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Les dieux ont mis un homme à l'épreuve

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XIII – Deuxième cycle

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XIII – Deuxième cycle

Ce sujet a 8 réponses, 5 participants et a été mis à jour par  totom, il y a 1 mois.

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  • #229458 Répondre | Citer

    Je n’aime pas lire petit bout par petit bout et attendre des années entre chaque tome d’une histoire, je préfère laisser passer du temps et attendre qu’un cycle soit achevé pour avoir une lecture fluide et une vue d’ensemble du récit…

    C’est pourquoi je viens de découvrir seulement ce weekend le deuxième cycle de XIII dans son intégralité et…  je suis encore sous le choc !!!  💀
    Je serais presque tenté d’embrayer aussitôt sur les premiers albums du troisième cycle déjà parus pour en avoir le cœur net, pour exorciser mon état de choc… Je ne m’en remets pas.

    Pourtant les choses avaient vraiment très très bien commencé !

    La reprise d’une série aussi mythique avec une « patte » graphique aussi personnelle par un nouveau dessinateur était un risque majeur (d’autres ne s’en sont jamais tout à fait remis : Alix, Blake et Mortimer, Thorgal non plus, à mon avis personnel…) Or, stupeur ! Jigounov s’avère surdoué dans l’exercice, et même, oserai-je le dire ? Il surpasse le maître ! Les scènes d’action sont trépidantes et nerveuses, exemptes de la rigidité souvent vue chez Vance. Les femmes de Jigounov sont sublimes ; contrairement à Vance qui leur donnait le même visage de profil à toutes, Jigounov sait dessiner plein de femmes différentes, dans une grande variété de postures (même si occasionnellement il dessine ici et là un « profil Vance » qu’on sent être un clin d’œil pour faire le pont avec la série d’origine, plutôt qu’une limitation technique). Tous les personnages ont des trognes bien croquées qui les rendent aisément reconnaissables les uns des autres : des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des beaux, des moches… Toutes une galerie de caractères qui prend vie pour notre plus grand plaisir. Un vrai casting de grosse production !   

    Côté scénario, il y a des choses que j’aime beaucoup et qui font souffler un vent de fraîcheur sur la série. D’abord, en écho à ce que je disais ci-dessus sur l’aspect graphique, un certain amour des personnages transparaît aussi du côté du scénariste qui fait intervenir (et c’est très nouveau par rapport à Van Hamme) une foule de « nobodies ». Chez Van Hamme, chaque perso avait un emploi, un rôle à tenir ; l’aventure était vécue par un super baroudeur, une major de l’Air Force, un général, un maître-espion, un tueur à gages, un président des États-Unis, etc. et tout le reste n’était que de la valetaille ou des figurants. Pas de place pour les « gens normaux ». Au contraire chez Sente, on prend le temps (et plaisir) à faire connaissance avec les pêcheurs du coin, Jim Drake, une automobiliste en rade… Ils n’ont pas forcément un rôle de premier plan, mais l’auteur prend tout de même le temps de les faire exister pour ce qu’ils sont et de nous les faire aimer. Pour ça, je voudrais vraiment tirer mon chapeau à Yves Sente ! La contribution de Jigounov à cette mise en lumière des « petits » transparaît également dans toutes ces petites cases « anodines » où on les voit « dans leur élément naturel » et où l’image raconte une mini-histoire à elle seule :

       (T20-P8-C2) Alors que les phylactères décrivent l’échange (important pour le scénario) entre Mac Lane et le Dr Levinson, la case nous montre la lumière orangée de fin de journée qui baigne bureau de la psychiatre où elle se trouve enfin seule après une longue journée de travail, et où elle peut enfin prendre le temps de déchausser ses escarpins et de masser ses pieds. Cette scène intimiste fait exister le Dr Levinson en dehors de l’histoire et du rôle strictement utilitaire qu’elle joue dans le cadre du scénario. Elle n’est qu’un protagoniste vis-à-vis de l’histoire de XII, néanmoins elle est aussi le personnage principal de sa propre vie, ce que cette petite scène exprime avec beaucoup de délicatesse.

       (T20-P14) Toujours une conversation téléphonique, cette fois avec Jim. Sa silhouette gracile, son caractère chaleureux, sa tenue rose, la revue LGBT « Out » posée sur la table basse et sa chatte pour seule compagne visible… tout ça dresse déjà le portrait d’une vie. Et Mac Lane, de son côté, est dans sa cuisine en train de se préparer la popote, puisque lui aussi vit en célibataire. Encore une fois, tout cela n’as pas de rapport direct avec l’intrigue mais donne de la chair, de la densité et de la réalité aux personnages. Les traite comme des gens et non plus seulement comme des utilités.

       (T20-P16-18 ) Toujours une même attention du détail concernant le médecin : il guide Jason à la chambre de Jim, et lorsque celui décède et que les appareils se mettent à émettre leur sifflement strident, alors que Jason s’éloigne on retrouve ce même médecin se précipiter ; malgré les 2 pages écoulées, son existence n’a pas été oubliée entretemps, et sa course renforce l’atmosphère de tension hospitalière qui a fait les beaux jours d’Urgences à l’époque.

    Par commodité j’ai pris tous ces exemples dans le tome 20 (particulièrement brillant pour lancer la reprise, selon moi). Pas sûr que les tomes suivants soient aussi exemplaires de ce point de vue. Je ne sais pas s’il faut remercier Yves Sente ou Iouri Jigounov pour ces petits « moments de vie » très sympas. Dans quelle mesure est-ce une initiative du dessinateur ? Dans quelle mesure a-t-il suivi des instructions très précises du scénariste en ce sens ? Mystère… En tout cas mon petit doigt me dit qu’avec Van Hamme/Vance, les conversations téléphoniques ci-dessus n’auraient certainement pas autant mis en valeur les interlocuteurs du héros, et les arrière-plans et petits détails n’auraient peut-être pas été aussi travaillés avec une telle intention de storytelling.

    Ce qui est sûr en tout cas, c’est que c’est bien à Yves Sente qu’on doit la réhabilitation du personnage de Betty Barnowsky ! J’ai une affection toute particulière pour ce personnage, qui coche justement toutes les cases du « second rôle », et qui avait fini par être franchement malmené par un Van Hamme devenu avec l’âge blasé, paresseux et méprisant envers ses propres créations. Betty n’était plus qu’une grosse dondon ridicule et peu fiable, autant pour l’action que pour les sentiments. Sente nous rappelle (ENFIN !) qu’elle est une ex-sergent des forces d’élite, et la façon dont elle conduit efficacement son enquête de terrain tout en se débarrassant des importuns et en ayant toujours un coup d’avance sur le FBI est exemplaire. Pour tous les fans de Betty, MERCI ! 💗 Il est juste dommage, au moment de la faire sortir de l’histoire au T23, d’en remettre une couche sur « Betty qui embrasse un autre homme qu’Armand », ce qui était ce que Van Hamme avait fait de plus moche pour salir le personnage. Avoir déconstruit tout le reste de la déconstruction du personnage pour revenir là au dernier moment, c’est vraiment dommage.

    Outre Betty, les femmes sont mises à l’honneur d’une façon générale. Après l’ère vanhammienne dopée à la testostérone où les nanas sont de belles plantes souvent dénudées ou en nuisette, les « plans fesses » et « plans culs » gratuits ont pratiquement disparu, ou bien font sens : Annika est surprise nue par un Colin qui s’est donné expressément du mal dans cet objectif (T24-P51), April est dénudée et sexy justement parce que c’est ce qu’il fallait pour piéger Harvey Bengualine (T26-P7), Betty est en sous-vêtements dans sa chambre de motel après s’être dévêtue pour examiner et soigner sa blessure, puis pour prendre connaissance des documents à l’aise (T21-P29)… Bref on a plutôt progressé, niveau représentation de la femme en général.
    On va même un peu trop loin car la fondation Mayflower semble être principalement féminine. Non seulement à la direction (Janet Fitzsimmons et sa marraine Mildred) mais aussi au niveau des exécutants : toutes leurs équipes de barbouzes semblent être des duos et c’est à chaque fois la femme qui commande et l’homme qui joue la brute aux gros bras : Juliane et Karl à Bar Harbor, Jodie et un type châtain à Augusta (T20-P9), Sandra et Dan à Plymouth (T20-P16), April et un barbu à Painted Desert (T20-23). Cela en devient même too much, au point de flirter avec le ridicule et de nuire à la crédibilité de l’histoire. Mayflower incarne des idées hyper conservatrices d’ultra-droite, pas franchement à la pointe de l’émancipation des femmes (comme la longue digression historique le soulignera dans le T25). Qu’ils mettent des bonnes femmes badass à tous les postes de pouvoirs mis en scène dans le récit, on peine à y croire (cf. leur directoire en début de T24 : 7 femmes sur 12 membres !). Les hommes ne reviendront sur le devant de la scène qu’à la toute fin du cycle pour « corriger le tir ». Pas que ça ne soit pas sympa d’avoir des nanas antagonistes coriaces, bien au contraire ! mais on sent que du point de vue purement scénaristique, la Fondation Mayflower n’était pas l’écrin le plus logique.

    Côté personnages féminins importants, comment ne pas parler de Jones ? Jigounov la rend au moins aussi belle que Vance. Il s’est approprié le dessin de notre colonel USAF préféré avec virtuosité, et son entrée en scène au début du T21 est à la hauteur du personnage. Mais qu’en fait le scénariste par la suite ? Rien ! Et même pire, il la rend imprudente, téméraire trop agressive pour son propre bien envers un homme dangereux, et après Van Hamme qui lui interdit d’avoir des enfants, voilà que Sente lui impose une séance de torture filmée insoutenable qui la prive de la capacité à piloter.  Mais c’est quoi votre problème avec elle, les mecs ? Vous êtes comme ce connard de commandant (T21-P qui la déteste pour être tout à la fois une femme, belle, black, intelligente, compétente ? Il faut absolument inventer une péripétie scénaristique superflue et cruelle pour l’exhiber à poil ou la torturer ? Il faut absolument la punir d’être l’un des meilleurs persos féminins de l’histoire de la bédé ??? Je ne comprends pas…

    Julianne est présentée comme la Jessica Martin du deuxième cycle. Elle est sublime, sans pitié, obstinée… et pourtant pas si efficace que ça, au final. XIII la met constamment en échec. À la case T24-P47-C3, une Janet Fitzsimmons tout à fait lucide sur la question suggère d’ailleurs à Mildred de se débarrasser de cet élément décevant… qui se fera d’ailleurs neutraliser « définitivement » dès la scène suivante… avant de ressortir du chapeau du scénariste à la fin du T27 (WTF ???) avec une justification plus que minimale et douteuse. Elle appelle maintenant XII par son prénom (T27-P29-C6) et aime bien les enfants (T29-P43-C3) ?!! On parle bien de « l’amie des enfants » qui, au début du T22, a fait assassiner une dizaine de mômes dans un bus scolaire pour forcer XIII à coopérer ??? C’est tellement gratifiant, on est tellement « contents » que cette chouette fille s’en soit bien sorti à la fin de l’histoire… 🤬🤬🤬

    Annika connaît elle aussi une trajectoire peu convaincante. C’est une petite camée hollandaise qui a son utilité le temps d’une chasse au trésor à Leyde (un épisode que j’ai trouvé assez faiblard, dans le genre des tomes 14/15, où on meuble avec des courses-poursuites interminables). S’encombrer d’elle et la ramener aux US, je ne vois pas l’intérêt. Elle y devient désormais une espèce de « grande sœur sexy » de Colin qui alimente ses fantasmes adolescents, se fait barboter les documents (quelle idée de les lui confier ?!) et sert de damsel in distress au cas où Colin ne suffirait pas. Non seulement son utilité scénaristique devient nulle, mais sa transformation en « ado qui mâchonne du bubble gum » l’infantilise par rapport au T23, la transformant pratiquement en « une autre personne ». Comme pour Julianne, je soupçonne un « effet Jessica Martin » : quand on tient un perso avec un design cool (balafre, mèche rose), on a envie de la garder dans l’histoire (pour les fans ?) et de lui donner quelques scènes en plus, même quand ce serait les scènes de trop (au moins VH avait fait de Jessica, initialement une guest dans le T13, un personnage à part entière du récit, et même un perso complètement central par la suite ; là non, ce sont juste des scènes en rab très dispensables).

    Bon allez, ce post fait déjà trois milliards de kilomètres et on pourrait encore en dire beaucoup sur ce cycle…

    Mais je ne peux quand même pas faire l’impasse sur le personnage principal : XIII lui-même !

    Durant tout le début, pas motif de contestation particulier. Notre aventurier se révèle au quotidien, il prend du temps pour lui, il cuisine, il cherche à guérir de son amnésie, il cultive des relations de bon voisinage… On découvre que derrière l’aventurier qui n’a pas eu une seconde pour souffler durant la période Van Hamme se cache un chic type tout à fait compatible avec la vie civile, et qu’on aimerait avoir pour voisin (mis à part que ça risquerait sérieusement d’écourter notre espérance de vie).
    C’est avec le T24 que tout bascule : XIII veut REJOINDRE la Fondation Mayflower ??!! What ??!! Il veut devenir membre de la secte qui tue des bus complets d’écoliers des quartiers pauvres (T22-P4) ??? À partir de là, je ne sais plus qui est XIII, ni ce qu’il veut, ni pour qui il roule. Le tome a beau introduire une alliance avec le général Wolf et le capitaine Jo Spark qui évoquent des ersatz de général Carrington et major Jones, on est loin du même sentiment de loyauté quasi-f(am)ilial. L’allégeance se fait sous contrainte et semble plus que fragile. La méfiance est grande de part et d’autre, comme en attestent les pensées de Wolf (T24-P50-C7) ou le rapport de Spark (T26-P40-C4). Dès lors, XIII fait-il vraiment le jeu de Wolf ? Rejoint-il sincèrement Mayflower ? Souhaite-t-il réellement séduire Janet FitzSimmons ? Joue-t-il sa propre partition perso en trompant tout le monde ? Plus rien dans le déroulé des événements ne permet plus d’avoir la moindre certitude à ce sujet. Comme Carrington, Jones, Armand et Betty sont injoignables, XIII n’a plus aucune scène « authentique » où il pourrait s’exprimer en toute confiance et à cœur ouvert avec son interlocuteur, afin que nous lecteurs puissions savoir ce qu’il pense vraiment. Tout ce qu’il dit est désormais sujet à caution. On ne sait pas si c’est du lard ou du cochon. Mais là où définitivement on a sauté le requin, c’est quand XIII abat le pape !!! Oui oui, vous avez bien lu. Je ne peux pas le croire, je n’en suis toujours pas remis, mais XIII A BUTÉ LE PAPE !!! 😱
    Bien sûr, on n’a pas envie d’y croire. C’est trop énorme ! Trop off-character. Ça doit être une blague ? une erreur ? En vrai il l’a raté, n’est-ce pas ? Il lui a seulement tiré dans le bras, hein ? C’est ce qu’on prétend d’abord à la P2, avant de dire P4 que, quand même, « Sa Sainteté perd beaucoup de sang ! ». Le verdict final pourrait passer inaperçu dans la double page de coupures de presse juste avant la dernière planche du T27, mais relisez bien la manchette du Corriere della Sera en date du 8 septembre : la fumée blanche s’est envolée au-dessus du Vatican : un nouveau pape a été élu. C’est donc que Mac Lane a bel et bien abattu le précédent. 😨 Mais oui, c’est canon ! Et comme si ça ne suffisait pas, la première page du T26 nous a informé que XIII avait épousé Janet Fitzsimmons et qu’il œuvrait activement à la réélection d’Allerton, l’homme de paille de Mayflower grâce à qui Jones a été brisée. Et comme si ça  ne suffisait toujours pas, le T27 s’achève sur Mac Lane en train de se faire laver le cerveau pour devenir cette « nouvelle version de lui-même » entrevue précédemment…
    Silence de mort.
    Consternation.
    Que reste-t-il encore de notre héros, au juste ?

    Il est devenu l’un des chefs des salauds, leur prince consort, lui qui avait passé sa vie à être l’outsider obstiné pourchassé par les puissants. Il a vendu son âme au diable. Il est dans le camp des tueurs d’enfants. Avant même d’être « reprogrammé » il avait déjà abattu le pape, du toute façon.

    Alors qu’est-ce qu’on peut encore attendre pour la suite ?

    Je ne sais pas.

    Je suis en PLS.

8 réponses de 1 à 8 (sur un total de 8)
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    En tout cas tout ça me donne envie de lire ce cycle de XIII que je n’ai jamais lu… Et en même temps me fait encore plus regretter que Sente n’ait pas pu aller au bout de ses histoires sur Thorgal…

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    Je n’ai pas lu un seul album de XIII mais ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une analyse aussi profonde, longue et passionée. Ça me donne presque envie de lire ce cycle juste pour pouvoir te comprendre et te répondre, Inki   

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    Ah ben ça ce sont des réponses qui font chaud au cœur ! 💗💗💗 Merci !!!

    Il faut sans aucun doute commencer par lire la vingtaine d’albums signés Van Hamme/Vance afin de pouvoir apprécier en quoi la touche Sente/Jigounov renouvelle la série (les premiers tomes restent de grands classiques de la bande dessinée, il « faut » de toute façon les avoir lus ! 😉)

    Je ne sais pas si vous irez jusqu’à lire tout ça pour de bon suite à mon post… ça me ferait super plaisir s’il vous avait à ce point motivés ! Et avoir des échanges d’exégète avec toi Isis serait un véritable honneur pour moi !

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    L’album XIII History est également très bon et instructif, surtout le dossier sur le survivant et le lien avec Trois sources

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Je ne saurais pas aider qui que ce soit à faire un point car, si j’achète toujours l’album à chaque parution, je n’ai pas encore lu les derniers tomes. Tout dépend aussi de la façon dont on lit une saga. En BD, le temps est long, il est sûrement dommage que les albums ne livrent pas de réponses quand les choses partent dans des directions si inattendues.

    XIII n’ayant jamais été un salaud, il faudra donc voir s’il est toujours un héros. J’ai perdu le fil. Mais ça ne me dérangerait pas d’en savoir plus.

    Je suis tout à fait d’accord sur ton analyse graphique, j’ai adoré retrouver une continuité dans l’image, que je trouve salutaire dans les reprises. Jigounov a su mettre sa patte sans rien trahir, c’est beau.

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    Alors tu vois, Totom, je n’en ai pas parlé pour éviter de surcharge un post déjà fleuve, mais j’ai trouvé cet « album » très ennuyeux, ainsi que, d’une façon générale, toute l’interminable digression sur les fondations de l’Amérique. J’ai l’impression qu’à presque chaque album du cycle on nous refait le topo complet depuis le début, jusqu’à même y consacrer un album entier. Overdose ! Alors oui, à chaque nouvelle narration on rajoute un petit quelque chose par-ci par-là, mais grosso modo ça reste toujours la même salade… et je ne vois pas forcément le rapport avec l’intrigue principale, en fait.

    Il y a une histoire de contrat authentique qui sert de McGuffin pour lancer l’histoire et justifier l’existence d’un deuxième cycle, certes, mais concrètement ce n’est pas intéressant au point d’y passer autant de temps, et puis on n’a pas tant que ça l’impression que les fameux documents intéressent les protagonistes. À peine les a-t-il enfin acquis que XIII les refourgue à une petite droguée irritante qu’il vient de rencontrer (moralité, elle se les fait barboter aussitôt). La Fondation Mayflower se donne du mal pour les retrouver, mais ne semble pas en faire grand chose vu qu’elle n’en a pas besoin pour faire son coup d’état ; c’est plutôt comme s’ils faisaient à XIII l’aumône de lui faire croire qu’il a un rôle important dans cette histoire, alors qu’elle se déroule pour une bonne part sans sa participation (et on voit bien à la fin à quel point il n’est finalement qu’une marionnette !).

    Les parties de l’histoire qui m’ont passionné le plus, à vrai dire, c’est tout ce qui touche à l’intime et à la recherche des éléments de l’enfance de XIII. Non pas pour les révélations qui en ressortent (XIII descendant du Mayflower, rien que ça ? C’est un peu trop gros) mais pour le côté profondément humain de cette quête, et pour l’enquête de Betty que j’ai adorée (mais ça vous le saviez déjà si vous avez lu mon post précédent ! 😁)

    Quant à Trois Sources et aux Indiens en général, ils apportent une touche « nègre magique de service », si vous me passez l’expression, mais en réalité on ne voit pas très bien ce que les Indiens viennent faire dans cette vieille querelle de Blancs qui veulent se partager leur territoire. Pourquoi voudraient-ils particulièrement défendre les intérêts de la Branche 3 ???

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    Ce qui est intéressant dans le passage sur les indiens c’est que Paul est devenu l’un des leurs en passant les épreuves des jeunes guerriers et en sous entendant qu’il a commis des actes de violence contre des blancs. Une source considére qu’il fait partie de la tribue. Sa mère Dorothy semble aussi complètement intégrée aux indiens et a probablement une aventure avec l’un d’eux (pure supposition) pour y rester de nombreuses années (sûrement plus de la moitié de sa vie)

    On sent aussi que Paul a du mal a quitté Une Source

    Tout ceci fait un lien avec Trois sources qui sera lié à Jason.

    Pour moi ce n’est pas une anecdote de plus, c’est un passage important qui mériterait un album hors série type Mystery car ça a participé à la construction et à la façon d’être de XIII

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    D’ailleurs si Paul est le fils adoptif d’Une source, on peut supposer un lien familial entre Trois sources et Jason. Ce n’est pas un lien génétique mais ça n’est pas rien pour XIII qui passe son temps à rechercher ses origines.

    Sous réserve que Trois sources soit un descendant d’Une Source, ce qui n’est qu’une supposition.

8 réponses de 1 à 8 (sur un total de 8)


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