’avorte comme ça. Cela doit être furstrant.

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    Tjahzi a écrit
    Ensuite, parce qu’elle considère que les planches réalisées par Delaf relèvent du « plagiat ».

    Cette phrase m’intrigue, en effet les multiples cas de reprises font preuve d’un magnifique plagiat (sauf dans le cas Thorgal il est vrai) c’est même un peu le concept non ? ça m’étonne  que Dupuis s’engage dans un projet comme ça sans être sûr de son coup en fait.

     

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    Lors des 60 ans de Gaston, la planche hommage réalisée par Delaf a attiré le regard de Dupuis qui lui a proposé de reprendre le personnage de Gaston. Delaf s’y est préparé durant 5 ans en secret. Dupuis a informé il y a seulement 4 mois la fille d’André Franquin de cette reprise, et elle s’y est opposée en suivant l’avis de son père décédé en 1997.

    Dupuis n’a pas tenu compte de son avis car l’éditeur est propriétaire des droits d’auteur. Il a annoncé en grande pompe à Angoulême la relance de Gaston qui sera prépublié dès la semaine prochaine dans le magazine Spirou. Isabelle Franquin, garante du droit moral de son père, s’est tournée vers la justice pour s’opposer à cette publication. On y verra l’affrontement entre droit d’auteur et droit moral…

    Delaf s’est exprimé dans le nouveau numéro de Spirou sur sa manière de s’approprier le personnage de Gaston, ce qui fait à nouveau beaucoup jaser sur les forums consacrés à Franquin. Je vous laisse vous faire votre propre opinion.

    Marc Delafontaine, de son vrai nom, est aussi présenté ici sur Ligne Claire.

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    J’imagine tout à fait les commentaires des fans hardcore pour qui le moindre écart au style franquininen serait une hérésie. Et « en même temps » doivent conspuer l’analyse methodique de Delaf en le traitant de photocopieur

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    Nouvelle étape dans la saga gastonnienne devant le tribunal de 1ère instance de Bruxelles : 

    https://www.lesoir.be/442505/article/2022-05-16/la-sortie-du-nouvel-album-de-gaston-reportee-en-2023

     

    Ce lundi 16 mai, les éditions Dupuis ont décidé de « suspendre la parution du nouvel album de Gaston Lagaffe ». Le 25 mars, Isabelle Franquin avait initié une procédure en référé devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour non-respect du droit moral. La fille et l’ayant droit d’André Franquin, l’auteur de Gaston Lagaffe, s’opposait à la publication de nouveaux gags de Gaston signés par le Québécois Marc Delaf. Elle rappelait que son père avait déclaré, à plusieurs reprises, qu’il ne souhaitait pas que son antihéros soit dessiné par quelqu’un d’autre.

    A l’inverse, Dupuis affirmait que le contrat de vente des droits de Gaston Lagaffe, signé le 30 juillet 1992 par André Franquin, prévoit la possibilité de faire de nouvelles exploitations du personnage. Pour Maître Alain Berenboom, l’avocat de Dupuis, la ligne rouge mise par André Franquin ne concernait pas la création de nouvelles gaffes mais seulement le respect de « l’esprit éthique et artistique » de son œuvre.

    Lundi, le tribunal n’a pas eu à se prononcer sur le fond de l’affaire. Les deux parties n’ont pas plaidé. Le contrat de 1992 dispose, en effet, que toute contestation doit être tranchée dans le cadre d’une procédure d’arbitrage. L’action devant le tribunal de première instance ne pouvait donc concerner que l’interruption de la prépublication de Gaston dans le journal Spirou. Or Dupuis l’avait interrompue deux semaines après le dépôt de la plainte d’Isabelle Franquin…

    « La procédure en référé devant le tribunal de première instance n’avait plus d’objet », nous explique Alain Berenboom. « Elle visait, en urgence, l’arrêt de la prépublication des nouveaux gags dans le journal Spirou. Dupuis a pris l’initiative de suspendre cette prépublication dès le 13 avril. Une seule planche de Gaston dessinée par Delaf a été publiée, le 6 avril. Aujourd’hui, la volonté de l’éditeur est de ne pas heurter Isabelle Franquin et de pérenniser la relation avec l’ayant droit. Nous nous en remettons donc, désormais, à la décision d’arbitrage, qui ne pourra faire l’objet d’aucun recours. »

    « Pour nous, ce qui s’est passé lundi matin n’a rien d’anodin », nous déclare Maître Claude Katz, le conseil d’Isabelle Franquin. « Il n’y avait certes plus lieu de plaider, lundi matin, mais le tribunal a tout de même acté formellement l’engagement de Dupuis de ne pas publier de nouveaux gags de Gaston. Et cela, tant que l’arbitre désigné n’aura pas livré son verdict concernant le respect du droit moral. Cela ne signifie pas que nous avons gagné mais ce n’est pas pour autant anodin. Je tiens aussi à préciser, concernant le respect de l’esprit esthétique et artistique, dont se revendique Dupuis, que cela se réfère non pas à ce que dessine Delaf mais à la manière dont Franquin envisageait son œuvre. Et sur ce point, il est clair qu’il ne voulait pas d’une reprise de Gaston Lagaffe ! »

    Entre-temps, la parution du Retour de Lagaffe, est d’ores et déjà reportée à 2023. Dupuis ne peut prendre le risque d’imprimer 1,2 million d’exemplaires du nouvel album dessiné par Delaf, sans être sûr d’être dans son bon droit. Les Editions Dupuis ont, par ailleurs, publié un communiqué dans lequel elles assurent chercher « une solution qui permette à l’œuvre de Franquin de continuer à vivre pour pérenniser l’héritage de ce génie de la bande dessinée ».

    Les plaidoiries sont fixées à la fin août et la décision d’arbitrage est attendue pour le mois de septembre. « Nous aurons de nombreuses déclarations d’André Franquin et des témoignages importants à faire valoir », conclut Claude Katz. « La volonté du créateur de Gaston a toujours été claire : il ne voulait pas d’une reprise de son personnage. »

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Boah m’enfin, que tout ceci est compliqué.

    Delaf est mis dans une situation inadmissible qui doit beaucoup le toucher. Tout cela aurait dû être réglé en amont et en privé.
    Je suis bien ennuyé pour lui. Et pour Mme Franquin. Et pour Dupuis. J’ai l’impression que tout le monde est perdant.

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Je me suis offert cet album !

    Lu dans la foulée, et plutôt pas mal en fait. Je l’ai rangé avec mes Gaston, il est bien, là, près d’eux.

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    Hirondl a écrit

    allez … un moment de bonheur

    A noter que cette scène existe en diorama, pour 13,5€ chez CollectorBD : 

     

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    2 publications consacrées à Franquin

    Pas du Gaston, mais du 100% Franquin pour ces 2 publications parues en cette fin 2022. Attention, c’est plutôt destiné aux fans inconditionnels de Franquin (dont je suis).   

    D’abord un petit album surprenant « Bon pour… » qui reprend des dessins de Franquin, réalisés principalement pour son épouse, quand il était en retard pour lui acheter un cadeau. Ça donne des bons pour un manteau, un sac, une radio, un bouquet de fleurs, … On y voit souvent sa fille Isabelle (c’est elle qui publie le livre), mais aussi Franquin et son épouse Liliane représentés au fil du temps sous forme de croquis typiques du style de Franquin, signés Ramonet, le surnom qu’il utilisait en famille.

    https://www.maisoncfc.be/fr/products/1248-bon-pour-dessins-de-famille-franquin

    Cet ouvrage offre l’opportunité de découvrir pour la première fois les dessins de Franquin réalisés à l’attention de ses proches.
    Quand on est un dessinateur de renom pris par la création et le rythme des publications qui se suivent, le temps manque pour courir les magasins à la recherche d’hypothétiques cadeaux et présents pour ses proches. Franquin avait trouvé la solution. À la fois aisée, pratique et ô combien personnelle, la trace sur le papier de «vœux» et autres « bons pour » est devenue pratique courante dans la famille Franquin. Bouquets croqués, présents dessinés étaient offerts dans l’attente que les cadeaux se matérialisent plus tard…
    Les dessins que l’on retrouve n’ont jamais eu pour vocation d’être publiés un jour. Conçus et imaginés pour les anniversaires ou les fêtes comme la Saint Valentin, ils ont cette saveur des dessins rares que l’on découvre avec curiosité. C’est un privilège que de pouvoir admirer ces dessins inédits couvrant une période allant des années 1950 aux années 1990. On appréciera le travail du dessinateur multipliant les techniques, passant du pinceau à la plume, du Rotring au crayon ou encore utilisant un simple stylo. On sera aussi frappés par l’usage de la couleur et l’évolution du style de Franquin liée aux époques qu’il traverse.
    Modestement inaugurés par deux premiers « bons pour » destinés à ses beaux-parents, Franquin prendra vite goût à l’exercice en sophistiquant ses petits dessins devenant des petits bijoux de graphisme et d’inventivité. Ils vont aussi exprimer la profonde affection et la bienveillante générosité de l’auteur pour ses proches.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 an et 4 mois par Tjahzi.
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    La seconde publication est en fait une réédition attendue depuis… 1986 !  « Et Franquin créa la gaffe » est un livre d’entretiens réalisés par Numa Sadoul au domicile de Franquin. Celui-ci s’y livre comme jamais, feuilletant avec l’interviewer toutes ses bandes dessinées en les commentant. C’est la publication la plus complète sur l’œuvre de Franquin, un incontournable pour les fans ! Je l’ai lue pendant des années avec plaisir, d’ailleurs ça fait longtemps, je vais m’y replonger pendant mes congés.   

    https://www.glenat.com/hors-collection-glenat-bd/et-franquin-crea-la-gaffe-9782344053379

    Voici une réédition aussi inattendue que nécessaire, car l’ouvrage est mythique, connu de tous les amateurs mais introuvable depuis plus de trente ans ! On ne présente plus Franquin, auteur incontournable de la bande dessinée franco-belge célèbre pour ses séries mythiques telles que Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon ou Idées noires.

    Créateur de génie à qui l’on doit l’extraordinaire Marsupilami, il se laisse exceptionnellement aller à une suite d’entretiens intimes et intimistes durant l’année 1985. Les propos recueillis par Numa Sadoul durant ces quelques journées de discussions à bâtons rompus offrent à l’arrivée une meilleure compréhension de l’ensemble de son travail.

    Chacune de ses œuvres est décryptée et commentée sur plus de 400 pages agrémentées de nombreuses illustrations. On y parle aussi de liberté de penser, de tolérance et de non-conformisme… Bien sûr, il n’a pas été facile de convaincre cet homme discret et humble, au rire tonitruant, de se prêter à l’exercice de la confidence mais le résultat est à la hauteur du monument. Ce livre est un précieux témoignage, érudit, passionné et drôle, pour quiconque s’intéresse à Franquin.

    Et voilà la couverture de la première édition que j’avais achetée chez Distri BD Schlirf :

     

    Vous trouverez ici sur ActuaBD un podcast où Numa Sadoul explique comment il a rédigé ce livre d’entretien avec Franquin. Il a dû faire beaucoup de concessions à Isabelle Franquin pour cette réédition, malheureusement… Vous avez ici sur Youtube une vidéo comparative entre les deux éditions.

    Toujours en podcast ici sur la RTBF, vous trouverez des extraits sonores des entretiens avec Franquin, rassemblés par Fred Jannin (c’est lui qui a remis en couleurs les différents tomes de Gaston). Rien que pour les éclats de rire de Franquin, cela vaut la peine d’y passer !   

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 an et 4 mois par Tjahzi.
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    Indispensable!!!

    Un pur bijou, comme à peu près tout ce qui concerne Franquin!!!

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    Gaston pourra revenir dans de nouvelles BD !

    Info publiée ce 30 mai sur le site de la RTBF en Belgique :
    https://www.rtbf.be/article/lediteur-belge-dupuis-peut-faire-renaitre-lagaffe-sous-certaines-conditions-a-tranche-un-arbitrage-prive-11205512

    L’éditeur belge Dupuis peut faire renaître Lagaffe sous certaines conditions, a tranché un arbitrage privé

    Les éditions belges Dupuis peuvent faire renaître Gaston Lagaffe à condition de consulter la fille du dessinateur Franquin, autorisée à émettre des objections sur un tel projet, a tranché mardi un arbitrage privé sollicité par les deux parties dans ce litige juridique.

    « Le principe d’une résurrection de Gaston est licite mais Dupuis et Dargaud-Lombard n’ont pas respecté le processus contractuel d’approbation et Isabelle Franquin a toujours le droit de faire valoir ses observations », ont indiqué mardi soir les avocats de Mme Franquin en annonçant la décision.

    En mars 2022, au festival d’Angoulême (France), Dupuis avait créé l’événement dans le monde de la BD franco-belge en annonçant la sortie prochaine d’un nouvel épisode des aventures de Lagaffe, un nouvel album intitulé « Le Retour de Lagaffe », sous le crayon du dessinateur canadien Marc Delafontaine (alias Delaf). Mais c’était sans compter la pugnacité d’Isabelle Franquin, fille et unique ayant droit du dessinateur André Franquin décédé en 1997.

    En définitive, l’arbitrage, une procédure qui n’est pas susceptible d’appel, conclut que Lagaffe peur renaître « à condition de solliciter l’approbation préalable d’Isabelle Franquin selon les formes prévues dans un contrat conclu entre parties en 2016 ». « Le projet de Gaston par Delaf n’a pas été approuvé par Isabelle Franquin » et « le droit moral » qu’exerce cette dernière « ressort intact », est-il stipulé. « Son accord est indispensable pour toute nouvelle création, en ce compris sur le choix de l’auteur », insiste l’arbitre d’après le communiqué, qui précise que « tout refus de sa part doit être justifié par des motifs éthiques ou artistiques ».

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    Heureux qu’un arrangement ait été trouvé….reste à voir si cette suite est à la hauteur de Franquin, ce qui n’est pas gagné !

40 réponses de 1 à 40 (sur un total de 60)


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