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Jeu vidéo

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Le test du jeu

Collection - Jeu vidéo

La malédiction d'Odin

L’histoire

 

Un village viking, sur une côte désolée.

Scrutant l’horizon dans l’espoir d’apercevoir le soleil, un homme se tient seul sur le ponton balayé par le vent. Cet homme s’appelle Thorgal, et il est bloqué depuis plusieurs jours déjà par une tempête qui n’en finit pas.

Ses pensées vagabondent… vers sa femme, la douce Aaricia…
Vers ses enfants, Jolan et Louve…
Vers l’île où sa famille l’attend, si proche et si lointaine à la fois.

Non ! Il ne restera pas un jour de plus ici !

 

Incapable de rejoindre sa famille à cause d’une tempête, Thorgal rencontre un vieil homme, Noral, qui utilise un miroir magique pour lui montrer une atroce vision de l’avenir. Thorgal se voit abattre d’une flèche son fils, Jolan.

Est-ce la réalité ? Comment une telle chose pourrait-elle se produire ?

Inquiet, mais déterminé à comprendre et à refuser ce destin, Thorgal quitte le village dans lequel il s’était réfugié et prend la route, avec l’espoir de pouvoir trouver un bateau et rejoindre sa famille, dans leur île perdue. Mais la route est longue et le chemin parsemé d’embûches…

Un très joli jeu

Le jeu occupait un peu moins de 440 Mo sur le disque dur. Il est maintenant ancien (2002), il fonctionne donc sans problème avec des ordinateurs datant un peu. C’est malheureusement beaucoup plus compliqué avec les PC récents.

Le jeu s’ouvrait sur un accueil permettant de choisir sa partie, d’aller voir les images débloquées ou de bricoler quelques options.

La malédiction d'Odin

Les graphismes sont le point fort du jeu.
Le pari a été d’intégrer des personnages en 3D dans un environnement 2D, et il est réussi. Les décors sont fins et replongent bien dans l’ambiance des albums. On passe d’un village de pêcheurs à une forteresse, puis par des mondes plus lointains et mystérieux, mais familiers pour les lecteurs de la série.

Les personnages sont bien modélisés et facilement reconnaissables. Ils s’intègrent très bien dans les décors. Bon point aussi pour les ombres de ces personnages, qui suivent très bien les contours des décors.

La malédiction d'Odin

De courtes scènes cinématiques ponctuent les moments cruciaux du jeu. Elles sont bien réalisées, très agréables, mais les graphistes ont manifestement peiné à reproduire en 3D le visage de Thorgal, qui se retrouve avec une tête d’assassin un peu benêt. Bouh qu’il est vilain ! Il ferait peur, même en plein jour !

En dehors de ce détail finalement amusant, le jeu est vraiment beau, réalisé avec soin.

La malédiction d'Odin

Les fonds d’écran sont statiques mais les personnages s’y déplacent naturellement, avec une animation globalement réussie. Par contre, lorsqu’un personnage change de direction, il a curieusement été choisi de le faire tourner sur lui-même comme une toupie, comme s’il lévitait légèrement au-dessus du sol. Un mouvement plus naturel aurait été souhaitable, surtout pour Thorgal !

La malédiction d'Odin

Côté musique et sons, l’ambiance est assurée. Les bruitages sont rares mais corrects, les musiques très convenables. Les voix françaises des acteurs sont très agréables, bien que parfois un peu couvertes par la musique.

On peut choisir d’afficher les dialogues en bas de l’écran, ce qui est bien, et de les faire passer avec un clic droit de la souris, ce qui est bien aussi. Il y a quelques fautes d’orthographe…

Une jouabilité en demi-teinte

Le jeu est très facile d’accès. Les habitués du jeu d’aventure « à l’ancienne » ne seront pas dépaysés. Tout se gère à la souris, en cliquant sur divers endroits de l’écran.
Vous incarnez Thorgal et le dirigez à travers des écrans fixes. Le passage d’un écran à l’autre est rapide. Le personnage réagit bien aux clics de souris et un double-clic le fait courir ou, plutôt, trottiner.

Le jeu est divisé en plusieurs chapitres. Au fur et à mesure de la progression, des vignettes s’ajoutent dans le journal de bord du héros pour former des pages d’album en noir et blanc. En cliquant sur les vignettes de cet album, dessiné par Rosinski lui-même, on peut revivre l’histoire, narrée par Thorgal. Joli concept, superbement exécuté, et permettant de découvrir des images inédites réalisées par Rosinski.

Voici quelques-unes de ces images. Attention, gros spoilers !

La malédiction d'Odin

L’histoire se suit avec plaisir, d’autant qu’elle permet de visiter de nombreux lieux emblématiques, du Deuxième Monde au vaisseau atlante, du royaume des ombres au village des Vikings.

Les scènes de combat sont rares. Le héros déteste la violence et essaie donc toujours de se débarrasser de son adversaire sans le tuer, en se servant de son environnement. Des casse-têtes ponctuent aussi le jeu et rompent la monotonie.

« La malédiction d’Odin » a une durée de vie assez limitée. Les joueurs chevronnés le finiront en quelques heures. Comme souvent pour les jeux d’aventure de l’époque, l’histoire est très linéaire. Pas question de sortir de la trame établie et d’aller se promener dans les bois. Vous devrez suivre pas à pas, dans l’ordre, un cheminement précis. On aime le concept ou pas, mais cela permet de suivre l’histoire que « La malédiction d’Odin » nous raconte comme s’il s’agissait d’une BD interactive, visuelle, sonore, et ludique.

La malédiction d'Odin

Les créateurs du jeu ont choisi une méthode originale pour trouver les objets disséminés dans le décor : au passage du curseur, l’objet devient plus clair. L’effet visuel est joli. Le curseur ne changeant pas de forme, on passe parfois son temps à fouiller l’écran, pixel par pixel, pour trouver le petit objet caché dont on a besoin.

La malédiction d'Odin La malédiction d'Odin

Mais malheureusement, il faut bien reconnaître que le jeu souffre de quelques défauts majeurs. Tout d’abord, des bugs graphiques ternissent un peu l’aspect du jeu. Thorgal traverse parfois des murs, des rochers, des objets.

Mais cela n’est rien par rapport aux bugs qui viennent bloquer le jeu régulièrement, obligeant à relancer la partie et à repartir de la dernière sauvegarde (on peut heureusement sauvegarder à tout moment). Un patch correctif était nécessaire, mais il n’est jamais venu…

Tout cela est ennuyeux, mais le plaisir est ailleurs. Beaucoup de ceux qui ont acheté ce jeu l’ont fait pour le nom qui est inscrit sur la jaquette : « THORGAL ». Et c’est bien là qu’est le vrai intérêt de ce titre : il nous donne l’opportunité de vivre une expérience dans le monde de Thorgal, en jouant son rôle. Il nous permet de le voir bouger, de l’entendre parler, de vivre autrement la passion que suscite la série de Van Hamme et Rosinski.

Le bilan

Des qualités graphiques et sonores indéniables, mais une durée de vie limitée et une jouabilité un peu ternie par des bugs.

Le jeu est ancien…

Malgré tout, le jeu est beau, et l’univers dépeint vaut largement le détour !

La malédiction d'Odin

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